CWM (Fre) Set of 18 volumes
Notes sur le Chemin Vol. 11 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
French

ABOUT

Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Notes sur le Chemin

The Mother symbol
The Mother

Dans ces conversations, la Mère confie à un disciple ses expériences sur le chemin du « yoga du corps », au cours des années 1961-1973.

Collection des œuvres de La Mère Notes sur le Chemin Vol. 11 422 pages 2009 Edition
French
 PDF   

1970




Le 31 janvier 1970

Je ne sais pas très bien quelle attitude avoir. Au fond, je pourrais résumer par une question le problème qui me tourmente un peu : est-ce que tout est conduit?

Tu sais, mon petit, de plus en plus et d’une façon absolue, je vois — je vois — n’est-ce pas, je vois, je sens : tout est décidé.

Tout est décidé.

Et chaque chose a une raison d’être, qui nous échappe parce que notre vision n’est pas assez large.

Et tu comprends, la vie, l’existence, enfin le monde, n’aurait aucun sens s’il en était autrement.

Oui.

C’est... c’est une sorte de conviction absolue. Et je le vois, n’est-ce pas, c’est une chose que je vois.

Comment dire?... Je suis en train de la payer, cette conviction! Le corps, dans son transfert d’autorité (ce que j’appelle le transfert), a des moments difficiles, vraiment des moments difficiles, et alors, vu avec la vision ordinaire, cela n’aurait aucun sens parce que les difficultés semblent augmenter avec ce que l’on pourrait appeler la « conversion », mais... pour la vraie vision, quand on est dans la vraie vision, c’est le restant du Mensonge qui est la cause de tous les désagréments — ce qui est encore mélangé. Et même tout à fait matériellement (moralement, c’est conquis depuis longtemps : avec la disparition des désirs, tous les tourments disparaissent, sont remplacés par un sourire perpétuel, et tout à fait sincère — pas voulu, pas avec un effort — naturel et spontané), mais ce que je veux dire, c’est physiquement, matériellement : malaises et difficultés et tout cela. C’est la même chose. C’est la même chose, seulement... on est moins prêt, n’est-ce pas, la matière est plus lente à se transformer, alors il y a plus de résistance.

Et la seule solution, à chaque minute et dans tous les cas, c’est (geste d’abandon) : « Ce que Tu veux », c’est-à-dire l’abolition de la préférence et du désir. Même la préférence pour ne pas souffrir.

Mais ce que l’on a du mal à comprendre, c’est que cette Conscience... on comprend bien qu’elle dirige tout dans l’immensité et dans l’éternité, mais est-ce qu’elle dirige tout dans le tout petit détail, c’est cela...

Dans le microscopique.

Dans le microscopique.

Et c’est justement ce que je voyais, je comprends pourquoi. Le problème était là, ce matin : la conscience individuelle, même très vaste, n’arrive pas à réaliser, c’est-à-dire à comprendre concrètement, la possibilité d’être conscient de tout en même temps. Parce qu’elle n’est pas comme cela. Et alors elle a de la difficulté justement à comprendre que la Conscience est consciente de tout en même temps, dans l’ensemble, dans la totalité, et dans le moindre détail. Ça...

Oui, c’est difficile... Mais c’est réconfortant.

Ah! ça vous rend très tranquille, très tranquille... Et je t’ai dit l’autre jour que le corps avait eu cette expérience de mourir sans mourir, et alors l’expérience a servi au corps à dire : « Bien, c’est bien », accepter sans... comment dire... sans effort — adhérer. Et alors, c’est fini. Toute la vieille illusion de disparaître avec la dissolution du corps, il y a longtemps qu’elle n’est plus là, n’est-ce pas, et maintenant le corps lui-même est tout à fait convaincu que même s’il était répandu comme cela, ça élargirait son champ de conscience... Je ne sais pas comment expliquer, parce que ce sens du personnel et de la nécessité du personnel pour la conscience a disparu.

Et je vois bien, le corps se rend bien compte que ce n’est que par sa résistance — sa résistance à la Vérité — qu’il peut souffrir. Partout où il y a une adhésion complète, la souffrance disparaît immédiatement.

(silence)

Mais c’est la même chose pour les pays et les États : c’est le même changement d’autorité. Au lieu des autorités personnelles, cela va être une autorité divine, et le même changement d’autorité fait l’innommable chaos dans lequel on vit — à cause de la résistance.

(long silence)

Plus une partie de l’être (quelle qu’elle soit) s’approche du moment de la transition, c’est-à-dire plus elle est prête à cette transition, plus sa sensibilité croît. Et alors, au moment où l’on peut dépasser le stade des problèmes et voir de la vision universelle, les problèmes prennent pour la sensibilité personnelle une acuité tout à fait aiguë. Cela, je l’avais remarqué avant; maintenant, cela se reproduit pour le corps. Il prend une sensibilité... terrifiante, n’est-ce pas. Les gens qui ne savent pas pourquoi c’est comme cela, sont vraiment terrifiés... La possibilité du malaise, de... Et c’est la même chose pour les problèmes. Seulement, pour ceux qui savent et qui ont compris, c’est l’occasion de faire le dernier progrès, de faire comme cela (Mère ouvre les mains vers le haut).

Au fond, ce qui a encore l’illusion d’être quelque chose de séparé, doit se dissoudre. Ça doit se dire : ça ne me regarde pas, je n’existe pas. C’est la meilleure attitude que ça puisse prendre. Alors... ça rentre dans le Grand Rythme universel.









Let us co-create the website.

Share your feedback. Help us improve. Or ask a question.

Image Description
Connect for updates