Les textes publiés dans ce volume sont, pour l’essentiel, des écrits de la Mère sur Sri Aurobindo et sur elle-même, sur l’Ashram, Auroville, l’Inde et le monde.
Les textes publiés dans ce volume sont, pour l’essentiel, des écrits de la Mère sur Sri Aurobindo et sur elle-même, sur l’Ashram, Auroville, l’Inde et le monde. Ce livre comporte en outre une sélection de ses messages, de sa correspondance avec les disciples et de ses notes personnelles.
Ce corps n’a ni l’autorité incontestée du Dieu ni le calme imperturbable du sage. Il n’est encore qu’un apprenti en surhumanité.
Ô mon doux Seigneur, Suprême Vérité, j’aspire à ce que cette nourriture que j’absorbe infuse dans toutes les cellules de mon corps Ta toute-connaissance, Ta toute-puissance, Ta toutebonté.
21 septembre 1951
C’est seulement quand ce ne sera plus nécessaire, pour faire progresser les hommes, que mon corps soit semblable au leur, qu’il sera libre de se supramentaliser.
2 août 1952
C’est un fait que la Divinité a toujours pris un corps physique avec l’intention de transformer ce corps et d’en faire un instrument propre à Sa manifestation sur terre. Mais c’est aussi un fait que, jusqu’à présent, Elle n’y est pas parvenue et que, pour une raison ou pour une autre, Elle a dû quitter ce corps physique en laissant le travail de transformation inachevé.
Pour que le Divin puisse conserver jusqu’à la transformation totale le corps dans lequel Il se manifeste sur terre, il faut que, pour un individu au moins — sinon plus — remplissant les conditions requises d’harmonie, de force, de sincérité, d’endurance, d’oubli de soi et d’équilibre physique, ce corps dans lequel le Divin s’incarne soit non seulement la chose la plus importante, mais même la chose exclusivement importante, plus importante que l’œuvre divine elle-même, ou plutôt que ce corps devienne le symbole et la concrétisation de l’Œuvre divine sur terre.
3 octobre 1952
Ce n’est jamais le travail qui me fatigue; mais quand je suis obligée de travailler dans une atmosphère d’insatisfaction, de découragement, de doute, d’incompréhension et de mauvaise volonté, chaque pas en avant représente un énorme effort et marque le corps plus que dix ans de travail normal.
20 septembre 1953
Depuis quelques jours, je me réveille le matin avec la sensation bizarre d’entrer dans un corps qui n’est pas le mien : mon corps est fort et en bonne santé, plein d’énergie et de vie, souple et harmonieux, tandis que celui-ci ne possède aucune de ces qualités; son contact devient douloureux ; j’éprouve une grande difficulté à m’y adapter et il me faut un long moment pour arriver à surmonter ce malaise.
14 janvier 1954
Cette expérience a suivi et confirmé celle que j’ai eue la nuit dernière en regardant le film. J’ai très fortement senti que mes enfants sont émancipés et n’ont plus besoin de mon intervention physique pour bien faire leur travail. Il suffit que ma présence parmi eux soit une inspiration et une direction pour les aider à garder une vision claire du but et à ne pas s’égarer en chemin. Cela conduit tout naturellement à se retirer en soi-même pour se concentrer matériellement sur le travail de transformation du corps. Je peux maintenant les laisser faire les choses extérieurement selon les idées qu’ils en ont pour les exécuter, réduisant ainsi ma présence à un rôle plus ou moins invisible d’inspiration et de conscience créatrices.
10 mai 1954
Le corps répète constamment et avec une sincérité poignante : « Que suis-je pour exiger quoi que ce soit de qui que ce soit? Laissé à moi-même, je ne suis rien, je ne sais rien, je ne puis rien. À moins que la vérité ne me pénètre et ne m’ordonne, je serais incapable de prendre même la plus minuscule décision et de savoir ce qui est le mieux à faire et à vivre, même dans la plus insignifiante circonstance. Suis-je vraiment capable d’être transformé au point de devenir ce que je dois être et de manifester Ce qui veut se manifester sur terre? mais pourquoi cette réponse vient-elle toujours des profondeurs, de Toi, Seigneur, avec une certitude indiscutable : “Si tu ne peux pas le faire, aucun corps sur terre ne peut le faire.” Une seule conclusion s’impose : je persisterai dans mon effort, sans faiblir, jusqu’à la mort, ou jusqu’à la victoire. »
8 septembre 1954
Mon Seigneur, ce que Tu as voulu que je fasse, je l’ai fait. Les portes du Supramental ont été ouvertes toutes grandes et la Conscience, la Lumière, la Force supramentales inondent la terre.
