Ce volume comporte les réponses de la Mère aux questions des enfants de l’Ashram et des disciples, et ses commentaires sur deux de ses livres, Éducation et Entretiens 1929, et sur La Mère, de Sri Aurobindo.
« Tout ce qui se passe ici est suivi par le supramental; les mouvements du mental, et aussi ceux du vital et du matériel — tout le jeu de l’univers — sont pour lui du plus grand intérêt, mais d’une autre manière.
>« C’est à peu près la même différence qu’entre l’intérêt d’un théâtre de marionnettes pour celui qui tire les ficelles, connaît ce que les pantins doivent faire, la volonté qui les fait mouvoir et sait aussi qu’ils ne peuvent rien faire que cela, et l’intérêt pris par les spectateurs qui regardent la comédie, mais voient seulement ce qui arrive de moment en moment, sans rien connaître d’autre. Celui qui assiste à la pièce et se trouve en dehors de son secret s’intéresse d’une façon bien plus forte, bien plus intense, bien plus passionnée à ce qui va se passer et suit avec une attention excitée les événements imprévus et dramatiques; l’autre, qui tient les ficelles et met tout en mouvement, est lui-même immobile et tranquille. Il y a une certaine intensité d’intérêt qui vient de l’ignorance; elle est intimement liée à l’illusion et disparaît quand on en est sorti. L’intérêt que les êtres humains prennent aux choses est fondé sur l’illusion même; si elle était enlevée, le jeu ne les intéresserait plus du tout. [...] Voilà pourquoi toute cette ignorance et toute cette illusion ont duré si longtemps; c’est parce que l’homme les aime, parce qu’il s’accroche à elles et au genre particulier d’attrait qu’elles apportent. »
(Entretien du 23 juin 1929)
Comment l’intérêt peut-il se fonder sur l’illusion?
Mais vous croyez que vous n’êtes pas dans l’illusion? Vous vous imaginez que vous êtes hors de l’illusion? Dans le monde tel qu’il est maintenant, tout est illusion. C’est un avantage peutêtre, mais vous ne voyez que la surface des choses, tout au plus une toute petite partie — vous ne voyez pas le fond des choses, vous ne voyez pas le centre des choses, vous ne voyez pas la cause des choses. Est-ce que vous savez ce qui va se passer demain?... Vous pouvez le deviner plus ou moins, en vous disant que cela ressemblera à aujourd’hui, mais vous ne le savez pas du tout. Vous ne savez pas ce qui va arriver demain, encore moins dans un mois, encore moins dans un an. Et savez-vous où vous étiez avant votre naissance? Et savez-vous ce qui vous arrivera après votre mort?... Vous prenez de l’intérêt à ce que vous faites parce que justement vous ne savez pas ce qui va arriver. Si vous étiez tout à fait au courant de ce qui va se passer, je suis convaincue que neuf cent quatre-vingt-dix-neuf personnes sur mille s’assoiraient tranquilles à attendre que ça arrive. Si vous saviez exactement ce qui va se passer, tout votre enthousiasme s’évaporerait et dans bien des cas vous diriez : « Est-ce qu’il faut que je fasse tout cela pour arriver là ? Ah! non. »
Alors l’illusion est nécessaire?
Je ne dis pas qu’elle soit nécessaire, je dis qu’elle est évidente, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Ce qui est nécessaire, c’est de changer.
L’une des grandes choses, voyez-vous, c’est justement de pouvoir faire une action avec autant d’intérêt, autant d’intensité, autant d’énergie, tout en sachant parfaitement ce que sera le résultat et même si le résultat est contraire à ce que vous semblez attendre. Ce n’est pas facile, mais pourtant c’est indispensable.
Je ne vois pas pourquoi c’est indispensable!
Je dis qu’il est indispensable d’arriver à l’état où l’on peut faire les choses, continuer à agir, tout en sachant parfaitement quel sera le résultat et même si ce résultat est contraire à ce que l’on espère. C’est cette condition de détachement qui est indispensable — pas d’être dans l’illusion!
