CWM (Fre) Set of 18 volumes
Entretiens - 1950-1951 Vol. 4 of CWM (Fre) 471 pages 2009 Edition
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Ce volume comporte les réponses de la Mère aux questions des enfants de l’Ashram et des disciples, et ses commentaires sur deux de ses livres, Éducation et Entretiens 1929, et sur La Mère, de Sri Aurobindo.

Entretiens - 1950-1951

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The Mother

Ce volume comporte les réponses de la Mère aux questions des enfants de l’Ashram et des disciples, et ses commentaires sur deux de ses livres, Éducation et Entretiens 1929, et sur La Mère, de Sri Aurobindo.

Collection des œuvres de La Mère Entretiens - 1950-1951 Vol. 4 471 pages 2009 Edition
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1951




avril




Le 14 avril 1951

« La soumission n’est-elle pas la même chose que le sacrifice? »

(Entretien du 4 août 1929)

Qui va me répondre? Quelle est la différence?

La soumission vient spontanément.

Ceux qui ont la soumission spontanée, je les félicite! ce n’est pas si facile. Non, ce n’est pas cela, la différence.

Le sacrifice diminue l’être.

C’est vrai, mais pourquoi? Il y a une chose si simple, si simple — c’est le sens même du mot. Sacrifier veut dire abandonner quelque chose à quoi l’on tient. Sacrifier sa vie, c’est abandonner sa vie à laquelle on tient; autrement ce ne serait pas un sacrifice, ce serait un don. Si vous employez le mot « sacrifice », cela veut dire que c’est quelque chose qui vous fait souffrir parce que vous l’abandonnez. On emploie le mot « sacrifice » à tort et à travers, c’est une affaire entendue, mais je parle du sens véritable. On ne peut sacrifier que ce à quoi l’on tient. Si l’on n’y tient pas, ce n’est pas un sacrifice, c’est un don, avec toute la joie du don. Une soumission n’a aucune valeur si elle est douloureuse, si c’est un sacrifice. Il faut que la soumission soit vraiment une offrande joyeuse (j’emploie le mot soumission au sens de surrender, mais ce n’est pas exactement surrender : surrender est entre « soumission » et « abandon »). On abandonne quelque chose, on se soumet, mais sans sacrifice.

(Mère reprend sa lecture) « Dans notre yoga, il n’y a pas de place pour le sacrifice. [...] le mot sacrifice est devenu synonyme de destruction; il apporte avec lui une atmosphère de négation. Ce genre de sacrifice ne peut être un accomplissement; c’est une diminution, une immolation de soi. [...] Quand vous faites quoi que ce soit avec le sentiment que votre être subit une contrainte, soyez sûr que vous le faites de la mauvaise manière. »

Pourquoi le sacrifice a-t-il une si grande valeur dans la religion?

Beaucoup de religions sont fondées sur l’idée de sacrifice; par exemple, toutes les religions chaldéennes. Les réformes de la religion musulmane aussi avaient une très forte tendance au sacrifice. Tous les premiers adeptes, les premiers fidèles ont payé de leur vie leur changement de religion. En Perse, ils ont été persécutés au-delà de toute expression. Il y a même beaucoup d’écrits où l’on vante les joies du sacrifice — c’est une idée chaldéenne. Mais il faut se méfier; tout dépend du sens que l’on donne au mot. Il est évident que pour celui qui se sacrifie volontairement, c’est-à-dire qui donne sa vie volontairement et avec joie, ce n’est plus un sacrifice, de par la définition même que nous avons donnée au mot.

On parle aussi du « sacrifice » du Divin. Mais j’ai remarqué que l’on appelle cela « sacrifice » quand on se dit que, si l’on était obligé de le faire soi-même, ce serait très difficile! cela vous donnerait beaucoup de mal, ce serait très dur, (riant) alors on parle de sacrifice, mais il est probable que pour le Divin ce n’était pas douloureux et qu’il l’a fait volontairement, avec toute la joie du don de soi.

