Ce volume comporte les réponses de la Mère aux questions des enfants de l’Ashram et des disciples, et ses commentaires sur deux de ses livres, Éducation et Entretiens 1929, et sur La Mère, de Sri Aurobindo.
« Si vous voulez faire vraiment l’œuvre divine, il faut que votre premier but soit d’être totalement libre de tout désir et de tout amour-propre égoïste. » (Sri Aurobindo, La Mère, V)
« Si vous voulez faire vraiment l’œuvre divine, il faut que votre premier but soit d’être totalement libre de tout désir et de tout amour-propre égoïste. »
(Sri Aurobindo, La Mère, V)
Parfois, nous allons faire des achats personnels au bazar, est-ce bien?
On ne peut pas faire de règles générales. Cela dépend de l’esprit dans lequel vous faites vos achats. Il est dit qu’il ne faut pas avoir de désirs — si ce n’est pas un désir, c’est bien. N’est-ce pas, il n’est pas de mouvement, il n’est pas d’action qui soit bonne ou mauvaise en soi ; cela dépend absolument de l’esprit dans lequel on agit. Si, par exemple, vous êtes dans un état d’indifférence totale à l’égard de ce que vous avez et de ce que vous n’avez pas (c’est une condition un peu difficile à réaliser, mais enfin, on peut y arriver — un état de détachement : « Si je l’ai, je l’ai ; si je ne l’ai pas, je ne l’ai pas »), il arrive un moment où, si votre état est tout à fait sincère et que vous ayez vraiment besoin de quelque chose (que ce ne soit pas une fantaisie ou un désir ou un caprice, que ce soit vraiment un besoin), automatiquement, la chose vient à vous. Depuis que je suis ici — il y a longtemps, n’est-ce pas —, j’ai connu des gens qui ne m’ont jamais rien demandé; je ne crois même pas (naturellement, il y a toujours des faiblesses dans la nature humaine), je ne crois même pas qu’ils aient eu un violent désir pour quoi que ce soit, mais quand c’était un besoin, automatiquement ça leur venait. Tout d’un coup, l’idée me venait : « Tiens, il faut donner ça à telle personne », et si ce n’était pas directement par moi, d’une façon quelconque, tout à fait inattendue, la chose leur venait. Tandis que si l’on se préoccupe de ses besoins (je ne veux même pas parler de désirs, parce que là, c’est tout à fait autre chose), mais si l’on se préoccupe de ses besoins, que l’on y pense, que l’on se dise : « Vraiment il faut que j’aie ça », il n’est pas fréquent que cela vous vienne; alors vous êtes obligé de faire un geste pour vous satisfaire vous-même et, si vous en avez les moyens, d’aller acheter la chose. Maintenant, il y a des gens qui prennent toujours leurs désirs pour des besoins, ça... nous ne parlons pas d’eux, c’est l’immense majorité. Ils sont convaincus que sans ceci ou cela, on ne peut pas vivre : « C’est impossible, on ne peut pas vivre sans ça... Je tomberai malade ou il m’arrivera quelque chose de tout à fait désagréable ou je ne pourrai pas faire mon travail. C’est impossible, si je n’ai pas ça, je ne peux pas faire mon travail. » Alors, le premier pas pour ceux-là, c’est de faire une petite expérience (s’ils sont sincères) : « Eh bien, je n’aurai pas cette chose et nous allons voir ce qui va arriver. » Ça, c’est une expérience très intéressante. Et je peux vous garantir que neuf cent quatre-vingt-dix-neuf fois sur mille, au bout de quelques jours, on se demande : « Mais pourquoi, diable, ai-je pensé que j’avais tant besoin de cette affaire, je m’en passe très bien ! » Voilà. Et comme cela, petit à petit, on fait des progrès.
C’est une question d’éducation — d’éducation de soi-même. Plus on commence tôt, plus c’est facile. Quand on commence tout petit, cela devient très facile, parce qu’on est habitué à ses réactions intérieures, alors on peut agir avec sagesse et discernement, tandis que ceux qui, dès leur enfance, ont été habitués à prendre tous leurs désirs pour des besoins ou des nécessités et qui se sont précipités là-dedans avec l’ardeur de la passion, le chemin est beaucoup plus difficile pour eux, parce que, d’abord, il faut qu’ils acquièrent le discernement et qu’ils distinguent ce qui est un désir de ce qui ne l’est pas; et quelquefois c’est très difficile, c’est tellement mélangé que l’on a de la peine à s’en apercevoir.
