CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - I Vol. 14 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
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Les textes publiés dans ce volume sont, pour l’essentiel, des écrits de la Mère sur Sri Aurobindo et sur elle-même, sur l’Ashram, Auroville, l’Inde et le monde.

Paroles de la Mère - I


Troisième partie

L'Ashram de Sri Aurobindo




Économie et finances

Tout d’abord, au point de vue financier, le principe sur lequel se fonde notre action est le suivant : l’argent n’est pas fait pour rapporter de l’argent. Cette idée que l’argent doit faire de l’argent est un mensonge et une perversion.

L’argent est fait pour augmenter la richesse, la prospérité et la productivité d’un groupe, d’un pays, ou, mieux, de la terre entière. L’argent est un moyen, une force, une puissance, et non un but en soi. Et comme toutes les forces et toutes les puissances, c’est par le mouvement et la circulation qu’il croît et augmente son pouvoir, non par l’accumulation et la stagnation.

Ce que nous essayons ici, c’est de prouver au monde, en lui donnant un exemple concret, que par une réalisation psychologique intérieure et une organisation extérieure, un monde peut être créé où la plupart des causes de la misère humaine seront abolies.


Un ami voudrait recueillir des fonds pour vous. Il dit que cela l’aiderait beaucoup si vous pouviez lui écrire quelque chose sur la manière d’aborder les gens pour leur demander une aide financière.

Je n’ai pas l’habitude d’écrire pour demander de l’argent à qui que ce soit. Si les gens ne sentent pas que c’est pour eux une grande chance et une Grâce de pouvoir donner de l’argent pour la cause Divine, tant pis pour eux ! 7 Il faut de l’argent pour ce travail — l’argent ne peut que venir; mais savoir qui aura le privilège de le donner, c’est à voir.

24 avril 1938


L’argent ne m’appartient pas, il appartient à l’Ashram et l’Ashram ne prête pas d’argent. Il ne peut pas non plus accorder une faveur aussi spéciale à quelqu’un, surtout quand cette personne n’a pas été très fidèle à l’Ashram.

20 avril 1951


J’ai reçu vos lettres et vous ai répondu intérieurement, avec la certitude que vous étiez capable de recevoir ces communications secrètes.

Mais je sens qu’il me faut ajouter quelque chose à ce que je vous ai écrit auparavant.

Il n’est pas question d’aller voir les gens pour recueillir des fonds. Ce qu’il faut faire, c’est trouver un homme ou un groupe financier ou une fondation qui pourrait disposer du montant total et serait prêt à se lancer dans cette aventure et à courir des risques pour faire quelque chose de nouveau qui en vaille la peine. Un tel homme ou de tels groupes existent. Il suffit de faire en sorte que les deux pôles se rencontrent.


Vous ne devriez pas leur demander leur aide pour recueillir une somme aussi petite que cinquante ou cent mille roupies. Vous devez les aborder avec dignité, conscient de l’importance de votre mission. N’oubliez jamais que cette œuvre n’est pas une œuvre ordinaire et superficielle, mais une œuvre de l’Esprit, et qu’elle se fera sûrement. Nous ne demandons pas la charité à ces gens, c’est une occasion qui leur est donnée de se rapprocher de leur âme.

Avant de commencer à travailler, appelez-moi et je serai là. Ma force est toujours avec vous.

17 décembre 1952


Vous devez savoir que ce que vous aurez à coordonner, dans sa forme la plus matérielle et la plus extérieure, ce n’est pas simplement une industrie ou un groupe d’industries, ni un secteur dans une administration, ni un service dans un État, mais un petit monde en miniature, contenant en puissance toutes les possibilités d’une collectivité humaine, avec en plus des potentialités (des possibilités) nouvelles et pourtant inconnues, encore latentes et attendant de se manifester.

