CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - I Vol. 14 of CWM (Fre) 422 pages 2009 Edition
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Les textes publiés dans ce volume sont, pour l’essentiel, des écrits de la Mère sur Sri Aurobindo et sur elle-même, sur l’Ashram, Auroville, l’Inde et le monde.

Paroles de la Mère - I


Deuxième partie

La Mère




Son œuvre et son enseignement

Si c’est Ta volonté, Seigneur, que ceux qui m’entourent n’aient pas confiance en moi, qu’ai-je à y dire? Je suis responsable seulement de la perfection de ma sincérité.

14 décembre 1932


N’y a-t-il aucun moyen d’unir ma volonté à la Tienne? Peut-être n’as-Tu pas de volonté particulière parce que Tu ne veux rien avoir.

Je sais parfaitement bien ce que je veux ou plutôt ce qu’est la Volonté divine, et c’est cela qui triomphera avec le temps.

11 mai 1934


J’espère et je crois que Ton travail ne dépend pas des êtres humains.

Non, il ne dépend pas du tout des êtres humains. Ce qui doit se faire, se fera en dépit de toutes les résistances possibles.


Il n’y a qu’une chose dont je sois absolument sûre, c’est de qui je suis. Sri Aurobindo le savait aussi et l’a déclaré. Les doutes de l’humanité entière ne changeraient rien à ce fait.

Mais un autre fait n’est pas aussi certain : c’est l’utilité d’être ici dans un corps et de faire le travail que je suis en train de faire. Ce n’est pas par une nécessité personnelle que je le fais. Sri Aurobindo m’a dit de le faire et c’est pourquoi je le fais comme un devoir sacré et pour obéir aux ordres du Suprême.

Le temps révélera jusqu’à quel point la terre en aura bénéficié.

24 mai 1951


Réponse à une lettre

Au point de vue objectif :

Si la conscience suprême est incarnée et se manifeste dans ce corps, toutes les négations du monde ne pourront empêcher que cela soit.

Et dans tous les cas, mon existence physique ne peut être intéressante que pour ceux qui ont la foi et qui, grâce à cette foi, peuvent, à travers moi, entrer en contact avec la suprême conscience.

La question n’a d’importance que pour ceux-là et les autres n’ont nul besoin de s’en préoccuper. Car une telle foi, pour être sincère et efficace, ne peut être l’objet d’aucune propagande, ni pour ni contre. Sa naissance doit être libre et spontanée. On ne peut l’obtenir par la coercition, ni la détruire par la négation.

Celui qui sent le besoin de lutter violemment contre une conviction ou une foi quelconque, prouve par cela même que quelque partie de son être, si minime soit-elle, est touchée par cette conviction, tandis qu’une autre partie de lui-même, plus importante et plus extérieure en général, refuse complètement d’accepter une foi qui lui paraît d’autant plus dangereuse qu’il y est plus sensible, et sa volonté de nier avec force vient de la nécessité de se convaincre lui-même.

Au point de vue subjectif, je sais ce que je suis. Mais cette connaissance vécue ne trouve sa valeur que dans ma sincérité; et de cette sincérité seul le Suprême peut être juge.

7 novembre 1951


Je sais que je ne peux pas grand-chose — je ne puis satisfaire le besoin humain de merveilles et de miracles. Il fut un temps où je le pouvais et je le faisais. Mais pour cela il faut vivre dans la conscience vitale et utiliser les forces vitales, ce qui n’est pas très recommandable.

23 janvier 1952


On dira de moi : «   Elle était ambitieuse, elle voulait transformer le monde. » Mais le monde ne veut pas être transformé, sinon par un très long et lent processus, si lent que le changement ne peut être perceptible d’une génération à l’autre.

Je trouve la Nature nonchalante et gaspilleuse. Mais elle me trouve trop pressée, agaçante et exigeante.

Laissez-moi écrire tout ce que j’ai à dire; laissez-moi prédire tout ce qui sera fait, et ensuite, si personne ne trouve que je le fais bien, je m’en irai et laisserai à d’autres le soin de le faire.

31 mars 1953


Je ne nie pas que vous soyez en relation avec quelque chose de Sri Aurobindo, ce quelque chose qui s’intéressait à vous et à ce que vous faites. Ce quelque chose est peut-être auprès de vous pour vous inspirer et vous aider dans votre travail, en Amérique et ailleurs. Mais c’est seulement une partie, une très, très petite partie de Sri Aurobindo, que je connais et avec qui j’ai vécu dans le physique pendant 30 ans, et qui ne m’a pas quittée, même pour un instant — car Il est toujours avec moi, jour et nuit, il pense par mon cerveau, écrit par ma plume, parle par ma bouche et agit par mon pouvoir d’organisation.

5 mai 1953


Croire ou ne pas croire à la possibilité de l’incarnation divine (avatâr) ne peut faire aucune différence en ce qui concerne le fait. Si Dieu choisit de se manifester dans un corps humain, je ne vois pas comment la pensée humaine — approbation ou désapprobation — peut le moins du monde affecter sa décision. Et s’il prend naissance dans un corps, le démenti des hommes ne peut empêcher le fait d’être un fait. Y a-t-il là sujet de s’émouvoir? Ce n’est que dans le calme et le silence parfaits, que la conscience, affranchie de tout préjugé et de toute préférence, peut percevoir la vérité.