Mais ceux qui m’entourent en sont encore peu conscients; aucun changement radical n’a eu lieu dans leur conscience, et c’est seulement parce qu’ils me croient sur parole qu’ils ne disent pas que rien ne s’est vraiment passé. De plus, les circonstances extérieures sont encore plus dures qu’auparavant et les difficultés semblent surgir, plus insurmontables que jamais.
Maintenant que le Supramental est ici — car de cela je suis absolument certaine, même si je suis seule sur terre à en avoir connaissance — la mission de cette forme est-elle terminée, et une autre forme doit-elle prendre la suite du travail à sa place? Je Te pose la question et Te demande une réponse — un signe par lequel je serai sûre que c’est toujours mon travail et que je dois continuer en dépit de toutes les contradictions, de tous les démentis.
N’importe quel signe, cela m’est égal, mais il doit être évident.
Je ne peux pas encore dire « moi », car lorsque je dis « moi » les gens pensent à mon corps, et mon corps n’est pas encore vraiment moi, il n’est pas encore transformé, et cela produit une confusion dans leur esprit. De plus, j’ai toujours considéré cette attitude de mon corps percevant son imperfection, comme indispensable pour garder l’humilité vivante et constante dans la conscience physique.
Quand la transformation sera totale, alors je pourrai parler, pas avant.
21 octobre 1955
Ô divine Lumière, Réalité supramentale :
avec cette nourriture, pénètre le corps totalement, entre dans toutes les cellules, installe-Toi dans tous les atomes; que tout devienne parfaitement sincère et réceptif, libre de tout ce qui fait obstacle à la manifestation, en somme, ouvre à Toi toutes les parties de mon corps qui ne sont pas déjà Toi-même.
16 janvier 1958
Et le corps dit au Seigneur Suprême : « Ce que Tu veux que je sois, je le serai, ce que Tu veux que je sache, je le saurai, ce que Tu veux que je fasse, je le ferai. »
3 octobre 1958
Mais ce corps a besoin d’exercice et monter et descendre les escaliers est en vérité un très bon exercice. De plus, il a l’habitude d’apporter sa collaboration à mon travail et serait désolé si l’on changeait quoi que ce soit à cause de ses difficultés.
Donc, les choses vont continuer comme d’habitude et quand le temps sera venu de sortir des difficultés, les difficultés disparaîtront.
17 février 1961
S’il Te plaît, me permettras-Tu de Te voir dans Ton nouveau corps? Je crois que cela devrait être possible avec Ton aide.
L’aide est toujours là, mais elle sera intensifiée, car tu dois être prêt à attendre fort longtemps.
Janvier 1963
Je voudrais beaucoup Te voir dans Ton nouveau corps. Jusque-là, accorde-moi d’être capable de recevoir et d’assimiler ce que Tu me donnes.
Je suppose que tu veux dire mon apparence nouvelle ou mon corps transformé. Parce que s’il s’agit d’un nouveau corps, je ne connais personne qui puisse fabriquer un corps complet et vivant, dans lequel je puisse entrer sans perdre, au moins en partie, ma conscience actuelle. Bien entendu, ce pourrait être un processus relativement plus rapide, mais peut-être pas loyal vis-à-vis des cellules de ce corps, si pleines d’enthousiasme, qui se prêtent avec tant de bonne volonté au processus quelque peu astreignant de la transformation.
En tout cas, comme je te l’ai déjà dit, tu dois être prêt à attendre longtemps et à voir passer beaucoup d’anniversaires. Ce qui, bien entendu, est très bon, et que j’approuve tout à fait.
25 janvier 1963
À chacun de mes enfants
Chaque fois qu’ils pensent, parlent ou agissent sous l’impulsion du mensonge, c’est comme si mon corps recevait un coup.
16 juillet 1972
À dire vrai, je peux absorber n’importe quel aliment sans goût ni dégoût, mais comme il y a ample choix sur la table, je préfère prendre ce que le corps accepte et digère aisément.
Il n’est pas de maladie dont je n’aie souffert. J’ai accepté toutes les maladies pour observer leur cours dans mon corps et en avoir la connaissance par l’expérience dans le physique, afin d’être à même de travailler sur elles. Mais, comme mon corps physique n’a pas peur et qu’il obéit à la pression supérieure, il m’est plus facile de m’en débarrasser.
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