Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.
Comment maîtriser la souffrance physique?
C’est justement les expériences que j’ai maintenant.
Le corps est dans un état où il voit que tout dépend simplement de comment il est branché au Divin — de son état de soumission réceptive. J’ai eu l’expérience encore ces jours-ci. La même chose, qui est cause d’un... plus que d’un inconfort... d’une souffrance, d’un malaise presque insupportable, avec juste un changement dans la réceptivité du corps vis-à-vis du Divin, tout d’un coup cela disparaît — et même, cela peut aller vers un état béatifique. J’en ai eu l’expérience plusieurs fois. Et pour moi, c’est seulement une question d’une certaine sincérité, qui touche à l’intensité — dans la conscience que tout est l’action du Divin, et que son action va vers la réalisation la plus rapide possible étant donné les conditions.
Je pourrais dire : il faut que les cellules du corps apprennent à ne chercher leur support que dans le Divin, jusqu’au moment où elles peuvent sentir qu’elles sont l’expression du Divin.
C’est en effet l’expérience de maintenant. L’expérience de changer l’effet des choses, je l’ai; mais ce n’est pas mentalisé, alors je ne peux pas faire des phrases. Mais c’est vraiment que les cellules arrivent à sentir, d’abord qu’elles sont entièrement gouvernées par le Divin (ce qui se traduit par : ce que Tu veux, ce que Tu veux...), cet état-là, et puis une sorte de réceptivité... comment dire... passive — ce n’est pas immobile, c’est... Probablement on dirait une réceptivité « passive » (Mère ouvre les mains dans un sourire), mais je ne sais pas comment expliquer.
Tous les mots sont faux, mais on pourrait dire : Toi seul existes — n’est-ce pas, que les cellules sentent : Toi seul existes.
Comme cela. Mais tout cela, c’est comme si cela durcissait — les mots durcissent l’expérience. C’est une espèce de plasticité ou de souplesse (souplesse confiante, très confiante) : ce que Tu veux, ce que Tu veux...
(silence)
Dans une certaine attitude (mais c’est difficile à expliquer ou à définir), dans une certaine attitude, tout devient divin. Et là, ce qui est merveilleux, c’est que quand on a l’expérience que tout devient divin, tout ce qui est contraire, tout naturellement (suivant les choses : vite ou lentement, tout de suite ou peu à peu), disparaît.
Ça, c’est merveilleux. C’est-à-dire que de devenir conscient que tout est divin, est le meilleur moyen de rendre tout divin — d’annuler les oppositions.
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