CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - II Vol. 15 of CWM (Fre) 427 pages 2009 Edition
French

Translations

ABOUT

Ce volume se compose de courts écrits de la Mère sur le yoga et la vie.

Paroles de la Mère - II

The Mother symbol
The Mother

Ce volume se compose de courts écrits de la Mère sur le yoga et la vie : les relations avec le Divin, le chemin du yoga, les qualités requises pour le suivre et les difficultés qu’il comporte, les relations humaines et le travail.

Collection des œuvres de La Mère Paroles de la Mère - II Vol. 15 427 pages 2009 Edition
French
 PDF   

Deuxième partie

Le chemin du yoga




Les aspects de la sâdhanâ

Mère divine,

Je voudrais tes lumières sur les points suivants :

1) Ai-je la capacité, et y a-t-il en moi des potentialités pour suivre cette voie?

Là n’est pas la question. La question est de savoir si vous avez l’aspiration, la détermination et la persévérance nécessaires, et si vous pouvez, par l’intensité et la persistance de votre aspiration, faire que toutes les parties de votre être répondent à l’appel et s’unissent dans la consécration.

2) Comment dois-je continuer ma pratique (ma sâdhanâ) quand je serai rentré chez moi?

Tranquillisez-vous et dans la tranquillité voyez et sentez la présence de la Mère.1

3) Comment puis-je méditer? Que signifie ouverture? Où dois-je m’ouvrir?

Une pureté intérieure et une réceptivité qui laisse entrer librement l’influence de la Mère. Commencez par le cœur.

4) J’aspire au-dessus de la tête à la vie supérieure; mais je ressens toujours une tension au milieu du front. Que devrais-je faire?

Ne vous fatiguez pas.

5) Comment l’être psychique s’ouvre-t-il? Comment comprendre ce que sont l’être psychique et l’être vital dans l’âdhâr [le réceptacle humain]?

Par la force de l’aspiration et la grâce de la Mère.

Psychique : votre être vrai, l’être qui est dans le cœur et qui est l’étincelle de la conscience même de la Mère.

Vital : la partie dont procèdent les désirs, l’avidité et les activités dynamiques, et dont la base physique se trouve autour du nombril.

6) Ma famille se compose de moi-même, ma femme, deux fils et une fille. Je désire venir ici pour m’installer en permanence, mais ma femme n’est pas d’accord. Que dois-je faire?

Vous détacher.

7) Je désire de tout mon cœur revenir ici pour un séjour d’au moins trois mois. Donnez-m’en la permission, s’il vous plaît.

Quand vous serez prêt à venir, informez-moi. C’est à ce moment seulement que la permission pourra être donnée.

8) Dans ma vie quotidienne, je me décourage et deviens la proie des forces inférieures (colère, désir sexuel, etc.). Je demande humblement à la Mère aide et protection.

Détachez-vous.

9) Ma femme est une fidèle de la déesse Ambâjî. Son cœur s’ouvre à Elle, mais elle ne peut se débarrasser des attachements mondains. Puis-je vous envoyer sa photo ?

Si vous voulez.

10) Je demande la permission d’écrire à la Mère.

Vous pouvez écrire.

11) Quelle attitude dois-je observer quand je fais mon travail quotidien habituel? Comment dois-je agir avec les membres de ma famille, mes parents et mes amis?

Détachez-vous.

12) Que dois-je lire actuellement?

Les livres de Sri Aurobindo.

Novembre 1928


Comment s’ouvrir à la Mère? Les moyens sont les suivants : (1) Se souvenir de Vous constamment ou de temps en temps...

Bien.

(2) Utiliser Votre nom comme Japa...

C’est une aide.

(3) En s’aidant de la méditation...

C’est plus difficile si l’on n’a pas l’habitude de méditer.

(4) En s’entretenant de Vous avec ceux qui Vous aiment et Vous respectent...

C’est risqué, parce que quand on parle on peut dire des sottises ou du moins des choses inutiles.

(5) En lisant vos livres...

Bien.

(6) En consacrant du temps à penser à Vous...

Très bien.

(7) Par des prières sincères...

Bien.


Trois choses sont indispensables pour commencer :

Une sincérité absolue dans tout l’être et dans toutes ses activités.

Une soumission totale sans aucune réserve.

Un travail patient sur soi-même en même temps que la conquête progressive d’une paix et d’une équanimité inébranlables et parfaites.

4 février 1932


Notre conscience humaine a des fenêtres qui s’ouvrent sur l’Infini. Mais généralement les hommes gardent ces fenêtres soigneusement fermées. Il faut les ouvrir toutes grandes et laisser l’Infini pénétrer librement en nous pour nous transformer.

Deux conditions sont nécessaires pour ouvrir ces fenêtres :

1) Ardente aspiration

2) Abolition progressive de l’ego.

L’aide divine est assurée à ceux qui se mettent au travail sincèrement.


Quelle est la meilleure façon de trouver le Divin qui est en chacun de nous et en toute chose?

Aspiration.

Silence.

