CWM (Fre) Set of 18 volumes
Entretiens - 1929-1931 Vol. 3 of CWM (Fre) 227 pages 2008 Edition
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La Mère répond ici aux questions sur le yoga et sur la vie posées par des disciples en 1929 et en 1930–31.

Entretiens - 1929-1931

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The Mother

La Mère répond ici aux questions sur le yoga et sur la vie posées par des disciples en 1929 et en 1930–31.

Collection des œuvres de La Mère Entretiens - 1929-1931 Vol. 3 227 pages 2008 Edition
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Quelques Commentaires de Sri Aurobindo sur les Entretiens 1929

Ces commentaires sont tirés du volume 25, consacré à la Mère, dans l’Édition du Centenaire des œuvres complètes de Sri Aurobindo (Sri Aurobindo Birth Centenary Library). Ils ont été traduits par un disciple.


La Mère interroge : « Pourquoi désirez-vous le yoga ? Pour acquérir du pouvoir1 ? »

Est-ce que « pouvoir » désigne ici le pouvoir de communiquer ses expériences aux autres? Quel est le sens exact?

Pouvoir est un terme général — il n’est pas limité à un pouvoir de communiquer. La forme la plus courante du pouvoir est la maîtrise des choses, des personnes, des événements, des forces.

La Mère dit : « Seule, la concentration vous mènera vers ce but [qui est d’intensifier l’aspiration au Divin] : concentration sur le Divin pour obtenir une absolue et intégrale consécration à sa volonté et à ses fins2. »

Sa volonté est-elle différente de ses fins?

Les deux mots n’ont pas le même sens. Les fins, cela désigne l’intention, l’objet qu’a en vue le Divin dans son travail. Volonté est un terme plus large.

« Concentrez-vous dans le cœur3 ».

Qu’est-ce que la concentration? Qu’est-ce que la méditation?

Concentration signifie rassembler la conscience en un centre unique et la fixer sur un objet ou une idée ou un état uniques. Méditation est un terme général qui peut comprendre bien des genres d’activité intérieure.

1er janvier 1937


« Une flamme brûle dans la calme profondeur de votre cœur : c’est le Divin en vous — votre être véritable. Écoutez sa voix. Obéissez à ses inspirations4. »

Je n’ai jamais vu cette flamme en moi. Et pourtant, il me semble connaître le Divin en moi. Il me semble entendre sa voix, et je m’efforce le plus possible d’obéir à ses inspirations. Dois-je douter de ce que je sens?

Non, ce que vous sentez est probablement l’indication de l’être psychique par l’intermédiaire du mental. Pour être directement conscient de la flamme psychique, on doit avoir la vision subtile et le sens subtil actifs, ou bien l’action directe du psychique qui agit en pouvoir manifeste dans la conscience.

« Nous avons tous été ensemble en des vies antérieures5 ».

Qui sommes-« nous » précisément? Vous souvenezvous tous deux de moi? Vous ai-je souvent servi pour ce travail, dans le passé?

C’est un principe général qui est énoncé là et qui vaut pour tous ceux qui sont appelés à ce travail. À l’époque, la Mère voyait le passé (ou une partie du passé) de ceux à qui elle parlait, et c’est pourquoi elle a dit cela. Nous sommes maintenant trop pris par le travail décisif dans la conscience physique pour approfondir ces choses-là. Nous avons en outre constaté que cela encourageait chez les sâdhaks une sorte de romantisme vital qui leur faisait attacher plus d’importance à ces choses qu’au dur travail de la sâdhanâ ; aussi avons-nous cessé de parler des vies et personnalités passées.

2 janvier 1937


« Deux chemins mènent au yoga : la discipline [tapasyâ] et la soumission6. »

Vous avez autrefois interprété une vision que j’ai eue en expliquant qu’Agni, le feu de la purification et de la tapasyâ, engendrait le Soleil de Vérité. Quel chemin dois-je suivre? Quelle place la tapasyâ occupe-t-elle dans le chemin de la soumission?

