CWM (Fre) Set of 18 volumes
Notes sur le Chemin Vol. 11 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
French

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Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Notes sur le Chemin

The Mother symbol
The Mother

Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Collection des œuvres de La Mère Notes sur le Chemin Vol. 11 422 pages 2009 Edition
French
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1968




Le 13 mars 1968

Au cours de l’Entretien du 27 mai 1953, à un disciple qui demandait : « Est-ce que le Divin peut se retirer de nous? », Mère avait donné la réponse suivante :

« C’est une impossibilité. Parce que si le Divin se retirait de quelque chose, immédiatement cela s’écroulerait, parce que cela n’existerait pas. Pour dire plus clairement : Il est la seule existence. »

Maintenant, j’aurais répondu : c’est comme si tu demandais si le Divin pourrait se retirer de Lui-même! (Mère rit) C’est cela, le malheur, c’est que l’on dit « Divin » et ils comprennent « Dieu »... Il n’y a que Ça : Ça seul existe. Ça, quoi? Ça seul existe!

(silence)

Ce matin encore, j’étais en train de regarder, de voir, et c’était comme si je disais au Divin : « Pourquoi prends-Tu plaisir à Te nier Toi-même? » N’est-ce pas, pour une satisfaction logique, nous disons : tout ce qui est obscur, tout ce qui est laid, tout ce qui n’est pas vivant, tout ce qui n’est pas harmonieux, tout cela n’est pas divin — mais comment est-ce possible?... C’est seulement une attitude d’action. Et alors, en se mettant dans la conscience de l’action, je disais : « Mais pourquoi est-ce que Tu prends plaisir à être comme cela ! » (Mère rit)

C’était une expérience très concrète des cellules, et avec le sentiment (pas sentiment : ni sentiment ni sensation), une sorte de perception qu’on est juste, juste en bordure du grand secret...

Tout d’un coup, il y a un ensemble de cellules, ou une fonction du corps qui s’amuse à se mettre de travers — pourquoi? Quel sens y a-t-il là-dedans? Et la réponse était... C’était comme si tout cela aidait à briser les limites.

Mais pourquoi, comment?...

Mentalement, on peut tout expliquer, mais cela ne signifie rien du tout : pour le corps, pour la conscience matérielle, c’est abstrait. La conscience matérielle, quand elle saisit quelque chose, elle le sait cent fois mieux que l’on ne peut le savoir mentalement. Quand elle le sait, elle a le pouvoir : ça donne le pouvoir. Et c’est cela qui s’élabore lentement, lentement. Et pour une conscience ignorante : lentement et douloureusement. Mais pour la vraie conscience, ce n’est pas cela ; la douleur, la joie, tout cela, c’est une façon... une façon si absurde de voir les choses — de les sentir, de les voir.

Il y a une perception de plus en plus concrète que tout... qu’il n’y a rien qui ne contienne sa joie d’être, parce que c’est la façon d’être : sans joie d’être, il n’y a pas d’être. Mais ce n’est pas ce que nous comprenons mentalement par joie d’être. C’est... quelque chose qui est difficile à dire. Et cette perception de la souffrance et de la joie, presque du mal et du bien, tout cela, ce sont des nécessités de travail, pour permettre au travail de se faire dans un certain ensemble d’inconscience. Parce que la vraie conscience est quelque chose de tout à fait, tout à fait différent. Et cela, c’est ce que cette conscience des cellules est en train d’apprendre, et d’apprendre par une expérience concrète, et toutes ces appréciations de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, de ce qui est une souffrance et de ce qui est une joie, tout cela, ça paraît fumeux. Mais encore la Chose — la Vérité —, la Chose concrète n’est pas encore attrapée. Elle est en route, on sent qu’elle est en route, mais ce n’est pas encore cela. Si on l’avait... on serait le maître tout-puissant. Et il est possible que l’on ne puisse l’avoir que lorsque le monde dans sa totalité ou dans un ensemble suffisant sera prêt pour la transformation.

Cela, c’est une spéculation, ce qu’on pourrait appeler une inspiration, mais cela appartient encore au domaine là-haut.

De temps en temps, c’est comme si l’on effleurait la perception de la toute-puissance : on est sur le point, ah! (Mère fait le geste de saisir la chose) mais ça s’en va.

Quand on aura ça, le monde pourra changer. Et quand je dis « on », je ne parle pas d’une personne... Il y a peut-être quelque chose qui équivaut à la Personne, mais cela... cela aussi, je ne suis pas sûre que ce ne soit pas une projection de notre conscience sur quelque chose qui nous échappe.

Sri Aurobindo disait toujours que si l’on allait assez loin, pardelà l’Impersonnel, si on allait au-delà, on trouvait quelque chose que nous pouvions appeler la Personne, mais qui ne correspond à rien du tout de ce que nous concevons comme la Personne.

Et alors là, il n’y a plus que Ça. Et c’est Ça qui a le pouvoir. Mais même quand nous disons « il n’y a plus que Ça », (riant) nous le situons dans quelque chose d’autre!... Les mots, les langages sont impropres à exprimer quelque chose qui dépasse la conscience. Dès que l’on formule, ça descend.









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