Quelqu’un ayant demandé en 1929 ce qu’il fallait faire pour obtenir la guérison d’une maladie, s’il fallait exercer sa volonté ou seulement vivre dans la confiance que ce sera fait, ou encore s’en remettre entièrement à la Puissance divine, Mère avait répondu :
« Ce sont autant de manières de faire la même chose [...] En tout cas, quoi que vous demandiez et quel que soit votre effort, vous devez sentir, alors même que vous essayez de votre mieux et tout en vous servant de la connaissance ou du pouvoir dont vous disposez, que le résultat dépend entièrement de la Grâce divine. »
Mais il faut d’abord vouloir, je crois que c’est assez important! Il n’y a pas un procédé à suivre... Je lis cela et en même temps je me demande combien de gens seraient satisfaits d’entendre cela. Tout le matérialisme et le positivisme dans le monde ont été bâtis justement parce que les gens ne veulent pas du tout qu’il soit question de Grâce divine. S’ils guérissent, ils veulent pouvoir dire : « C’est moi qui me suis guéri »; s’ils font un progrès, ils veulent pouvoir penser : « C’est moi qui ai fait un progrès »; s’ils organisent quelque chose, ils veulent pouvoir proclamer : « c’est moi qui organise. » Et beaucoup, beaucoup de ceux qui essayent de faire autrement, s’ils regardent au-dedans d’eux-mêmes, verront combien peu de fois spontanément, sincèrement (pas comme l’on dit une chose parce que l’on sait que ce doit être dit, ou comme l’on pense une chose parce que c’est une mode de penser comme cela), mais spontanément, sincèrement, avec tout leur cœur, savent que ce n’est pas eux qui ont fait, mais la Force divine. Quand ils ont fait un progrès, quand ils ont changé quelque chose en eux, quand ils ont appris quelque chose, quand donc, spontanément, sans effort de la volonté, sans réflexion, sans avoir besoin de se dire : « C’est comme cela qu’il faut penser », spontanément, on sait que, sans la Force divine, rien n’aurait été fait. Regardez en vous-même, c’est une chose très intéressante, très intéressante, combien de fois par jour vous pensez (sans même vous le dire) : « J’ai fait cela », « J’ai pu faire cela », « J’ai réussi cela », « Je n’ai pas réussi cela », et quand vous avez fait un bon effort, quand vous êtes arrivé à un résultat, il vous faut un petit moment de réflexion, ou plus, pour vous dire : « Si la Force divine ne m’avait pas aidé, probablement je n’aurais pas pu le faire. » La spontanéité, c’est : « Oh ! j’ai réussi », n’est-il pas vrai? Il y a bien une partie du mental qui a été éduquée, qui a appris, qui a réfléchi, compris, qui est bien disposée et qui sent vraiment qu’en vérité c’est comme cela, mais c’est seulement une partie du mental, et elle n’est pas toujours active, il faut parfois l’appeler, lui demander conseil : « Quelle est donc la meilleure attitude à avoir? Que faut-il que je pense? » Je crois que tous ceux qui ont entrepris un yoga, s’ils sont sincères, s’ils réfléchissent un moment, se disent : « Je ne m’en suis pas aperçu, mais si j’ai réussi, c’était probablement parce que les forces divines étaient là pour m’aider, autrement je n’aurais pas pu réussir. » C’est bien entendu. Mais il arrive un moment où l’on sait que l’on n’aurait pas pu lever un doigt si ces forces-là n’étaient pas là. C’est pour plus tard... Mais pour commencer, combien de fois, si l’on réfléchit, si l’on observe