J’ai beaucoup connu Abdul Baha qui était le successeur de Baha Ullah, le fondateur de la religion bahaï, et Abdul Baha était son fils. Il était né en prison et il avait vécu en prison jusqu’à l’âge de quarante ans, je crois. Quand il est sorti de prison, son père était mort et il a commencé à prêcher la religion de son père. Il m’a raconté son histoire et ce qui s’est passé en Perse aux débuts de la religion. Et je me souviens qu’il disait avec quelle joie intense, quel sens de la Présence divine, de la Force divine, ces gens allaient au sacrifice — on ne peut pas appeler cela « sacrifice », c’était un don très joyeux de leur vie... Il me parlait toujours de quelqu’un qui était, paraît-il, un très grand poète et qui avait été arrêté comme hérétique, parce qu’il suivait la religion bahaï. On voulait l’emmener pour le tuer — ou le brûler, le pendre, le crucifier, je ne sais quoi, le genre de mort qui était en vogue à ce moment-là — et, parce qu’il exprimait sa foi et disait qu’il serait heureux de souffrir n’importe quoi pour sa foi et pour son Dieu, les gens ont imaginé de planter sur son corps, sur ses bras, ses épaules, des petits bouts de bougie qu’ils avaient allumés. Naturellement, les bougies fondaient avec de la cire bouillante partout, jusqu’à ce que la mèche de la bougie brûle la peau. Il paraît qu’Abdul Baha était là quand on torturait cet homme, et comme ils arrivaient à l’endroit où on allait le tuer, Abdul Baha s’est approché de lui pour lui dire son affection — et il était dans une extase de joie. Abdul Baha lui avait parlé de ses souffrances; il avait répondu : « Souffert! c’est une des plus belles heures de ma vie... » On ne peut pas appeler cela un sacrifice, n’est-ce pas.

Et généralement, tous ceux qui ont subi des supplices pour la foi, c’est-à-dire pour la plus haute pensée d’eux-mêmes, pour leur idéal le plus élevé, ont toujours senti une sorte de Grâce divine qui les aidait et les empêchait de souffrir. Naturellement, les gens du dehors appellent cela un « sacrifice » (cela se comprend, ils ont sacrifié leur vie), mais on ne peut pas employer le mot en ce qui les concerne personnellement, parce que, pour eux, ce n’était pas un sacrifice, c’était une joie. Tout dépend de l’attitude intérieure. Maintenant, si à un seul moment pendant le supplice ils avaient eu la moindre idée : « Pourquoi suis-je torturé? », ils auraient souffert intolérablement. Une seule pensée qui passe suffit.

Presque tous les événements — en tout cas, presque toutes les grandes circonstances de la vie humaine — peuvent être regardés de deux côtés : d’en bas ou d’en haut. Si vous les regardez d’en bas, avec les sentiments de l’homme ordinaire, vous êtes épouvanté par la quantité de souffrance de tous ceux qui ont prêché une nouvelle religion ou qui ont voulu donner un exemple à l’humanité — ils ont tous souffert, c’est-à-dire qu’ils ont été tous persécutés par les hommes. D’une façon générale, à très peu d’exceptions près, les hommes n’aiment pas ce qui leur est supérieur, et quand ils rencontrent quelqu’un qui est très au-dessus d’eux (je dis, à part quelques exceptions), cela les rend furieux. Ils ont une gêne presque insurmontable à rencontrer quelque chose qui soit infiniment supérieur à ce qu’ils sont. Ils n’ont qu’une idée, c’est de le détruire, et en fait c’est ce qu’ils ont fait. À travers toute l’histoire humaine, c’est comme cela. Ceux qui sont venus avec des capacités spéciales, une Grâce spéciale et qui ont essayé de faire sortir les hommes de leur ornière ordinaire, ont été plus ou moins persécutés, martyrisés, brûlés vifs, mis en croix... La situation est apparemment un peu meilleure parce que, maintenant, il faut des raisons un peu plus plausibles que celles-là pour brûler les gens — on n’a plus l’habitude de le faire —, mais les sentiments ne sont pas très différents. La population humaine, d’une façon générale, a une sorte de rancœur pour ce qui la dépasse; cela les humilie, et les hommes n’aiment pas être humiliés.