Mais finalement, je crois que l’on n’a pas besoin de grandchose. Une fois, je me souviens, nous avons fait à quatre un voyage à pied à travers les montagnes de France. Nous étions partis d’une ville et nous devions arriver à une autre. Cela faisait à peu près huit ou dix jours de marche à travers la montagne. Naturellement, chacun portait son sac sur le dos, parce que l’on a besoin de quelques objets. Mais alors, avant de partir, nous avons fait une sorte de petite conférence pour savoir vraiment les choses dont nous avions besoin, qui étaient tout à fait indispensables. Et l’on arrivait toujours à dire : « Voyons, ça, on peut s’arranger comme cela » et tout se réduisait à si peu... J’ai connu un peintre danois qui disait : « Moi, voyez-vous, si je voyage, je n’ai besoin que d’une chose, c’est d’une brosse à dents. » Mais quelqu’un lui a répondu : « Mais non! si vous n’avez pas de brosse, vous vous frottez avec votre doigt! »
Avant d’entreprendre une action quelconque, on essaye de savoir si l’impulsion vient de la Mère ou non, mais généralement, on n’a pas assez de discernement pour le savoir et on agit quand même. Est-ce que l’on peut savoir, d’après le résultat de l’action, si elle vient de la Mère?
On n’a pas de discernement, parce que l’on ne tient pas à en avoir! Écoutez, je ne crois pas qu’il y ait de cas où l’on ne trouve au-dedans de soi quelque chose de très clair, mais il faut que vous vouliez sincèrement savoir — nous en revenons toujours à la même chose —, il faut vouloir sincèrement. La première condition est de ne pas vous mettre à penser au sujet et à bâtir toutes sortes d’idées : opposer les idées, les possibilités et entrer dans une activité mentale formidable. Il faut d’abord poser le problème, comme si vous le posiez à quelqu’un, puis vous taire, rester comme cela, immobile. Et alors, au bout d’un certain temps, vous verrez qu’au moins trois choses différentes peuvent se produire, quelquefois plus. Prenons le cas d’un intellectuel, quelqu’un qui agit selon les indications de son cerveau. Il a posé le problème et il attend. Eh bien, s’il est vraiment attentif, il s’apercevra qu’il y a (l’ordre chronologique n’est pas absolu, cela peut venir dans un ordre différent) d’abord (ce qui s’affirme le plus chez un intellectuel) une certaine idée : « Si je fais ça comme cela, ce sera bien; il faut que ce soit comme cela », c’est-à-dire une construction mentale. Une seconde chose, qui est une sorte d’impulsion : « Il faudrait faire cela. Ça, c’est bien, il faut faire ça. » Puis une troisième, qui ne fait pas du tout de bruit, qui n’essaye pas de s’imposer au reste, mais qui a la tranquillité d’une certitude — pas très actif, ne donnant pas un choc, ne poussant pas à l’action, mais quelque chose qui sait et qui est très tranquille, très tranquille. Cela ne contredira pas les autres, cela ne viendra pas dire : « Non, c’est faux »; ça dit simplement : « Ça, c’est comme ça », c’est tout, et puis il n’insiste pas. La plupart des gens ne sont pas assez silencieux ou assez attentifs pour s’en apercevoir, parce que ça ne fait pas de bruit. Mais je garantis que c’est là chez tout le monde et que si l’on est vraiment sincère et que l’on arrive à être vraiment tranquille, on apercevra ça. Ce qui pense, commence à discuter : « Mais enfin, telle chose aura telle conséquence et telle autre aura telle conséquence, et si l’on fait comme cela... » et ceci, et cela... son bruit recommence. L’autre (le vital) dira : « Oui, il faut faire comme ça, il faut faire, vous ne comprenez pas, il faut, c’est indispensable. » Voilà, alors vous saurez. Et selon votre nature, vous choisirez l’impulsion vitale ou vous choisirez la direction mentale, mais il est très rare que tout tranquillement vous disiez : « Bon, c’est cela que je vais faire, quoi qu’il arrive », et même si cela ne vous plaît pas trop. Mais c’est toujours là. Je suis sûre que c’est même là chez l’assassin avant qu’il n’assassine, vous comprenez, mais son être extérieur fait tant de bruit qu’il ne lui vient même pas à l’idée d’écouter. Mais c’est toujours là, c’est toujours là. Il y a, en toute circonstance, au fond de chaque être, juste la petite (on ne peut pas parler de voix, parce que cela ne fait pas de bruit), la petite indication de la Grâce divine, et quelquefois pour obéir à ça, il faut faire un effort formidable, parce que tout le reste de l’être s’oppose avec violence, l’un avec la conviction que ce qu’il pense est vrai, l’autre avec tout le pouvoir, la puissance de son désir. Mais ne me dites pas que l’on ne peut pas savoir, parce que ce n’est pas vrai. On peut savoir. Mais on ne fait pas toujours ce qu’il faut, et quelquefois, si l’on sait ce qu’il faut, eh bien, on trouve une excuse pour ne pas le faire. On se dit : « Oh! je ne suis pas si sûr, après tout, de cette indication intérieure; elle ne s’affirme pas avec assez de force pour que je puisse me fier à elle. » Mais si vous étiez tout à fait indifférent, c’est-à-dire si vous n’aviez aucun désir, ni mental ni vital ni physique, vous sauriez avec certitude que c’est cela qu’il faut faire et pas autre chose. Ce qui vient se mettre en travers, ce sont les préférences, les préférences et les désirs. Journellement, on peut avoir des centaines et des centaines d’exemples. Quand les gens commencent à dire : « Vraiment, je ne sais pas quoi faire », c’est