Concentration dans la région du plexus solaire.2

Au besoin une prière adressée au Divin :

Je T’appartiens et je veux Te connaître pour que tout ce que je fais ne soit que ce que Tu veux que je fasse.


N’encouragez que ce qui mène rapidement au Seigneur et sert Son dessein divin.


Les Examinateurs

Le yoga intégral est constitué d’une série ininterrompue d’examens que l’on doit passer sans en être au préalable prévenu, ce qui vous met dans l’obligation d’être toujours vigilant et attentif.

Trois groupes d’examinateurs font passer ces épreuves. En apparence ils n’ont rien à faire les uns avec les autres et leurs procédés sont si différents, parfois même ils semblent si contradictoires, qu’ils ne paraissent pas pouvoir tendre au même but, et pourtant ils se complètent l’un l’autre, ils collaborent au même but et sont indispensables à l’intégralité du résultat.

Ces trois catégories d’examens sont ceux que font passer les forces de la Nature, ceux que font passer les forces spirituelles et divines, et ceux que font passer les forces hostiles. Ces dernières sont les plus trompeuses dans leur apparence et pour ne pas être pris par surprise et non préparé, cela exige un constant état de vigilance, de sincérité et d’humilité.

Les circonstances les plus banales, les événements de la vie de chaque jour, les personnes, les choses en apparence les plus insignifiantes, appartiennent tous à l’une ou l’autre de ces trois catégories d’examinateurs. Dans cette grande et complexe organisation d’épreuves, ce sont les événements généralement considérés comme les plus importants de la vie qui constituent les examens les plus faciles à passer car ils vous trouvent sur vos gardes et préparés. On trébuche plus facilement sur les petits cailloux du chemin parce qu’ils n’attirent pas l’attention.

Endurance et plasticité, bonne humeur (« cheerfulness ») et intrépidité sont les qualités plus spécialement requises pour les examens de la Nature physique.

Aspiration, confiance, idéalisme, enthousiasme et générosité dans le don de soi, pour les examens spirituels.

Vigilance, sincérité et humilité pour les examens provenant des forces adverses.

Et ne croyez pas qu’il y ait d’un côté ceux qui passent les examens et de l’autre ceux qui les font passer. On est tout en même temps, suivant les circonstances et les moments, examinateur et examiné, et il peut même arriver qu’on soit simultanément, tout à la fois, examiné et examinateur. Et le profit qu’on en tire dépend dans sa qualité et sa quantité de l’intensité de son aspiration et de l’éveil de sa conscience.

Et pour finir, une dernière recommandation, ne posez jamais à l’examinateur. Car, tandis qu’il est bon de se souvenir constamment qu’on est peut-être bien en train de passer un examen très important, il est au contraire extrêmement dangereux de se croire chargé de faire passer des examens aux autres, car c’est la porte ouverte aux plus ridicules et néfastes vanités. C’est la Sagesse Suprême qui décide de ces choses et non la volonté humaine ignorante.

12 novembre 1957


Chaque fois qu’il y a un progrès à faire, il y a un examen à passer.

12 novembre 1957


Dans les temps anciens le disciple devait subir des épreuves sévères pour prouver sa capacité à recevoir l’initiation. Ici nous ne suivons pas cette méthode. Apparemment il n’y a ni épreuve ni examen. Mais si vous voyez la réalité, vous vous apercevrez qu’ici c’est beaucoup plus difficile. Là-bas le disciple savait qu’il subissait une période d’épreuve et qu’après avoir passé un certain nombre d’examens extérieurs, il serait admis. Mais ici vous devez faire face à la vie, on vous surveille à chaque instant. Ce ne sont pas seulement vos actions extérieures qui comptent. Chacune de vos pensées, chacun de vos mouvements intérieurs est observé, chaque réaction est remarquée. L’important, ce n’est pas ce que vous faites dans la solitude de la forêt, c’est ce que vous faites au cœur de la bataille de la vie.

Êtes-vous prêt à vous soumettre à de telles épreuves? Êtesvous prêt à vous transformer complètement? Il vous faudra rejeter vos idées, vos idéaux, vos valeurs, vos intérêts, vos opinions. Vous devrez tout réapprendre. Si vous êtes prêt pour tout cela, alors plongez : sinon, n’essayez pas d’entrer.


La vie tout entière est une sâdhanâ. C’est une erreur de la couper en petits morceaux et de dire : ceci est la sâdhanâ, cela ne l’est pas. Même manger et dormir devraient faire partie de la sâdhanâ.


(À B. qui retournait en Occident.)

Tout peut faire partie de la « sâdhanâ »; cela dépend de l’attitude intérieure.

Naturellement, si on se laisse envahir par l’atmosphère occidentale, adieu la « sâdhanâ ».

Mais même au milieu des plus matérialistes, si on garde l’aspiration et la foi en la Vie Divine, la sâdhanâ peut et doit continuer.

Vers 1970









Let us co-create the website.

Share your feedback. Help us improve. Or ask a question.

Image Description
Connect for updates