CWM (Fre) Set of 18 volumes
Notes sur le Chemin Vol. 11 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
French

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Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Notes sur le Chemin

The Mother symbol
The Mother

Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Collection des œuvres de La Mère Notes sur le Chemin Vol. 11 422 pages 2009 Edition
French
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1972




Le 30 août 1972

Je vois clairement : au lieu de la pensée qui dirige, c’est la conscience. Et alors, si la conscience est tranquillement ouverte au Divin, tout va bien. Et il vient tout le temps des choses dans la conscience, comme si cela venait du monde entier (geste d’assaut de tous les côtés) : toutes les choses qui nient ou contredisent l’Action divine — ça vient tout le temps comme cela (même geste). Et alors, si je sais être tranquille (geste d’offrande, mains ouvertes vers le haut), dans l’attitude de... (souriant) de non-existence — une espèce de... je ne sais pas si c’est transparence... je ne sais si l’on doit dire transparence ou si l’on doit dire immobilité, mais c’est quelque chose dans la conscience qui est comme cela (même geste d’offrande, mains ouvertes). Quand elle est comme cela, tout va bien ; et dès qu’elle se met à bouger, c’est-à-dire que la personne se manifeste d’une façon quelconque, c’est détestable. Mais c’est très fort.

Tu sais, il y a un millénaire d’expériences du corps physique qui dit : « Ooh! cet état béatifique, c’est impossible. » C’est cette stupidité qui retarde tout. Et c’est comme si c’étaient les cellules, les cellules du corps qui sont habituées à lutter et à souffrir, et qui ne peuvent pas admettre que les choses soient comme cela (même geste d’abandon, mains ouvertes). Mais quand c’est comme cela, c’est merveilleux.

Seulement, ça ne dure pas. Ça ne dure pas tout le temps — tout le temps, tout le temps il y a des choses qui arrivent (même geste d’assaut universel). Mais maintenant, je vois très bien, très clair — très clair : c’est la conscience qui remplace la pensée.

Et... comment dire... la différence : la pensée, c’est quelque chose qui fait comme cela (geste en tourbillon), qui bouge, qui bouge... la conscience, c’est quelque chose qui fait comme cela (geste mains ouvertes, offertes vers le haut). Je ne peux pas expliquer.

(Mère ferme les yeux et reste les mains ouvertes)

Tu as quelque chose à dire ou à demander?

Je me demandais ce que je pouvais faire pour hâter le mouvement. N’est-ce pas, dans la vie pratique, on est tellement assailli par tant de choses... Qu’est-ce que l’on peut faire pour hâter le mouvement?

Si l’on pouvait ne pas être troublé, cela ferait une grande différence.

Oui.

Une grande différence.

Tu comprends, mon corps commence — commence — à savoir que le côté divin, ça veut dire une vie... (Mère étend les bras dans une immensité) progressive et lumineuse; mais il y a l’accumulation des expériences passées qui dit : « Oh! ce n’est pas possible! » Voilà. Et alors, c’est ce « pas possible » idiot qui retarde et abîme les choses.

C’est basé sur le fait que, dès que le corps quitte la vraie attitude, ça devient douloureux, tout fait mal, tout est pénible. On a l’impression de la mort, la dissolution partout. Et alors, c’est cela qui fortifie... l’imbécillité de la Matière.

Alors, à dire vrai, j’aime mieux ne pas parler, à moins que ce ne soit pour répondre à une question précise.

Pour moi, je me demande sur quel point précis je devrais m’appliquer?

(silence)

Est-ce que tu sens que tu es passé au-delà de la pensée?

Ah ! oui, cela, tout à fait. La seule chose qui me reste, c’est une pensée mécanique, mais autrement... Je peux dire que je ne me sers jamais de ma pensée. J’ai toujours l’impression que je tire d’en haut. Le mental spéculatif, par exemple, cela m’est impossible.

Oui, alors c’est bien, alors tu es en bonne voie.

Eh bien, oui! Mais pratiquement on a l’impression qu’on se débat et... qu’on est englouti, un peu.

Moi, n’est-ce pas, toutes les choses sur lesquelles je m’appuyais pour l’action, c’est comme si elles s’écroulaient exprès pour que je puisse dire (pour tout, même les plus petites choses) : « Ce que Tu veux. » C’est devenu... c’est devenu mon seul refuge.

Pour l’observateur ordinaire qui ne sait pas, il faut accepter de passer pour imbécile.

Mais il y en a pas mal qui voient la Lumière aussi, tu sais.

C’est possible. (Riant) C’est tant mieux pour eux !

(silence)

Très souvent, très souvent je demande au Seigneur : « Comment puis-je aider maintenant que je ne vois plus clair, que je ne peux pas parler clairement? » C’est un état... Et le corps ne sent pas la déchéance! Il est convaincu que si, demain, le Seigneur voulait qu’il reprenne son activité, il pourrait. La Force est là (Mère touche ses bras, ses muscles), une force quelquefois terrible!... Pourquoi?... La condition est voulue pour que... pour qu’on me laisse tranquille!

Mais tu sais, c’est sûrement un état voulu, parce que moi, tel que je le perçois à ma petite mesure, j’ai l’impression que, dans ton immobilité, tu es comme un centre émetteur formidable.

Oui, ça, je le sais. Ça, je le sais, formidable. Oui, une Force...









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