CWM (Fre) Set of 18 volumes
Notes sur le Chemin Vol. 11 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
French

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Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Notes sur le Chemin

The Mother symbol
The Mother

Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Collection des œuvres de La Mère Notes sur le Chemin Vol. 11 422 pages 2009 Edition
French
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1967




Le 29 novembre 1967

À propos du Darshan du 24 novembre.

J’ai des nouvelles photos, prises le jour du Darshan. Des photos qui ont été prises par un appareil-télescope. Ce n’est pas agrandi, c’est la photo telle quelle (Mère montre les photos au disciple).

Je ne sais pas, mais à chaque Darshan, j’ai l’impression que je suis une autre personne, et quand je me vois comme cela, objectivement, en effet je vois une autre personne, chaque fois. Quelquefois, un vieux Chinois! Quelquefois comme une sorte de transposition de Sri Aurobindo, un Sri Aurobindo voilé, et puis quelquefois une personne que je connais très bien, mais qui n’est pas celle-ci : j’ai été une fois comme cela. Ça, plusieurs fois cela m’est arrivé.

Mais là aussi, j’ai l’impression que c’est quelqu’un de... C’est tout à fait différent de toi d’habitude.

N’est-ce pas!

Et j’ai l’impression que c’est quelque chose que je connais.

Oui, voilà. Et j’ai exactement la même impression. Je regarde cela, je dis : je connais très bien cette personne — mais cela n’a rien à voir avec ce corps-là.

Mais c’est quelque chose que je connais!

Très bien, on connaît très bien, mais ce n’est pas ça (Mère désigne son corps); ce n’est pas ici, mais on connaît très bien.

Je ne sais pas pourquoi, cela me rappelle un peintre.

On ne sait pas trop si c’est une femme ou un homme, on n’est pas sûr.

Je me suis demandé si ce n’était pas un être qui vivait dans un autre monde que le monde physique de la terre? Parce que c’est... Je connais, mais pas avec l’intimité de la sensation corporelle; n’est-ce pas, c’est quelqu’un que je connais très bien, que j’ai vu souvent.

J’ai l’impression que c’est quelqu’un que j’ai déjà vu.

Oh ! oui. Mais je ne sais pas si tu l’as vu dans ce monde-ci.

(S’adressant à l’autre disciple) Tu connais ça, cette personne-là ?

Ce n’est pas la même Mère!

Oui... C’est peut-être un tableau, tu as peut-être raison. Mais lequel, je ne vois pas.

Quelqu’un qui m’est très familier, mais... Si l’on me disait que c’était une personnalité historique, on ne serait pas étonné.

C’est curieux. Et cela devient de plus en plus comme cela. À mesure que le corps attrape le rythme intérieur, cela augmente.

Ce ne doit pas être physique.

Qu’est-ce que c’est? On saura un jour...

C’est très familier.

Oui. Mais mon impression est comme cela : quelqu’un que j’ai connu très intimement, avec qui j’ai vécu peut-être, mais pas moi, tu comprends. C’est-à-dire que le corps dit : ce n’est pas moi. Intérieurement, c’est tout à fait différent : il n’y a pas de moi-toi, tout cela n’existe pas; mais le corps, lui, il a encore cela, il dit : ce n’est pas moi, c’est quelqu’un que je connais très bien, très bien, mais ce n’est pas moi.

Pourquoi cela vient-il comme cela au balcon21 ?

Cela peut être deux choses. Peut-être que la conscience originelle s’était dédoublée dans une existence passée (c’est arrivé plusieurs fois) et manifestée dans deux corps différents en même temps; et alors il y a eu naturellement intimité et probablement une promiscuité de vie — ce peut être une chose physique. Mais cela peut être aussi quelqu’un qui existe d’une façon permanente, une forme permanente quelque part, avec laquelle nous sommes en rapport d’une façon constante dans ce monde-là (surmental, ou supramental ou ailleurs) et c’est du dedans qu’est le sentiment : oh! je connais. Ce peut être l’une des deux choses, je ne sais pas encore laquelle.

(silence)

C’est plus une expression, un genre de vibration, une atmosphère — plus que des traits exacts. Alors ce serait plutôt cela, quelqu’un qui existe d’une façon permanente quelque part et avec laquelle nous sommes en rapport.

Et cela expliquerait cette sensation que l’on ne sait pas si c’est un homme ou une femme : ce doit être dans un monde insexué, où il n’y a ni homme ni femme.

(silence)

Le corps lui-même a plus qu’une impression, une sorte de... c’est une connaissance — plus qu’une connaissance, c’est un fait : il y a beaucoup, beaucoup d’êtres, de forces, de personnalités qui se manifestent à travers lui, même quelquefois plusieurs en même temps. Ça, c’est une expérience très courante, n’est-ce pas, par exemple que Sri Aurobindo est là et qu’il parle et qu’il voit, qu’il a sa façon de voir et sa façon de s’exprimer, cela arrive très souvent. Et puis souvent, c’est Durgâ, ou Mahâkâlî, ou... très souvent. Souvent, c’est un être de très haut, très permanent — très permanent — qui se manifeste, et alors il y a une sorte d’absolu dans l’être, qui vient. Quelquefois ce sont des êtres d’un plan proche qui essayent de se faire sentir, de se faire exprimer, mais cela, c’est sous contrôle.

Le corps a l’habitude, n’est-ce pas.

Et ce qui a été curieux, c’est que cette fois-ci, le 24, quand je suis allée au balcon, c’était quelqu’un (et cela m’arrive de temps en temps, mais de plus en plus), quelqu’un qui regarde d’une sorte de plan d’éternité, avec, mélangé, une grande bienveillance — quelque chose comme de la bienveillance, je ne sais pas comment l’exprimer... mais un calme absolu, presque de l’indifférence, et les deux sont ensemble à regarder comme cela (Mère dessine des vagues loin en dessous) comme si c’était vu de très loin, de très haut, de très... comment dire... vu d’une vision très éternelle. C’était cela que mon corps sentait quand je suis sortie pour le balcon. Alors le corps disait : « Mais il faut que j’aspire, il faut une aspiration pour que la Force descende sur tous ces gens », et Ça, c’était comme cela (geste souverain, au-dessus), oh! très bienveillant, mais une sorte d’indifférence — d’indifférence de l’éternité, je ne sais pas comment expliquer cela. Et tout cela, le corps le sent comme quelque chose qui se sert de lui.

C’est pour cela que ces photos m’intéressent, c’est pour objectiver l’état.

On saura.









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