CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - I Vol. 14 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
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Les textes publiés dans ce volume sont, pour l’essentiel, des écrits de la Mère sur Sri Aurobindo et sur elle-même, sur l’Ashram, Auroville, l’Inde et le monde.

Paroles de la Mère - I


Troisième partie

L'Ashram de Sri Aurobindo




Le juste comportement

Je sais que les gens sont faiseurs d’embarras et déraisonnables. Mais à moins que leur conscience ne change, quoi d’autre pouvons-nous attendre d’eux ?


Les gens sont ici pour changer de conscience. À moins qu’ils ne deviennent, tous autant qu’ils sont, fidèles à leur but, rien de vrai ne pourra être fait.


Il est évident que ceux qui veulent vivre ici doivent changer non pas tant leur manière de vivre que leur manière d’être.

Nous nous efforçons vers une conscience plus profonde, plus totale et plus vraie; car notre raison d’être est de manifester cette conscience.


À quoi cela sert-il d’être un sâdhak si, aussitôt que nous agissons, nous agissons avec l’ignorance de l’homme de la rue?


On attend de nous que nous donnions au monde l’exemple d’une vie meilleure, mais sûrement pas d’une mauvaise conduite.


À partir du moment où l’on mène la vie de l’Ashram et où l’on aborde le yoga, on cesse d’appartenir à toute croyance, toute caste et toute race; on est l’un des disciples de Sri Aurobindo et rien d’autre. Se moquer d’un disciple à propos de son passé est tout à fait déplacé et de mauvais goût, et ne fait que prolonger, à la fois en lui et dans son interlocuteur, une attitude mentale ancienne et fausse.

4 janvier 1929


Quand le danseur X. est venu ici pour Vous voir, beaucoup de sâdhaks se sont attroupés autour de lui et ont insisté pour qu’il danse. Il a répondu qu’il n’avait pas apporté ses costumes. Il n’a pas apprécié le désir des gens de le voir danser. Il m’a dit en confidence que s’il revenait ici il prendrait grand soin de ne pas apporter de costumes. Car il viendrait non pour chercher à paraître, mais pour le yoga !

Il a bien raison. Trop de gens dans l’Ashram oublient qu’ils sont ici pour le yoga.

7 janvier 1938


L’Ashram est fait pour le Yoga, non pour des divertissements musicaux ou autres activités mondaines.

On demande à ceux qui vivent à l’Ashram de vivre tranquillement et sans bruit, et s’ils ne sont pas eux-mêmes capables de méditer, au moins doivent-ils laisser les autres méditer.


Je ne sais qui répand le bruit que je n’aime pas la musique. Ce n’est pas du tout vrai — j’aime beaucoup la musique, mais elle doit être entendue en petit comité, c’est-à-dire jouée devant cinq ou six personnes au plus. Quand il y a une foule cela devient une réunion mondaine, le plus souvent, et l’atmosphère créée n’est pas bonne.


En dehors du fait que l’Ashram n’est pas fait pour ceux qui cherchent à satisfaire leurs désirs d’ordre vital ou sentimental, mais pour ceux qui aspirent à perfectionner leur consécration au Divin, je dois vous avertir qu’ici vous ne devez rien faire qui ne puisse être fait publiquement, car rien ne peut rester caché.

25 avril 1958


Dans l’Ashram il ne faut faire que ce que l’on peut faire publiquement; parce que rien ne reste caché. Quant à ma protection, elle est sur tous également et non pas sur les uns contre les autres.


Il est impossible de donner une seule réponse applicable à tous les cas. Cette réponse variera selon les personnes et les occasions. Mais de toute façon, on peut dire que celui qui vit dans une communauté doit suivre, autant que possible, les règles de cette communauté. De plus, les gens n’ont le droit d’aller à l’encontre des règles de la collectivité que lorsque leurs actions sont inspirées exclusivement par le Divin au-dedans d’eux-mêmes. S’ils agissent et parlent comme ils le feraient en présence du Divin, alors, et alors seulement, ils ont le droit de dire : « Je suis ma propre règle et nulle autre. »

28 janvier 1960


Avec des « sentiments personnels » rien ne peut être fait à l’Ashram.

Élevez-vous au-dessus des sentiments personnels et les portes de la réalisation s’ouvriront.

3 février 1965


Il est grand temps que la paix et l’harmonie règnent à l’Ashram.


(À propos d’un échange de coups entre deux Ashramites.)

Tout cela semble bien être un retour à l’âge des cavernes.

Nous ne souhaitons pas vivre la vie artificielle d’une société civilisée, mais il vaudrait mieux gravir les degrés d’une civilisation plus grande plutôt que de retomber dans la loi des coups.


J’ai fait appeler le « délinquant » pour lui dire que ce genre d’activité n’est pas de mise à l’Ashram, quoique malheureusement elle n’y soit que trop souvent pratiquée; mais je vous envoie cette lettre avant de le voir, pour que vous sachiez qu’il n’est pour rien dans ce que je vous écris.

Mais la seconde partie de la lettre m’a fait voir que, sans légitimer l’agression, car une agression ne peut être légitimée, du moins, votre état d’esprit la motive — j’ai rarement vu un tel étalage de haine et d’envie, de critiques acerbes et de plates moralités provenant de désirs insatisfaits et refoulés.

Tout cela n’est pas très joli et enlève immédiatement la sympathie que l’on pourrait éprouver à cause des coups reçus.

Je vous remercie de me faire souvenir que ma situation me donne des devoirs et des responsabilités, mais il vaut mieux faire appel à la Grâce plutôt qu’à la Justice, parce que si celle-ci s’exerçait, bien peu nombreux seraient ceux qui pourraient se tenir debout devant elle.


Les relations sexuelles sont interdites à l’Ashram.

L’honnêteté exige donc un choix entre l’Ashram et les relations sexuelles. C’est une affaire de conscience.

12 juin 1971


L’Ashram n’est pas un endroit pour être amoureux de qui que ce soit. Si tu veux tomber dans une pareille bêtise, tu peux le faire ailleurs, pas ici.









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