CWM (Fre) Set of 18 volumes
Notes sur le Chemin Vol. 11 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
French

ABOUT

Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Notes sur le Chemin

The Mother symbol
The Mother

Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Collection des œuvres de La Mère Notes sur le Chemin Vol. 11 422 pages 2009 Edition
French
 PDF   

1971




Le 28 août 1971

Alors, quoi de neuf ?

Rien, ou toujours la même chose.

Quoi?

J’attends.

Ah! tu attends — moi aussi! (rires)

(silence)

C’est comme si toutes les manières de voir le monde passaient l’une après l’autre — les plus détestables et les plus merveilleuses — comme ça, comme ça, comme ça (Mère tourne sa main comme un kaléidoscope), et toutes viennent comme pour dire : voilà, on peut regarder comme ça, voilà on peut regarder comme ça, voilà on peut... Et la Vérité... Qu’est-ce qui est vrai? Qu’est-ce qui est vrai?... Tout ça (même geste de kaléidoscope) et « quelque chose » que l’on ne sait pas.

D’abord, j’ai la conviction que cette nécessité de voir les choses, de les penser, c’est purement humain et c’est un moyen de transition. C’est une période de transition, qui nous paraît à nous longue, longue, mais qui en fait est assez courte.

Même notre conscience est une adaptation de la Conscience — la Conscience, la vraie Conscience, c’est autre chose.

Et alors, la conclusion pour mon corps, c’est... (ce que je peux traduire le mieux) : se blottir dans le Divin. Pas essayer de comprendre, pas essayer de savoir — essayer d’être... et se blottir. Et je passe mon temps comme cela.

Pas « essayer » : il suffit d’une minute comme cela (geste légèrement en retrait) et le temps ne compte plus. C’est très curieux, je fais des expériences pour tous les petits mouvements de la vie; eh bien, quand je me blottis comme cela, que j’arrête la pensée, simplement la conscience comme cela (geste d’intériorisation), tout paraît instantané. Il n’y a pas de temps. Quand je suis dans la conscience extérieure (ce que j’appelle extérieure, c’est une conscience qui voit la création), alors cela prend un temps plus ou moins long suivant l’attention qui est donnée. Alors tout, tout paraît... il n’y a rien qui paraisse être... comment dire... absolu, au sens de réel — réel, d’une réalité concrète —, il n’y a rien qui paraisse comme cela. Excepté les choses désagréables dans le corps; alors on se rend bien compte que c’est l’imperfection. C’est l’imperfection qui rend la chose sensible, autrement c’est comme cela (même geste d’intériorisation, blotti dans le Seigneur). Et « comme cela », le Pouvoir est formidable, dans le sens que... par exemple, pour les gens, une maladie disparaît (et en fait, sans que je fasse rien extérieurement, sans même que je parle à la personne, rien, rien — guérie), pour une autre qui veut s’en aller... c’est la fin, elle bascule de l’autre côté. Et alors, cet autre côté est devenu, à la fois, tout à fait familier et... absolument inconnu.

Je me souviens d’un temps où le souvenir des vies passées, le souvenir des activités nocturnes était tellement concret, ce monde soi-disant invisible était tout à fait concret. Maintenant... maintenant tout est comme un rêve — tout —, tout est comme un rêve qui voile une Réalité... une Réalité... inconnue et pourtant sensible. J’ai l’air de dire des bêtises.

Non, non!

Parce que ça ne peut pas s’exprimer.

Tu m’as demandé l’autre jour (ta question est restée), tu m’as demandé : quand je suis comme cela, silencieuse et immobile, qu’est-ce qu’il y a ?... C’est justement un essai (je ne peux pas dire une aspiration, on ne peut pas dire un effort — c’est le mot urge54 en anglais) : la vérité telle qu’elle est. Et non pas essayer de la savoir ni de la comprendre, tout cela est tout à fait indifférent : être — être — être... Et alors... (Mère a un sourire plein de douceur)

(silence)

Alors, c’est tout à fait curieux : en même temps — en même temps —, pas l’un dans l’autre ni l’un avec l’autre, mais l’un et l’autre, en même temps (Mère tient les doigts de sa main droite entre les doigts de sa main gauche) : merveilleux et effroyable... La vie telle qu’elle est, telle que nous la sentons dans notre conscience ordinaire, telle qu’elle est pour les hommes, paraît une chose... mais tellement effroyable que l’on se demande comment on peut vivre là-dedans seulement une minute; et l’autre, en même temps : une merveille. Une merveille de lumière, de conscience, de pouvoir — merveilleux. Oh! pouvoir! un pouvoir!... Et ce n’est pas un pouvoir d’une personne (Mère pince la peau de ses mains), c’est quelque chose... c’est quelque chose qui est tout... Et puis on ne peut pas exprimer. Alors, tout naturellement, ce qu’il y a de plus intéressant c’est de trouver Ça. Tout naturellement quand je n’ai rien à faire... (geste d’intériorisation, blotti dans le Seigneur)

(long silence)

Seulement Toi.

Voilà.

Et il est de toute évidence que la création a ça comme but, cette joie merveilleuse... de se sentir Toi.

(Mère part dans un sourire)









Let us co-create the website.

Share your feedback. Help us improve. Or ask a question.

Image Description
Connect for updates