Il y a une tapasyâ qui se fait automatiquement et résulte de la soumission, et il y a une discipline à laquelle on se plie sans aide et par son propre effort — c’est de cette dernière qu’il est question dans les « deux chemins du yoga ». Mais Agni, en tant que feu de la tapasyâ, peut brûler dans les deux cas.

« La force des impulsions, et surtout des impulsions sexuelles, réside dans le fait que les gens y attachent beaucoup trop d’importance7. »

Quelles sont les autres impulsions?

Il s’agit des fortes impulsions vitales.

« Le monde entier est plein de ce poison ; vous l’absorbez chaque fois que vous respirez8. »

Combien de temps un sâdhak est-il sujet à cette peur de la contagion? Il me semble que j’y échapperai maintenant. Puis-je me fier à mon impression?

Je ne crois pas. Il faut aller très loin sur le sentier du yoga pour être aussi sûr.

4 janvier 1937


« Mais à ceux qui possèdent l’assise nécessaire, nous disons au contraire : aspirez et tirez9. »

Cette capacité d’aspirer et de tirer indique-t-elle une grande avance?

Non, c’est comparativement un stade élémentaire.

5 janvier 1937


« L’expérience spirituelle veut dire le contact avec le Divin en soi-même (ou en dehors de soi, ce qui revient au même dans ce domaine)10. »

Qu’entend-on par le Divin « en dehors de soi » ? Est-ce que cela veut dire le Divin cosmique ou le Divin transcendantal, ou bien les deux ?

Cela veut dire le Divin que l’on voit au-dehors, dans les choses, les êtres, les événements, etc., etc.

La nature de Jeanne d’Arc a-t-elle été tant soit peu transformée, du fait de sa relation avec les deux archanges, les deux êtres du Surmental11 ?

Je ne vois pas ce que la question de la transformation vient faire. Jeanne d’Arc ne pratiquait pas le yoga, elle ne visait pas non plus la transformation.

Comment distinguer entre un rêve d’une origine plus profonde et une vision?

Il n’y a pas de critère, mais si l’on est dans l’état intérieur — pas le sommeil — où ont lieu la plupart des visions, on peut aisément faire la distinction grâce à la nature de l’impression laissée. Il est plus difficile de distinguer d’une expérience de rêve vivante une vision que l’on a dans un rêve, mais on doit sentir la différence.

On se souvient parfois des rêves ; parfois on ne s’en souvient pas. Pourquoi?

Cela dépend de la liaison entre les deux états de conscience au moment du réveil. Il y a d’habitude un renversement de la conscience lors duquel l’état de rêve disparaît plus ou moins abruptement, effaçant la fugitive impression causée par les événements du rêve (ou plutôt par leur transcription) sur l’enveloppe physique. Si le réveil est plus calme (moins abrupt), ou si l’impression est très forte, alors au moins le souvenir du dernier rêve demeure. Dans le dernier cas, on peut se rappeler longtemps le rêve, mais d’habitude, une fois que l’on s’est levé, les souvenirs oniriques s’évanouissent. Ceux qui veulent se rappeler leurs rêves ont parfois pour pratique de rester tranquilles et de remonter le cours de leurs rêves pour les récupérer l’un après l’autre. Quand l’état de rêve est très léger, on peut se souvenir de davantage de rêves que quand il est lourd.

9 janvier 1937


« Dorénavant, vous n’avez plus rien que vous puissiez appeler vôtre; vous sentez que toutes choses viennent du Divin, et qu’il vous faut les retourner à leur source. Quand vous êtes à même de comprendre et d’éprouver cela, alors, même la plus petite chose, à laquelle vous n’attachiez auparavant que peu ou pas d’importance et de soin, cesse d’être triviale ou insignifiante; elle devient Commentaires de Sri Aurobindo pleine de sens et ouvre devant vous un vaste horizon d’observation et d’étude12. »

Est-ce là un stade aussi élémentaire que celui d’« aspirer et tirer » ?