Parfois, en se réveillant, on oublie tout, on oublie où l’on est. Pourquoi?

C’est que vous êtes allé dans l’inconscient et vous avez perdu tout contact avec la conscience, et cela prend un petit peu de temps pour se rétablir. Bien sûr, il peut arriver qu’au lieu d’aller dans l’inconscient, on aille dans le supraconscient, mais ce n’est pas fréquent. Et le sentiment n’est pas le même, parce que, au lieu d’avoir cette impression négative de ne pas savoir qui l’on est ni où l’on est ni ce que c’est, on a une sensation positive d’avoir surgi dans quelque chose d’autre que sa vie ordinaire, de ne plus être le même homme. Mais quand on a tout à fait perdu le contact avec sa conscience ordinaire, c’est généralement que l’on a dormi et que l’on a été pendant très longtemps dans l’inconscience. Alors l’être s’éparpille, il est absorbé par cette inconscience et il faut remettre tous les morceaux ensemble. Naturellement, cela se fait beaucoup plus vite qu’au début de l’existence, mais il faut de nouveau rassembler les éléments conscients et reformer une cohésion pour recommencer à savoir qui l’on est.

Parfois, en rêve, on va dans des maisons, des rues, des endroits que l’on n’a jamais vus. Qu’est-ce que cela veut dire?

Il peut y avoir beaucoup de raisons. C’est peut-être une extériorisation : on est sorti de son corps et l’on va se promener. Ce sont peut-être des souvenirs de vies antérieures. Peut-être que l’on s’est identifié à la conscience de quelqu’un d’autre et que l’on a les souvenirs de cette autre personne. Peut-être est-ce une prémonition (c’est le cas le plus rare, mais cela peut arriver) : on voit d’avance quelque chose que l’on verra plus tard.

Je vous ai parlé l’autre jour de ces paysages du Japon, eh bien, presque tous — les plus beaux, les plus frappants — je les ai vus en vision en France; pourtant, je n’avais pas vu d’images ni de photographies du Japon, je ne savais rien du Japon. Et j’avais vu ces paysages sans êtres humains, rien que le paysage, tout à fait pur, comme cela, et il m’avait paru que c’étaient des visions d’un autre monde que le monde physique; cela m’avait paru trop beau pour le monde physique, trop parfaitement beau. Spécialement, je voyais très souvent ces escaliers qui montaient tout droit au ciel ; dans ma vision on avait l’impression que l’on montait tout droit, tout droit, et que l’on pouvait monter, monter, monter... Cela m’avait frappée, et les premières fois que j’ai vu cela dans la nature là-bas, j’ai compris que je l’avais vu déjà en France avant d’avoir rien su du Japon.