Vous trouverez déjà un embryon d’organisation, avec pour centre de sa coordination le symbole de la Présence Divine représentant l’unique et Suprême Maître de l’Univers. Car ici tous les travaux sont dédiés au Seigneur, à l’Un qui est tout et qui contient tout. Et tous les travaux sont faits non pas en vue d’un gain personnel mais comme une offrande d’amour, car ici la seule puissance à notre disposition est la puissance de l’amour; et je suis ici simplement comme un symbole et une messagère qui guide et unit les efforts.

En pratique, si nous étions moins à court de fonds, beaucoup de difficultés seraient balayées.

Nous devons faire attention à chaque dépense et pour cette raison bien des choses utiles ne se font pas.

Alors, si vous voulez trouver une personne, ou plusieurs qui pourraient s’intéresser à l’entreprise, ou plutôt à l’aventure — car il ne s’agit de rien moins que de la création d’un monde nouveau — et si elles sont prêtes à apporter leur aide financière, par un don ou un prêt, cela permettrait à notre entreprise d’avancer plus rapidement et plus complètement.

Telle est, en bref, la situation. Si vous voulez davantage de détails, on peut vous en donner.


C’est une grosse erreur de croire que je consentirais au mouvement désintéressé de quelques-uns seulement pour satisfaire les exigences des autres, qui demeurent égoïstes et pleins de désirs. L’époque de la cupidité égoïste est révolue; chacun devra faire un effort pour participer aux économies.

22 juin 1940


Eu égard aux circonstances actuelles en Inde, où les difficultés d’approvisionnement et de transport (surtout de vivres) n’ont pas diminué avec la fin de la guerre, je suis contrainte de demander aux résidents [de l’Ashram] d’éviter soigneusement tout gaspillage, surtout en ce qui concerne la nourriture. Tant de gens manquent même de l’essentiel pour vivre.

1945 ou 1946


L’Ashram a des difficultés financières et les gens n’en demandent pas moins leur « livre de chair ». Quand nous étions étudiants nous avions l’habitude de jeûner pour aider les victimes d’un tremblement de terre ou d’une inondation.

Malheureusement (?), la difficulté actuelle ne vient ni d’une inondation, ni d’une famine, ni d’une guerre, ni d’un tremblement de terre, ni d’un incendie ni d’aucune de ces catastrophes qui éveillent les sentiments des hommes et les induisent pendant un moment à dominer ces désirs matériels que l’on appelle « besoins ».

En général, les problèmes d’argent dessèchent les gens et les rendent même amers, sinon révoltés. Et j’en connais quelquesuns qui sont sur le point de perdre leur foi parce que je n’ai pas tout l’argent dont j’ai besoin!


Quand l’argent manque, il doit être remplacé par un immense effort de bonne volonté et d’organisation. C’est cet effort que je demande, un triomphe sur le tamas et sur une paresseuse indifférence.

Je ne veux pas que qui que ce soit abandonne la partie, mais je veux que chacun se dépasse lui-même.


X. ne travaille plus pour l’Ashram; comme tant d’autres, il vit à l’Ashram et travaille pour son propre compte.

C’est précisément cela qui mène l’Ashram à sa ruine financière


X. récolte les noix de coco de nos arbres. Cette fois-ci quand il a voulu les cueillir, je lui ai dit que je voulais garder les plus belles pour les visiteurs et les enfants de l’Ashram, et de ne pas les récolter.

Les gens de l’Ashram reçoivent tout ce dont ils ont vraiment besoin. Je n’approuve aucune distribution de fruits et de fleurs aux visiteurs. Cela ne peut qu’encourager la cupidité, le désir et l’indiscipline. Et si chacun continue à faire ce qu’il croit être le mieux, toute l’organisation finira en chaos.

15 mai 1954


Si on ne peut pas faire du commerce dans une véritable attitude de consécration au Divin, alors on s’arrêtera de faire du commerce et on le proscrira de l’Ashram, comme on a proscrit la politique et pour la même raison.

Aussi, à moins que la conscience des sâdhaks ne se remette de ce triste état de confusion et de mesquinerie, je me verrai dans l’obligation d’interdire toute activité commerciale, car la preuve aura été faite qu’on ne peut s’y livrer dans l’esprit de Vérité.

27 mai 1955









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