Pas si élémentaire.

« Mais si nous voulons que le Divin règne ici, nous devons lui donner tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, tout ce que nous faisons13. »

Si quelqu’un suit cela complètement, a-t-il encore quelque chose à faire?

Non. Mais ce n’est pas si facile à faire complètement.

Comment pouvons-nous reconnaître celui qui donne tout ce qu’il a, tout ce qu’il est, tout ce qu’il fait au Divin?

Vous ne pouvez pas, à moins d’avoir la vision intérieure.

14 janvier 1937


« Car il n’existe rien dans ce monde qui n’ait, dans le Divin, son soutien et sa vérité ultimes14. »

Savoir cela par expérience, parfaitement, c’est avoir une grande réalisation, peut-être la réalisation finale; ai-je raison?

« De toute évidence, ce qui est arrivé devait arriver; cela n’aurait pu être si cela n’avait pas dû être15. »

Quelle est alors la place du repentir dans la vie d’un homme? A-t-il sa place dans la vie d’un sâdhak ?

La place du repentir est dans son effet sur l’avenir — s’il incite la nature à se détourner de l’état de choses qui a entraîné ce qui s’est produit. Pour le sâdhak, toutefois, ce n’est pas le repentir qui est nécessaire, mais la reconnaissance d’un mouvement faux et la nécessité qu’il ne se reproduise point.

« ... vous êtes pris dans la chaîne du Karma ; et là, dans cette chaîne, tout ce qui arrive est rigoureusement la conséquence de ce qui a été fait auparavant16. »

« Auparavant » signifie-t-il « toutes les vies passées », en comptant de la toute première jusqu’à celle-ci?

Cela désigne l’ensemble. Dans un sens métaphysique, tout ce qui arrive est la conséquence de tout ce qui a eu lieu auparavant et jusqu’au moment de l’action. En pratique, des conséquences particulières ont des antécédents particuliers dans le passé, et ce sont ces derniers dont on dit qu’ils sont déterminants.

(D’où viennent ces citations? Il arrive que l’esprit exact d’une citation dépende pour une grande part du context17.)

19 janvier 1937


« Beaucoup de gens vous conteront des merveilles sur la façon dont le monde fut construit et sur ce qu’il deviendra dans l’avenir; ils vous diront où et comment vous êtes né et ce que vous serez plus tard, les vies que vous avez vécues et celles qu’il vous reste à vivre. Tout cela n’a rien à voir avec la vie spirituelle18. »

Est-ce que ce que disent ces gens est pur charlatanisme? Y a-t-il un moyen autre que spirituel de connaître toutes ces choses?

C’est souvent de la blague, mais même quand c’est juste, cela n’a rien de spirituel. Nombre de médiums, de voyants ou de gens doués d’une faculté spéciale vous racontent ces choses. Cette faculté n’est pas plus spirituelle que la capacité de construire un pont ou de préparer un bon plat ou de résoudre un problème mathématique. Il y a des capacités intellectuelles, il y a des capacités occultes — c’est tout.

20 janvier 1937


« Ils [les vampires] ne sont pas humains; la forme, l’apparence seule est humaine. [...] Leur méthode consiste à essayer d’abord de jeter leur influence sur un homme. Ensuite, ils entrent lentement dans son atmosphère, et, à la fin, ils peuvent prendre complètement possession de lui, chassant entièrement la vraie âme humaine et sa personnalité19. »

X. a épousé une jeune fille dont la Mère a dit que, dans une certaine mesure, elle est comme un vampire. A-t-il tous ces dangers à affronter? Quelles précautions doit-il prendre? Dois-je le prévenir?

Tout d’abord, ce que cela signifie, ce n’est pas que le vampire, ou l’être vital, même en possession d’un corps humain, essaye de posséder encore un autre être humain. Mais c’est la description de la façon dont un être vital désincarné (vampire) prend possession d’un corps humain sans naître de la façon ordinaire — car tel est leur désir, posséder un corps humain mais sans avoir à naître. Une fois devenus humains de cette façon, ils représentent pour les autres ce danger qu’ils se nourrissent de la vitalité de qui est en contact avec eux — c’est tout.