Il y a toujours beaucoup d’explications possibles et il est très difficile d’expliquer pour quelqu’un d’autre. Soi-même, si l’on a très attentivement étudié ses rêves et les activités de la nuit, on peut distinguer des petites nuances. Je disais que je croyais avoir une vision d’un autre monde — je savais que c’était quelque chose qui existait, mais je ne pouvais pas m’imaginer qu’il y eût un pays où cela existait; cela me paraissait impossible, tellement c’était beau. C’était la raison active qui intervenait. Mais je savais que ce que je voyais existait vraiment, et c’est seulement quand j’ai vu physiquement ces paysages que je me suis rendu compte, en effet, que j’avais vu quelque chose qui existait, mais je l’avais vu avec les yeux intérieurs (c’était le physique subtil) avant de le voir physiquement. Chacun a de très petites indications, mais pour cela il faut être très, très méthodique, très scrupuleux, très attentif dans son observation et ne pas négliger les plus petites indications, et surtout ne pas avoir des explications mentales favorables à l’expérience que l’on a. Parce que, si l’on veut s’expliquer à soi-même (je ne parle même pas d’expliquer aux autres), si l’on veut s’expliquer à soimême l’expérience d’une façon avantageuse, qui vous donne une satisfaction, on ne comprend plus rien. C’est-à-dire que l’on peut mélanger les signes sans même s’apercevoir qu’ils sont mélangés. Par exemple, quand on voit apparaître quelqu’un en rêve (je ne parle pas des cas où l’on voit quelqu’un que l’on ne connaît pas, je parle des cas où l’on voit quelqu’un que l’on connaît, qui vient vous trouver), il y a toutes sortes d’explications possibles. Si c’est quelqu’un qui habite loin de vous, dans un autre pays, peut-être que cette personne vous a écrit une lettre et que sa lettre arrive, alors vous voyez cette personne parce qu’elle a mis une formation d’elle-même dans sa lettre, une concentration; vous voyez cette personne, et le lendemain matin vous recevez la lettre. C’est un cas très fréquent. Si c’est une personne qui a un pouvoir de pensée très fort, elle peut penser très loin de vous, dans son pays même, concentrer sa pensée, et cette concentration dans votre conscience prend la forme de cette personne. Peut-être que volontairement cette personne vous appelle; volontairement elle vient vous dire quelque chose ou vous faire signe, si elle est en danger, si elle est malade. Supposez qu’elle ait une chose importante à vous dire, elle se met en concentration (elle a la capacité de le faire, ce que tout le monde n’a pas) et elle entre dans votre atmosphère, elle vient vous dire une chose spéciale. En ce cas, si vous êtes passif et attentif, vous recevez le message. Et puis, encore deux cas : quelqu’un s’est extériorisé plus ou moins matériellement dans son sommeil et il est venu vous trouver. Alors vous devenez conscient de cette personne parce que (presque par miracle) vous êtes dans un état de conscience correspondant. Et finalement, dernier cas, cette personne peut être morte et venir vous trouver après sa mort (une partie d’elle-même ou la presque totalité d’elle-même suivant la relation que vous avez avec elle). Par conséquent, pour quelqu’un qui n’est pas très, très attentif, il est très difficile de distinguer ces nuances, très difficile. Tandis que, très souvent, les gens qui ont de l’imagination vous diront : « Oh! telle personne m’est apparue — elle est morte. » J’ai entendu cela je ne sais combien de fois. Ce sont des gens dont l’imagination marche. Il se peut qu’elle soit morte, mais ce n’est pas parce qu’elle vous est apparue!... Il faut faire très attention aux formes extérieures que prennent les choses. Il y a des nuances très difficiles à distinguer, il faut être très, très attentif. Pour soi-même, si l’on a l’habitude d’étudier tout cela, on peut se rendre compte des différences, mais pour interpréter les expériences d’un autre, c’est très difficile, à moins qu’il ne vous donne en grand détail ce qui entoure le rêve, la vision : les idées qu’il a eues avant, les idées qu’il a eues après, l’état de sa santé, les sentiments où il se trouvait en s’endormant, les activités du jour précédent, enfin toutes sortes de choses. Les gens qui vous disent : « Oh! j’ai eu cette vision, expliquez-moi cela », c’est de l’enfantillage; à moins que ce ne soit quelqu’un que vous ayez suivi très attentivement, à qui vous ayez enseigné vous-même à reconnaître les plans, alors vous connaissez ses habitudes, ses réactions; autrement, il est impossible d’expliquer, parce qu’il y a une quantité innombrable d’explications pour une seule chose.