toujours qu’ils ont une préférence. Mais comme ici, à l’Ashram, ils savent qu’il y a autre chose et que quelquefois ils ont été un peu attentifs, ils ont une vague sensation que ce n’est pas tout à fait ça : « Ce n’est pas tout à fait ça, je ne me sens pas tout à fait à l’aise. » D’ailleurs, vous disiez tout à l’heure que c’est le résultat qui vous donne l’indication; on a même dit (on l’a écrit dans des livres) que l’on juge la Volonté divine par les résultats : tout ce qui réussit a été voulu par le Divin, tout ce qui ne réussit pas, Il ne l’a pas voulu! Ça, c’est encore une de ces bêtises grosse comme une montagne. C’est une simplification mentale du problème, qui est tout à fait comique. Ce n’est pas cela. Si l’on peut avoir une indication (dans la mesure de sa sincérité), c’est le malaise, un petit malaise — pas un gros malaise, un petit malaise.
Ici, vous savez, vous avez un autre moyen, tout à fait simple (je ne sais pas pourquoi vous ne vous en servez pas, parce que c’est tout à fait élémentaire), vous vous imaginez que je suis en face de vous et puis vous vous dites : « Est-ce que je ferais cela devant Mère, sans difficulté, sans effort, sans quelque chose qui me retienne? » Ça, ça ne vous trompera pas. Si vous êtes sincère, vous saurez immédiatement. Cela arrêterait beaucoup de gens sur la pente de la bêtise.
Il arrive parfois, quand on joue, que l’on ne se souvienne pas du Divin, puis tout d’un coup, on se souvient et on a l’impression que quelque chose se brise, et on ne joue plus bien. Pourquoi?
Parce que tout est dérangé. Voilà un problème! Alors vous croyez que quand on joue et que l’on ne se souvient pas, on joue bien! Non, ce n’est pas tout à fait cela. C’est que l’on fait quelque chose avec une certaine concentration — travail ou jeu — et on est concentré, mais on n’a pas pris l’habitude de mêler le souvenir du Divin à la concentration (ce qui n’est pas difficile, mais enfin, on n’en a pas pris l’habitude) et puis, tout d’un coup, le souvenir vient, alors deux choses peuvent se produire : ou bien la concentration est dérangée parce qu’on a un mouvement brusque pour attraper la nouvelle attitude qui entre dans la conscience, ou bien, on a comme un petit remords, un regret, une inquiétude : « Oh! je ne me suis pas souvenu », cela suffit, ça dérange tout ce que l’on fait. Parce que l’on change de condition totalement. Ce n’est pas le fait de se souvenir qui fait que l’on ne joue plus bien, c’est le fait d’avoir dérangé la concentration. Si l’on pouvait se souvenir sans déranger la concentration (ce qui n’est pas difficile), on jouerait non seulement bien, mais on jouerait mieux.
Et puis, on peut prendre aussi une autre attitude. Quand on joue et que l’on s’aperçoit tout d’un coup qu’il y a quelque chose qui échappe — on commet des maladresses, on est inattentif, quelquefois il y a des courants opposés qui viennent en travers de ce que l’on fait —, si l’on prend l’habitude, automatiquement, à ce moment, d’appeler comme par un mantra, de répéter un mot, cela a un effet extraordinaire. On choisit son mantra ; ou plutôt, un jour, il vous vient spontanément à un moment de difficulté. À un moment où les choses sont très difficiles, quand on a une sorte d’angoisse, d’inquiétude, que l’on ne sait pas ce qui va arriver, tout d’un coup, cela jaillit en vous, le mot jaillit en vous. Pour chacun, il peut être différent. Mais si on note cela et que chaque fois que l’on est en face d’une difficulté, on le répète, c’est irrésistible. Par exemple, si l’on sent que l’on va être malade, si l’on sent que l’on fait mal ce que l’on fait, si l’on sent que quelque chose de mauvais vient vous attaquer, alors... Mais il faut que ce soit une spontanéité de l’être, que cela jaillisse de vous sans que vous ayez besoin de penser : vous choisissez votre mantra parce qu’il est une expression spontanée de votre aspiration; ce peut être un mot, deux ou trois mots, une phrase, cela dépend de chacun, mais il faut que ce soit un son qui éveille en vous une certaine condition. Alors, quand vous avez cela, je vous réponds que vous pouvez passer à travers tout sans difficulté. Même en face d’un danger réel, véritable — d’une attaque, par exemple, de quelqu’un qui veut vous tuer —, si, sans s’agiter, sans se troubler, on répète tranquillement son mantra, on ne peut rien vous faire. Naturellement, il faut être très maître de soi; il ne faut pas qu’une partie de l’être soit là à trembler comme une feuille; non, il faut le faire entièrement, sincèrement, alors c’est tout-puissant. Le mieux, c’est quand le mot vous vient spontanément : vous appelez, n’est-ce pas, dans un moment de grande difficulté (mentale, vitale, physique, émotive, n’importe) et tout d’un coup cela jaillit en vous, deux ou trois mots, comme des mots magiques. Il faut se souvenir de cela et il faut prendre l’habitude de les répéter au moment où les difficultés viennent. Si vous en prenez l’habitude, un jour cela vous viendra spontanément : quand la difficulté viendra, en même temps le mantra viendra. Alors vous verrez que les résultats sont merveilleux. Mais il ne faut pas que ce soit une chose artificielle ou que vous décidiez arbitrairement : « Je me servirai de ces mots-là », ou que quelqu’un d’autre vous dise : « Oh! vous savez, ça, c’est très bon » — c’est peut-être très bon pour lui, mais pas pour tout le monde.