En second lieu, dans le cas présent, la Mère a seulement dit « dans une certaine mesure comme un vampire ». Cela ne signifie pas qu’elle soit de ces êtres, mais qu’elle a dans une certaine mesure l’habitude de se nourrir de la vitalité des autres. Il n’est nullement nécessaire d’en parler à X. Cela ne ferait que le troubler et ne l’aiderait pas le moins du monde.

27 janvier 1937


La Mère dit, dans ses « Entretiens », que le yoga a pour premier effet de supprimer le contrôle mental, en sorte que les idées et les désirs que l’on a refoulés si longtemps deviennent étonnamment évidents et créent des difficultés .20

Ils ne ressortaient pas, car ils obtenaient quelque satisfaction, ou du moins, généralement, prêtait-on d’une façon ou d’une autre une oreille complaisante au vital. Quand on ne s’y abandonne plus, alors ils deviennent turbulents. Mais ce ne sont pas de nouvelles forces créées par le yoga — ils étaient là tout le temps.

Ce que l’on entend par suppression du contrôle mental, c’est que le mental les tenait simplement en échec, mais n’a pas pu les supprimer. Aussi, dans le yoga, le mental doit-il être remplacé par le contrôle de soi psychique ou spirituel qui pourrait faire ce que ne peut faire le vital ; seulement, nombre de sâdhaks n’opèrent pas ce changement à temps et se contentent de retirer le contrôle mental.

12 mai 1933


Dans « Entretiens », la Mère dit : « ... celui qui danse, saute et crie, a l’impression que son excitation le rend très extraordinaire, et sa nature vitale y prend grand plaisir21 ».

Veut-elle dire que l’on doit être banal et non pas extraordinaire en son excitation pendant l’expérience spirituelle?

La Mère n’a pas du tout voulu dire que l’on devait être banal en son excitation — elle a voulu dire que non seulement l’homme est excité, mais qu’en plus il veut être extraordinaire en son excitation. L’excitation elle-même est mauvaise, et le désir de paraître extraordinaire est pire.

7 juin 1933

Que veut dire la Mère par cette phrase des « Entretiens » : « ... quand vous mangez, vous devez sentir que c’est le Divin qui mange en vous22 ».

Cela signifie une offrande de la nourriture non à l’ego ou au désir, mais au Divin qui est derrière toute action.

11 janvier 1935


Dans « Entretiens », la Mère parle du pouvoir des pensées et donne comme exemple que si « vous avez un grand désir qu’une certaine personne vienne vous voir, et, en même temps que l’impulsion vitale du désir, une forte imagination accompagne la forme mentale que vous avez faite [...] et en admettant qu’il y ait dans votre forme-pensée un pouvoir de volonté suffisant et que ce soit une formation bien faite, elle arrivera à ses fins23. »

Dans l’exemple donné, s’il n’y a pas de fort désir dans le vital, mais seulement des pensées ou de vagues imaginations dans le mental, iront-elles inciter cette personne à venir?

C’est possible, surtout si cette personne était elle-même désireuse de venir, cela pourrait lui donner l’impulsion décisive. Mais dans la plupart des cas, le désir ou la volonté derrière la force-pensée serait nécessaire.

26 août 1936


Dans « Entretiens », la Mère dit que la dépression ou le découragement fait des trous dans l’enveloppe nerveuse et facilite les attaques hostiles24. En un sens, cela veut dire qu’on ne doit pas, par bonne volonté, décourager les idées, les impulsions, les mouvements mauvais de qui que ce soit. Mais cela ne serait-il pas contraire aux principes de la vie ordinaire autant que de la sâdhanâ ? Il y a la méthode de garder le silence quand on a affaire à ces gens, mais il arrive que même cela les blesse davantage que d’être catégoriquement découragés.