Il y a des cas d’extériorisation tout à fait remarquables. Je vais vous raconter deux histoires de chats, qui se sont passées il y a fort longtemps en France. L’une est arrivée il y a longtemps, longtemps même avant la guerre. Nous avions des petites réunions toutes les semaines — un tout petit nombre d’amis, trois ou quatre, qui discutaient de la philosophie, des expériences spirituelles, etc. Il y avait un jeune garçon qui était poète, mais qui avait un caractère plus ou moins léger; il était très intelligent, il était étudiant à Paris. Il venait régulièrement à ces réunions (ces réunions avaient lieu le mercredi soir), et un soir il n’est pas venu. Nous nous sommes étonnés; on l’avait rencontré quelques jours auparavant et il disait qu’il viendrait — il n’est pas venu. Nous avons attendu assez longtemps, la réunion s’est terminée et, au moment de s’en aller, j’ouvre la porte pour faire sortir les gens (c’était chez moi que ces réunions avaient lieu), j’ouvre la porte et, devant la porte, se trouvait un gros chat gris foncé qui s’est précipité dans la chambre comme un fou et qui a sauté sur moi, comme ça, en miaulant désespérément. J’ai regardé ses yeux et je me suis dit : « Tiens, ce sont les yeux d’Untel » (celui qui devait venir). J’ai dit : « Sûrement, il lui est arrivé quelque chose. » Et le lendemain, on a appris qu’il avait été assassiné pendant la nuit; le lendemain matin on l’a trouvé étranglé sur son lit. C’est la première histoire. L’autre, c’était longtemps après, au moment de la guerre — la première guerre, pas la seconde —, la guerre des tranchées. Il y avait un jeune homme que je connaissais très bien, qui était poète et artiste (j’en ai déjà parlé), qui était parti pour la guerre. Il s’était engagé, il était très jeune; c’était un officier. Il m’avait donné (ce garçon était étudiant en sanskrit, il savait très bien le sanskrit, il aimait beaucoup le bouddhisme, enfin il s’intéressait aux choses de l’esprit, ce n’était pas un garçon ordinaire, loin de là), il m’avait donné sa photographie, sur laquelle il y avait une phrase en sanskrit, écrite de sa propre main, très bien écrite. J’avais encadré cette photographie et je l’avais mise sur une sorte de secrétaire (un meuble qui monte assez haut, avec des tiroirs); au-dessus, j’avais mis cette photographie. Et à ce moment-là, il était très difficile de recevoir des nouvelles, on ne savait pas très bien ce qui se passait. De temps en temps, on recevait des lettres de lui, mais il y avait longtemps que l’on n’avait rien reçu, lorsque, un jour, je suis entrée dans ma chambre et au moment où je suis entrée, sans aucune espèce de raison apparente, la photographie est tombée du mur où elle était bien accrochée, et le verre s’est cassé avec un grand fracas. Je me suis un peu inquiétée, j’ai dit : « Il y a quelque chose. » Mais nous n’avions pas de nouvelles. Deux ou trois jours après (c’était au premier étage; j’habitais une maison avec une chambre à l’étage et le reste était en bas, et il y avait un perron qui donnait sur un jardin), j’ouvre la porte d’entrée et se précipite un gros chat gris — gris clair cette fois — un magnifique chat, et, exactement comme l’autre l’avait fait, il se jette sur moi, comme ça, en miaulant. Je regarde ses yeux — il avait les yeux de... ce garçon. Et ce chat, il tournait, tournait autour de moi et toujours il tirait ma robe, il miaulait. Je voulais le mettre dehors, mais il n’a jamais voulu, il s’est installé là et il ne voulait pas bouger. Le lendemain, on annonçait dans les journaux que ce garçon avait été trouvé entre deux tranchées, mort depuis trois jours. C’est-à-dire qu’au moment où il a dû mourir, sa photographie est tombée. La conscience avait complètement quitté le corps : il était là, abandonné, parce que l’on n’allait pas toujours entre les tranchées voir ce qui se passait, on ne pouvait pas, n’est-ce pas; on l’a trouvé deux ou trois jours après; à ce moment-là, il était probablement tout à fait sorti de son corps et il voulait absolument me prévenir de ce qui était arrivé, et il a trouvé ce chat. Parce que les chats vivent dans le vital, ils ont une conscience vitale très développée et ils sont facilement possédés par les forces vitales.

Mais ces deux exemples-là sont tout à fait extraordinaires, parce qu’ils se sont produits presque de la même façon, et dans les deux cas, les yeux de ces chats étaient complètement changés — c’était devenu des yeux humains.









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