« Votre seul but dans l’action sera de servir, de recevoir, d’accomplir et de devenir un instrument manifestant la Shakti divine dans ses œuvres... »
Quand vous agissez, votre seul but est de servir, c’est-à-dire qu’au lieu d’agir pour votre bien personnel, vous agissez avec le sentiment de servir, de recevoir, non du dehors (il ne faut pas du tout croire que ce soit cela), mais de recevoir la Force divine au-dedans de vous, de vous ouvrir à la Force divine qui se servira de vous pour agir, et d’accomplir ce que cette Force veut que vous accomplissiez. Il n’y a pas de place là-dedans pour l’égoïsme. Il ne s’agit pas de donner une chose et d’en recevoir une autre en échange, ce n’est pas cela ; il ne s’agit pas de recevoir du dehors.
Il y a des disciplines qui établissent comme règle (nous n’aimons pas les règles parce qu’elles sont toujours arbitraires et artificielles) que l’on ne doit absolument rien recevoir de personne, sauf du Divin, ou du Guru qui représente le Divin. Certaines personnes ne recevraient même pas un fruit de quelqu’un, parce qu’il ne vient pas du Guru. C’est une exagération — cela dépend des circonstances, cela dépend des conditions et cela dépend beaucoup de l’attitude que l’on prend soi-même aussi, cela dépend de beaucoup de choses, ce serait très long à expliquer —, mais il y a une chose que l’on doit apprendre, c’est de ne jamais s’appuyer sur qui que ce soit ou quoi que ce soit, sauf sur le Divin. Parce que si vous prenez un point d’appui sur quelqu’un, ce point d’appui cassera, vous pouvez en être sûr. De la minute où vous faites un yoga (je parle toujours de ceux qui font un yoga, je ne parle pas de la vie ordinaire), pour ceux qui font un yoga, s’appuyer sur quelqu’un, c’est comme si l’on voulait transformer ce quelqu’un en représentant de la Force divine, or vous pouvez être sûr qu’il n’y en a pas un sur cent millions qui puisse supporter le poids : ça cassera immédiatement. Alors, ne prenez jamais l’attitude d’espérer support, aide, réconfort de personne, sauf du Divin. Ça, c’est absolu; je n’ai jamais rencontré, dans aucun cas, quelqu’un qui essaye de s’accrocher à quelque chose pour y trouver un point d’appui (quelqu’un qui fasse un yoga ou qui soit mis en rapport avec un yoga) et qui ne soit pas déçu — ça casse, ça cesse, on perd son soutien. Alors on dit : « La vie est difficile » — elle n’est pas difficile, mais il faut savoir ce que l’on fait. Ne cherchez jamais un point d’appui ailleurs que dans le Divin. Ne cherchez jamais une satisfaction ailleurs que dans le Divin. Ne cherchez jamais la satisfaction de vos besoins dans quelqu’un d’autre que dans le Divin — jamais, pour quoi que ce soit. Tous vos besoins ne peuvent être satisfaits que par le Divin. Toutes vos faiblesses ne peuvent être supportées et guéries que par le Divin. Lui seul est capable de vous donner ce dont vous avez besoin dans tous les cas, et si vous essayez de trouver une satisfaction quelconque ou un point d’appui ou un support ou une joie ou... Dieu sait quoi, dans quelqu’un d’autre, vous tomberez toujours sur votre nez un jour, et ça fait toujours mal, ça fait même quelquefois très mal.
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