24 septembre 1953


Quant à savoir si je suis un avatâr, comment l’opinion des gens pourrait-elle avoir la moindre importance?

Si je ne suis pas un avatâr, la foi de centaines d’adeptes ne peut faire en sorte que j’en sois un. D’autre part, si au contraire j’en suis un, le démenti du monde entier ne peut m’empêcher de l’être.

25 septembre 1953


Il y a une justice inéluctable.

Ici, une Conscience est à l’œuvre. Celui qui va à l’encontre de cette Conscience divine perd quelque chose de cette conscience chaque fois qu’il le fait. Il rétrograde chaque fois qu’il va à l’encontre de cette conscience. Chacun gagne en conscience chaque fois qu’il agit selon cette Conscience divine.

Le monde continue comme il est. Quand ni vous ni moi ne pouvons rien y changer, nous n’avons plus qu’à rester tranquille, témoin silencieux comme Brahman. Ainsi va le monde et ici il en est de même. Il se passe tant de choses : chacun essaie de prouver sa supériorité; il y a toutes sortes de politicailleries, de la propagande. Je ne peux qu’en être témoin comme Brahman; je ne suis ni pour ni contre, n’approuve ni ne condamne.

26 avril 1955


Pour moi, dans la vie humaine, tout est mélangé, rien n’est complètement bon, rien n’est complètement mauvais. Je ne peux donner mon soutien entier et exclusif à cette idée-ci ou cette idée-là, à une cause ou une autre. La seule chose qui m’importe, dans l’action, c’est l’œuvre de Sri Aurobindo, automatiquement mon soutien conscient va à tout ce qui l’aide et proportionnellement à cette aide. Quant au travail qui doit se poursuivre comme il le faut, j’ai besoin de toutes les collaborations et de toutes les aides, je ne peux accepter seulement celle-ci ou celle-là et rejeter les autres. Je ne puis appartenir à l’un ou l’autre parti. J’appartiens au Divin seul et mon action sur terre est et sera toujours pour le triomphe du Divin, indépendamment de toute secte ou parti.


29 février 1956

Pendant la méditation en commun du mercredi

Ce soir, la Présence Divine était là, présente parmi vous, concrète et matérielle. J’avais une forme d’or vivant, aussi grande que l’univers, et je me trouvais devant une immense porte d’or massif — la porte qui séparait le monde du Divin.

Regardant la porte, j’ai su et voulu, dans un unique mouvement de conscience, que le temps est venu (the time has come); et soulevant un énorme marteau d’or que je tenais à deux mains, j’en assenai un coup, un seul, sur la porte et la porte a été mise en miettes.

Alors la lumière, la force et la conscience supramentales se répandirent en flots ininterrompus sur la terre.

1956


Quand le Seigneur Suprême t’a dit de faire le monde, comment as-tu su ce qu’il fallait faire?

Je n’ai rien eu à apprendre pour cela, parce que le Seigneur Suprême contient toute chose en Lui-même : le monde tout entier, la connaissance du monde et le pouvoir de le faire. Quand Il a décidé qu’il y aurait un monde, Il a d’abord fait sortir la connaissance du monde et le pouvoir de le faire et cela c’est moi et alors Il m’a commandé de faire le monde.

25 septembre 1957


Pourquoi es-tu venue comme nous sommes? Pourquoi n’es-tu pas venue comme tu es vraiment?

Parce que si je n’étais pas venue comme vous êtes, je n’aurais jamais pu être proche de toi et je n’aurais pas pu te dire : «   Deviens ce que je suis. »

27 septembre 1957


Mère, quelle est votre réponse à la question : « Êtes-vous Dieu ? »

Cette question peut être posée à tout être humain. Et la réponse est :

Oui en puissance.

Et la tâche de chacun est d’en faire un fait réel.

Août 1966


Je ne sais pas si je suis puissante ou non (parce qu’on ne sait pas trop où est le je) mais le Seigneur, Lui, est tout-puissant, à cela il n’y a aucun doute, et Il s’occupe de cette affaire.

Août 1966


Tu mets avec Tes mots quelque chose qui nous fait voir la Vérité qui échappe aux mots. Qu’est-ce qui accompagne Tes mots?

La Conscience.

27 décembre 1967


Lorsque je parle, je vis ce que je dis et je communique l’expérience en même temps que les mots — cela aucune machine ne peut l’enregistrer. C’est pourquoi à l’audition ou à la lecture le texte paraît tout différent, le principal est parti, car il dépasse toute notation. Même lorsqu’on imprime dans un livre ou un article ce que j’ai moi-même écrit, l’intensité d’expérience que j’ai eue en écrivant échappe et le texte paraît plat, quoique les mots soient identiques.

Ceci est la raison réelle de la Présence physique, son importance incontestable. * Son œuvre et son enseignement

Ne prenez pas mes paroles pour un enseignement. Mes paroles sont toujours une force en action; elles sont prononcées dans un but défini, et perdent leur pouvoir véritable quand elles sont séparées de la circonstance qui les avait motivées.









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