tout simplement, on s’attrape : « C’est moi! » Et puis, on se félicite quelquefois, on se dit : « Après tout, je peux faire quelque chose, je suis capable! » Je vais plus loin : combien de gens seraient-ils capables de faire quoi que ce soit si on leur enlevait simplement le plaisir de pouvoir se dire : « Je suis l’auteur, j’ai réalisé cela, j’ai fait un progrès, comme j’ai bien joué ce jeu ! »? Combien de gens pourraient-ils sincèrement faire quelque chose si on leur enlevait cela ? J’ai connu des individus dont le mental était beaucoup plus avancé que le reste de l’être, ils avaient très bien compris (presque trop bien compris), ils s’asseyaient pour méditer et toute l’énergie était partie, toute la vitalité s’évaporait dans une sorte de paix, pas désagréable, mais très immobile. On n’a plus besoin de rien faire, on n’a plus besoin de bouger, on rêve... Sous un arbre, les bras croisés, on laisse le Divin faire tout pour soi, y compris de vous nourrir si vous en avez besoin. C’est peut-être très bien, mais cela montre que l’instrument n’est pas prêt; il n’est pas vraiment au service du Divin, il est au service de l’ego, et quand on enlève l’ego, eh bien, il ne fait plus rien. Par conséquent, tant que l’on vit dans l’ego, cette illusion-là est nécessaire pour vous faire agir; c’est une nécessité pour maintenir l’action jusqu’à ce que l’on soit complètement transformé ou, en tout cas, que la vraie conscience soit établie. J’ai dit et je le répète :
(Mère reprend son livre) « ... quoi que vous fassiez, quel que soit le procédé que vous adoptiez, et même si vous avez acquis une grande habileté et un pouvoir réel, vous devez laisser le résultat entre les mains du Divin. Vous pouvez toujours essayer, mais c’est au Divin de vous donner le fruit de votre effort ou de ne pas vous le donner. C’est là que s’arrête votre pouvoir personnel ; si le résultat vient, c’est le pouvoir du Divin et non le vôtre qui le produit. »
Eh bien, c’est cette notion-là, qui a été enseignée dans presque toutes les religions, qui a rendu les gens athées, tellement cela les mettait en colère, une colère de révolte : « Comment! ce n’est pas moi! »
Et ce « moi », si vous saviez comme il est gros! comme il tient de la place!... C’est lui qui est à la base de tous les matérialismes.
Dans la méditation silencieuse, ne doit-on pas faire en soi le vide complet? Mais alors, comment cela peut-il dépendre de celui qui médite?
Je crois qu’il y a une confusion entre le silence dans le mental et le vide complet dans l’être, ce sont deux choses assez différentes. D’ailleurs, je ne vois pas très bien comment on peut faire le vide complet dans l’être — on n’existerait plus!
(Mère continue sa lecture) « Faire le vide en soi dans la méditation crée un silence intérieur; cela ne veut pas dire que l’on ne soit plus rien ou que l’on soit devenu une masse inerte et morte. À faire le vide, on invite ce qui va le remplir. C’est-à-dire que l’on permet une détente dans l’insistance de la conscience sur la réalisation. Cependant, la nature de la conscience et le degré habituel de l’insistance déterminent non seulement les forces que l’on met en jeu, mais également la manière dont elles agiront : si elles aideront et accompliront, ou bien échoueront, ou même si elles entraveront et seront nuisibles. »
Que veut dire « le degré habituel de l’insistance » ?
