CWM (Fre) Set of 18 volumes
Notes sur le Chemin Vol. 11 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
French

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Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Notes sur le Chemin

The Mother symbol
The Mother

Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Collection des œuvres de La Mère Notes sur le Chemin Vol. 11 422 pages 2009 Edition
French
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1972




Le 12 avril 1972

Mère tend au disciple une carte imprimée où
se trouve sa photo et le texte suivant :

“No human will can finally prevail against the Divine’s will.

“Let us put ourselves deliberately and exclusively on the side of the Divine and the Victory is ultimately certain 65 .”

— The Mother

C’est curieux comme la nature humaine résiste à cela. La nature humaine ordinaire est telle qu’elle aime mieux la défaite avec sa propre volonté que la victoire autrement. Je suis en train de découvrir des choses... incroyables — incroyables.

La profondeur de la stupidité humaine est incroyable. Incroyable.

C’est comme si cette Force dont j’avais parlé66 , allait comme cela (geste de descente imperturbable) de plus en plus profond, vers le subconscient.

Dans le subconscient, il y a des choses... incroyables — incroyables. Je passe des nuits à voir cela. Et ça descend, ça descend, impératif.

Et alors, il y a le subconscient humain qui crie : « Oh! pas encore, pas encore — pas si vite! » Et c’est contre cela qu’il faut lutter. C’est un subconscient général.

Et naturellement les résistances amènent des catastrophes; mais alors on dit : « Voyez, voyez comme votre action est bienfaisante! Elle amène des catastrophes. » Incroyable, incroyable de stupidité.

Il faut rester... rester accroché au Divin. Et n’est-ce pas, elle a de ces bonnes raisons! Elle dit : « Vous voyez, vous voyez à quoi ça vous mène, vous voyez... » Oh! c’est... ce n’est pas seulement une résistance : c’est pervers.

Oui.

C’est une perversité.

Oui, oui, Douce Mère, je le vois très clairement. Je vois très clairement que c’est une perversité réellement.

C’est une perversité.

Mais on a l’impression de quelque chose qui n’obéit à rien.

Non, il n’y a qu’à... Si l’on peut ne pas écouter, c’est mieux, mais si l’on écoute, il n’y a qu’à répondre : « Ça m’est égal, ça m’est égal » — tout le temps. « Tu deviendras stupide » — ça m’est égal. « Tu gâcheras tout ton travail » — ça m’est égal... À tous ces arguments pervers, on répond : ça m’est égal.

Si l’on peut avoir l’expérience que c’est le Divin qui fait tout, alors avec une foi inébranlable on dit : tous tes arguments n’ont aucune valeur; la joie d’être avec le Divin, conscient du Divin, dépasse tout — dépasse la création, dépasse la vie, dépasse le bonheur, dépasse la réussite, dépasse tout — (Mère lève un doigt) Ça.

Voilà. Alors c’est bien. Alors c’est fini.

C’est comme si ça poussait au jour, comme si ça mettait au jour, en contact avec cette Force, tout ce qu’il y a de pire dans la nature... pour que ce soit fini.

Et alors, ça semble s’accrocher à ce qui, en nous, était de bonne volonté.

Il y a un moment où cela devient absolument merveilleux, mais on passe par des heures qui ne sont pas agréables.

Oui. Oui, il y a des moments où l’on se demande si tout ne va pas être balayé.

(Mère rit) C’est absurde! C’est absurde. C’est toute la résistance qui va être balayée.

Mais...

(Mère plonge)

J’ai de plus en plus l’impression qu’il n’y a qu’un moyen... (Riant) Cela fait une image amusante : s’asseoir sur le mental. S’asseoir sur le mental : tais-toi. C’est le seul moyen.

On s’assoit sur le mental (Mère donne une petite tape) : tais-toi.

(silence)

Dans le subconscient, il y a le souvenir des anciens pralaya, et alors c’est ce souvenir qui donne toujours cette impression que tout va se dissoudre, tout va s’écrouler.

Mais si l’on regarde avec la vraie lumière, ce ne peut être qu’une manifestation qui se dissoudra et il y aura une manifestation plus belle. X. m’avait dit que c’était la septième et la dernière... Sri Aurobindo (je lui avais dit ce que X. disait), Sri Aurobindo était d’accord, parce qu’il a dit : celle-là verra la transformation vers le Supramental. Mais le Supramental... pour cela, il faut que le mental se taise! Et alors, cela me donne toujours l’impression (riant) d’un enfant qui est assis sur la tête du mental et qui (geste comme un enfant qui bat des pieds), qui joue sur la tête du mental !... Si je pouvais encore faire un dessin, ce serait vraiment amusant. Le mental — ce gros mental terrestre (Mère se gonfle les joues) qui se croit si important et si indispensable, et alors l’enfant assis sur sa tête et qui joue! C’est très amusant.

Ah! mon petit, nous n’avons pas la foi, dès qu’on a la foi... Nous disons : nous voulons la vie divine — mais nous en avons peur! Mais dès que la peur s’en va et que l’on est sincère... vraiment tout change.

Nous disons : nous ne voulons plus de cette vie, et (riant) il y a quelque chose qui s’accroche!

C’est si ridicule.

Nous nous accrochons à nos vieilles idées, nos vieilles... à ce vieux monde qui doit disparaître — nous avons peur!

Et l’enfant divin assis sur la tête du mental et qui joue!... Je voudrais pouvoir faire cette image, c’est merveilleux.

Nous sommes tellement stupides que nous en arrivons à dire (Mère prend un ton de dignité offensée) : « Le Divin a tort, il ne devrait pas faire comme ça. » C’est comique, mon petit.

(silence)

Pour moi, le meilleur remède (c’est-à-dire le plus facile), c’est : « Ce que Tu voudras. » Ce que Tu voudras, en toute sincérité. Et alors — alors la compréhension vient. Alors on comprend. Mais on ne comprend pas mentalement, ce n’est pas là (Mère touche sa tête).

Ce que Tu voudras.









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