Est-ce que les suites négatives de la dépression et du découragement signalées par la Mère ont également lieu dans la vie ordinaire?

La connaissance des suites négatives des dépressions doit servir au sâdhak à apprendre à éviter ces choses. Il ne peut s’attendre à ce que les gens flattent ses échecs ou ses fautes, ou bien lui passent ses faiblesses uniquement parce qu’il a l’habitude de se laisser aller à la dépression et, par là même, d’endommager son enveloppe nerveuse. Demeurer à l’écart de la dépression est son affaire, non celle des autres. Par exemple, il est des gens qui ont l’habitude de faire de la dépression si la Mère ne se conforme pas à leurs désirs — il ne s’ensuit pas que la Mère doive se conformer à leurs désirs afin de leur conserver leur entrain. Ils doivent apprendre à se défaire de cette tournure d’esprit. De même pour le désir qu’ont les gens d’être encouragés ou loués pour tout ce qu’ils font. On peut se taire ou ne pas intervenir, mais si même cela les déprime, c’est leur faute à eux, et à personne d’autre.

Bien entendu, il en va de même dans la vie ordinaire — la dépression est toujours nuisible. Mais dans la sâdhanâ, c’est plus sérieux, parce que cela devient un obstacle important au progrès rapide et sans encombre vers le but.

18 juillet 1936


Dans « Entretiens », la Mère dit : « Même ceux qui ont la volonté de s’enfuir, quand ils arrivent de l’autre côté, peuvent trouver que la fuite ne sert pas à grand-chose après tout25. »

Que veut dire « arrivent de l’autre côté » dans cette phrase? Est-ce que cela veut dire « quand ils penetrant dans ce monde » ou « quand ils vont dans le monde de silence qu’ils ont réalisé » ?

Non — « arrivent de l’autre côté » veut simplement dire « quand ils meurent ». Ce que Mère entendait, c’est qu’en réalité, lorsqu’ils arrivent à leur Nirvâna, ils découvrent que ce n’est pas l’ultime solution ou la plus grande réalisation du Suprême et qu’en fin de compte il leur faut revenir et contribuer à l’action mondiale pour atteindre cette plus grande réalisation.

2 mai 1935


La Mère a dit dans « Entretiens » : « En fait, la mort a été attachée à toute vie sur la terre26. »

Les mots « En fait » et « attachée » tendent à donner l’impression qu’après tout la mort est inévitable. Mais la phrase précédente — « Si cette croyance pouvait être rejetée, d’abord de la mentalité consciente, [...] la mort ne serait plus inévitable27 » — introduit une ambiguïté, car elle ne fait pas de la mort quelque chose de si inévitable; elle laisse entendre une condition — un « si » — grâce à quoi on pourrait l’éviter. Mais l’aspect catégorique de la phrase commençant par « En fait » atténue plutôt l’espoir en une immortalité matérielle. En outre, le « si » de l’autre phrase est par trop formidable pour être satisfait.

Il n’y a pas à mes yeux d’ambiguïté. « En fait » et « attachée » ne donnent aucun sens d’inévitabilité. « En fait » veut simplement dire qu’en fait, en réalité, les choses étant ce qu’elles sont, à présent toute vie (sur la terre) a la mort pour terme désigné; mais cela ne transmet nullement l’idée qu’il ne pourra jamais en être autrement, ou que telle est la loi inchangeable de toute existence. Il en est à présent ainsi pour certaines raisons connues — du fait de certaines circonstances mentales et physiques; si ces dernières se trouvent modifiées, la mort n’est plus inévitable. De toute évidence, le changement ne peut venir que « si » certaines conditions sont remplies — tout progrès et tout changement par évolution dépendent d’un « si » auquel il faut satisfaire. Si le mental animal n’avait pas été poussé à développer le langage et la raison, le mental humain n’aurait jamais existé — mais le « si », un « si » stupéfiant et formidable, a reçu satisfaction. De même pour les « si » qui conditionnent un progrès nouveau.

31 juillet 1936









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