L’aspiration et la volonté produisent l’insistance de l’être. Mais je dis le « degré », car il y a aussi le point sur lequel il y a insistance. Je dis que « faire le vide », c’est permettre une détente dans l’insistance de la conscience sur la réalisation, sur le but que l’on veut réaliser. L’« insistance », c’est la pression sur un point, ce qui est concentré sur un point et insiste pour que ce soit fait. La conscience — la conscience de l’être, la conscience individuelle — fait une pression sur un point, n’est-ce pas. Nous pouvons prendre l’exemple dont nous avons parlé tout à l’heure : vous avez quelque maladie chronique, quelque déformation du corps, un défaut corporel. Alors votre conscience, dans son aspiration et dans sa volonté, met une insistance plus ou moins constante sur la chose qu’elle veut réaliser, ce que vous voulez guérir. Eh bien, quand vous faites le vide au-dedans de vous dans la méditation (c’est une des formes de méditation si vous voulez), cela veut dire que vous arrêtez cette concentration de volonté : votre conscience devient neutre dans le cas présent. Son insistance est sur ce point (elle peut être sur d’autres points, sur des choses plus ou moins concrètes ou abstraites, mais l’insistance est sur un point), et quand vous faites le vide, vous retirez cette pression, cette insistance, et vous restez comme une page blanche sur laquelle rien n’est écrit. C’est ce que j’appelle « faire le vide en soi », ne pas avoir de volonté active concentrée sur un point ou un autre. Et alors, je dis qu’au moment où vous faites le vide, en effet l’insistance s’arrête, et cependant, dans votre aspiration silencieuse, vous vous mettez en rapport avec les forces qui sont attirées par l’insistance que vous avez d’habitude, le point spécial d’insistance que vous avez en temps ordinaire. C’est pourquoi j’ai souligné que tout dépend de la personne, parce que tout dépend de son aspiration habituelle, de la chose qu’elle désire réaliser d’une façon habituelle, car elle est naturellement en rapport avec les forces qui répondront à son aspiration. Alors, si pendant un temps donné on arrête l’activité de cette aspiration et que l’on reste dans une réceptivité silencieuse, passive, eh bien, l’effet de l’aspiration habituelle reste là et attirera justement les forces qui devaient y répondre.
Vous avez dit que le monde et l’obscurité étaient concomitants. Quelle est la cause de cette concomitance?
La cause... c’est la lumière qui est devenue obscurité et la conscience qui est devenue inconscience! Comment dire ces choses-là ? Vous pouvez appeler cela un accident si vous voulez, si cela satisfait votre pensée. C’était peut-être, après tout, la meilleure chose qui pouvait arriver, on ne sait pas. Tout dépend du point de vue auquel on se place. Il doit y avoir certainement une conscience dans laquelle c’était prévu, et si cela n’a pas été évité, c’est que cela faisait partie du programme!... C’est une façon humaine de regarder le problème, car les choses ne se passent pas tout à fait comme cela dans ces régions-là. On peut aussi raconter une histoire, qui pourrait faire un sujet, un drame magnifique, mais c’est seulement une histoire, une façon de dire les choses.
Une histoire ne vaut que dans la mesure où elle peut vous aider à comprendre. Ah! voilà un sujet intéressant... Une histoire, c’est-à-dire une façon de dire les choses, ne vaut que si elle est capable de vous faire comprendre la chose. Un langage (qui est une sorte d’histoire) ne vaut que dans la mesure où il est capable de vous mettre en rapport avec la Réalité. La science est un langage, l’Art est un langage — toute activité est une sorte de langage, c’est-à-dire une façon d’exprimer. Et la façon d’exprimer ne vaut que dans la mesure où elle vous met en rapport avec ce qu’elle veut exprimer. C’est une généralisation très intéressante, car vous pouvez y faire entrer toutes les catégories que vous voulez et vous verrez que c’est vrai.
