CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - I Vol. 14 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
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Les textes publiés dans ce volume sont, pour l’essentiel, des écrits de la Mère sur Sri Aurobindo et sur elle-même, sur l’Ashram, Auroville, l’Inde et le monde.

Paroles de la Mère - I


Troisième partie

L'Ashram de Sri Aurobindo




Relations avec autrui en dehors de l’Ashram

Je comprends vos sentiments au sujet de ce qu’un sâdhak devrait être et, de ce point de vue, ce que vous dites est tout à fait vrai. Mais il est bien entendu que l’Ashram n’est pas composé exclusivement de sâdhaks. L’Ashram est une représentation en miniature de la vie, où ceux qui pratiquent le yoga sont une minorité, et si je ne devais garder ici que ceux qui sont absolument sincères dans leur sâdhanâ, il en resterait en vérité bien peu.

Sri Aurobindo nous rappelle toujours que le Divin est partout et en toutes choses, et nous demande de pratiquer une compassion véritable, comme l’exprime si bien cet aphorisme que j’étais justement en train de commenter : «   Examine-toi sans pitié, alors tu seras plus charitable et plus compatissant envers les autres. »

Et à la lumière de tout cela, je dois vous demander de laisser X. venir voir sa mère qui l’aime tendrement et qui serait très malheureuse d’être privée de ses visites.

Quant à son travail, c’est une affaire entre lui et moi, et je sais que nous arriverons à une solution satisfaisante.

Aussi, une fois de plus, je dois vous demander d’être en paix et de faire confiance à la Grâce et à la Sagesse Divines.

26 janvier 1962


La proximité du cœur et des sentiments est beaucoup plus forte et vraie que la proximité des corps.

Aimez vraiment votre mère et vous la laisserez partir pour l’Amérique sans chagrin ni souffrance, en sachant que la terre est petite et que l’amour est vaste.

22 juillet 1968


Mon cher enfant,

Certainement, nous sommes tes vrais parents, et tu n’as de vrai devoir qu’envers le Divin.

Laisse les ignorants parler selon leur ignorance et conserve en toi la lumière, la connaissance et la paix de la Conscience Divine.

Avec notre amour et nos bénédictions.


Je suis heureuse que vous preniez tout ce « drame » comme il le mérite, c’est-à-dire avec humour.

Ils vous appellent « réfugiés », mais c’est en vérité une gloire que d’être les réfugiés de Dieu et de jouir de Sa Protection et de Son Amour...

Qu’ils écrivent si cela leur fait plaisir d’étaler leur manque de foi en la Vie Divine, cela ne peut pas nous toucher.


Sri Aurobindo dit :

Mieux vaut mettre le passé derrière vous et ne pas rétablir des liens brisés.

Il vaudrait mieux ne pas écrire ni envoyer de télégramme.


Un bon conseil à tous les Ashramites au sujet de leurs rapports avec les visiteurs et les étrangers (ou même entre eux) :

« Quand vous n’avez rien d’agréable à dire au sujet de quelque chose ou de quelqu’un de l’Ashram, gardez le silence.

« Vous devez savoir que ce silence est un signe de fidélité à l’œuvre du Divin. »


J’envisage d’inviter deux écrivains recommandés par X. à publier des articles dans notre journal. Mais j’ignore tout de leur attitude à l’égard de Sri Aurobindo. X. me dit que ce sont des écrivains compétents, qui ont étudié Sri Aurobindo et qui, par conséquent, seront en mesure de bien écrire pour notre journal. Selon mon expérience, de tels écrivains, s’ils sont ouverts et progressistes, écrivent parfois sur Sri Aurobindo sous un angle nouveau qui est très intéressant. Mais le plus souvent, ils tentent de juger Sri Aurobindo selon les préjugés de leur intellect étriqué. Aussi je voudrais être guidé par vous à ce sujet.

Ne rien demander aux gens que nous ne connaissons pas et sur l’opinion desquels nous n’avons aucune garantie.

Ce que j’écris ici est valable pour tous les écrivains.

22 octobre 1965


Mère, dans la lettre ci-dessous Sri Aurobindo a parlé de la nécessité de restreindre nos contacts avec le monde extérieur et de nous séparer de la vie ordinaire, afin de poursuivre notre travail spécial qui est de faire descendre la nouvelle conscience sur la terre.

Cette lettre a été écrite en 1933. Mais maintenant, toutes sortes de gens de l’extérieur sont autorisés à venir librement à l’Ashram et les sâdhaks de l’Ashram peuvent aussi se mêler à eux librement. Est-ce parce que nous avons atteint un nouveau palier de ce travail que les restrictions d’autrefois ne sont plus nécessaires ? Pourriez-vous, s’il vous plaît, m’éclairer sur ce point ?

(Question posée à Sri Aurobindo.)

« L’Amour du Divin dans tous les êtres et la perception et l’acceptation constantes de son action en toutes choses 5 » — si c’est une des manières de réaliser le Divin et de Le voir en tous, pourquoi devons-nous ici restreindre nos contacts avec l’extérieur? Pourquoi ne donnons-nous pas notre amour à tous?

(Réponse de Sri Aurobindo.)

« C’est très bien dans le karma-yoga ordinaire qui a pour but l’union avec l’esprit cosmique et ne dépasse pas le surmental, mais ici un travail spécial doit être fait et une nouvelle réalisation s’accomplir pour la terre et non pour nous seuls. Il est nécessaire que nous nous tenions à l’écart du monde pour nous séparer de la conscience ordinaire, afin d’en faire descendre une nouvelle.

« Non que l’amour pour tous ne fasse pas partie de la sâdhanâ, mais cela ne veut pas dire qu’il faille aussitôt se mettre à fréquenter tout le monde; il ne peut s’exprimer que par une bienveillance universelle, générale et, si besoin est, dynamique, mais pour le reste il doit s’appliquer à notre tâche, qui est de faire descendre la conscience supérieure et toutes les conséquences qu’elle entraîne pour la terre. Quant à accepter l’action du Divin en toutes choses, ici aussi c’est nécessaire, dans le sens où nous devons voir cette action même derrière nos luttes et nos difficultés, mais ne pas accepter la nature de l’homme et du monde tels qu’ils sont : notre but est de progresser vers une action plus divine qui remplacera la manifestation actuelle par une manifestation plus grande et plus heureuse. Et cela aussi, c’est un labeur d’Amour divin. »[^6]

22 octobre 1933

Ce que Sri Aurobindo a écrit est absolument vrai et doit être observé.

Il n’y a qu’un fait nouveau — depuis le début de cette année une nouvelle conscience s’est manifestée et travaille avec énergie à préparer la terre à la nouvelle création.

17 avril 1969


À l’occasion du centenaire de Sri Aurobindo, beaucoup de gens vont venir à l’Ashram. Que pouvons-nous faire pour leur montrer la réalité de l’Ashram?

La vivre. Vivre cette réalité. Tout le reste — parler etc. — cela ne sert à rien.

Comment nous y préparer?

Par la communion avec l’être psychique, le Divin incarné, profondément au-dedans de nous,

une intense aspiration, une parfaite concentration, une constante dédication.









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