C’est la même chose pour tout. La façon d’aborder l’univers et la vérité universelle est encore un langage et tout dépend de la personne qui s’en sert, de la personne à qui l’on veut passer la compréhension. Quelle que soit la façon de dire, si vous comprenez, c’est tout ce qu’il faut. Si vous ne comprenez pas, même si c’est la merveille des merveilles, la vérité des vérités, cela n’aura aucune valeur pour vous. C’est un point de vue essentiellement pragmatique de l’univers : les choses n’ont de valeur que dans la mesure où elles réalisent ce pour quoi elles ont été faites, et les plus belles philosophies du monde ne servent à rien aux gens qui ne les comprennent pas. Les plus belles œuvres d’art du monde ne servent à rien aux gens qu’elles ne mettent pas sur la voie de la Vérité. Et le plus parfait yoga du monde est inutile à ceux qu’il ne mène pas à la Réalisation. Et si vous avez ce sens de la relativité, vous en avez fini de tout dogmatisme, tout sectarisme, toute cette espèce d’absolutisme qui fait que l’on croit toujours que tout ce qui nous a fait du bien est « la vérité » — c’est la vérité pour vous, ce n’est pas nécessairement la vérité pour le voisin. Et ce que le voisin pense est la vérité pour lui, et quand vous dites : « C’est idiot, ça ne sert à rien », si cela l’aide, lui, à réaliser la Vérité, c’est excellent, c’est la meilleure chose possible pour lui. Et tout, tout ce qui est sur la terre, est comme cela. Et, si vous ne voulez pas être tout à fait étroit et mettre des visières et ne voir que le bout de votre nez, il faut d’abord comprendre cela. Il faut comprendre que les choses dans l’univers tendent vers un but et que c’est dans la mesure où elles aident à réaliser ce but qu’elles ont de la valeur, et que c’est une valeur toute relative; et ce qui est bon pour l’un peut ne pas l’être pour l’autre, ce qui est bon à un moment peut ne pas l’être à un autre moment et, par conséquent, toute espèce de dogmatisme est une absurdité.
C’est très commode de dire : « Ça, c’est vrai, maintenant je sais que c’est vrai et je ne penserai pas autrement », c’est très commode, et en effet, quelque chose tout d’un coup vous a mis en rapport avec une lumière, vous avez eu une expérience, vous êtes devenu conscient de vous-même, conscient de quelque chose qui vous dépasse et qui est la réalité de votre être, alors pour vous c’est parfait. Mais ne vous imaginez pas qu’il faille aller de porte en porte, de ville en ville, de pays en pays dire aux gens : « Je proclame la Vérité », parce que ce qui est vrai pour vous peut ne pas être bon du tout pour un autre. Ce que vous avez vu a sa vérité en soi — tout a sa vérité en soi — mais la vraie raison d’être de cette vérité-là, c’est qu’elle vous a aidé à vous trouver vous-même, à trouver la vérité de votre être, et elle peut très bien ne pas aider le voisin — à moins que vous n’ayez un pouvoir de persuasion considérable et que vous ne l’obligiez à voir les choses comme vous les avez vues vous-même, mais cela n’a pas énormément de valeur.
Quand vous aurez compris cela, vous ne direz plus : « Pourquoi y a-t-il tant de diversité dans le monde, pourquoi tout cette multiplicité, pourquoi toute cette confusion, pourquoi...? » C’est une confusion, simplement parce que vous ne comprenez pas et que les choses ne sont pas à leur place. Si les choses étaient à leur place, il n’y aurait aucune confusion. Et nous en arrivons à ceci, que vous ne pouvez pas enlever un atome de ce monde sans disloquer l’univers. Tout ce qui est était nécessaire — si cela n’avait pas été nécessaire, cela n’aurait pas été. Tout l’ensemble des choses est indispensable pour réaliser le Divin. Si vous enleviez une de ces choses, il y aurait un trou dans la réalisation. Et je ne parle pas seulement de choses matérielles, de points matériels, je parle de toutes les profondeurs. Alors, quand vous dites comme beaucoup de gens : « Ah! s’il n’y avait pas cela dans le monde, comme le monde serait bon », vous faites preuve d’ignorance.
J’ai rencontré au Japon l’un des fils de Tolstoï, il allait de par le monde prêchant l’unité humaine. Il avait attrapé cela de son père et il allait partout dans le monde prêcher l’unité humaine. Je l’ai rencontré chez des amis et je lui ai demandé : « Comment allez-vous réaliser cette unité humaine? » Vous ne savez pas ce qu’il m’a répondu! « Oh! c’est très simple : si tout le monde parlait la même langue, si tout le monde s’habillait de la même manière, si tout le monde vivait de la même façon, tout le monde serait uni! » Alors je lui ai répondu : « Ce serait un pauvre monde, qui ne vaudrait pas d’être vécu. » Il ne m’a pas comprise!
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