CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - II Vol. 15 of CWM (Fre) 427 pages 2009 Edition
French

Translations

ABOUT

Ce volume se compose de courts écrits de la Mère sur le yoga et la vie.

Paroles de la Mère - II

The Mother symbol
The Mother

Ce volume se compose de courts écrits de la Mère sur le yoga et la vie : les relations avec le Divin, le chemin du yoga, les qualités requises pour le suivre et les difficultés qu’il comporte, les relations humaines et le travail.

Collection des œuvres de La Mère Paroles de la Mère - II Vol. 15 427 pages 2009 Edition
French
 PDF   

Deuxième partie

Le chemin du yoga




Les expériences et les visions

L’expérience spirituelle, c’est le contact avec le Divin en soimême (ou à l’extérieur, ce qui revient au même dans ce domaine). Et cette expérience est identique partout, dans tous les pays, chez tous les peuples et même à toutes les époques.

18 février 1935


Il faut toujours être plus grand que son expérience.


Il vaut toujours mieux dominer une expérience de ce genre plutôt qu’être dominé par elle. Je veux dire que l’expérience est en ellemême bonne et utile, mais elle doit venir quand nous voulons qu’elle vienne et non à n’importe quel moment où elle choisit de venir. Il me semble qu’il vaut mieux permettre à cette expérience de ne venir que lorsque vous êtes tranquille chez vous, ou pendant la méditation. Quand vous travaillez, il vaut toujours mieux rester pleinement conscient de votre corps et de ses gestes.


L’erreur initiale a été d’espérer recommencer la même expérience que celle que tu as eue dans ta jeunesse.

Dans la vie les expériences ne se répètent pas, identiques à elles-mêmes, et si elles ne sont pas meilleures, c’est-à-dire plus hautes et plus vraies, elles deviennent nécessairement pires.

Après une expérience heureuse et favorable, il aurait fallu s’élever de l’humain jusqu’au divin, sinon on risque de tomber dans l’infernal et le diabolique.


Il peut être utile, pendant quelque temps, d’avoir certaines expériences intérieures, mais cette attitude ne doit pas devenir permanente, car ce n’est qu’une vérité partielle très éloignée de la vérité totale du yoga intégral.


La vraie révélation est la révélation du Divin.


La descente de calme et de lumière que vous sentez est un signe que la sâdhanâ a effectivement commencé en vous; cela montre que vous êtes maintenant consciemment ouvert à la Force divine et à son action. La descente de calme et de lumière dans l’être est le commencement de la fondation du yoga. On peut la sentir d’abord dans le mental et la partie supérieure seulement, mais ensuite elle descend de plus en plus bas jusqu’à ce qu’elle touche tous les centres et soit ressentie dans tout le corps. D’abord cela ne vient que pendant un instant ou deux ; ensuite cela dure plus longtemps.

Les autres expériences montrent que la faculté de vision intérieure est en train de s’ouvrir; cela aussi fait partie du yoga. Le feu que vous avez vu était sans doute le feu de l’aspiration allumé dans l’être vital. Les autres choses que vous avez vues ne sont pas assez précises pour être interprétées. Continuez à progresser.

Nos bénédictions et notre protection sont toujours avec vous.5

11 mars 1931


La nuit dernière, alors qu’après une courte méditation j’étais sur le point de m’endormir, mon corps, du cœur jusqu’en haut, s’est rempli d’une énergie. Je n’ai rien fait, j’ai juste observé ce qui se passait. Cela n’a duré que quelques secondes. Cela m’est arrivé deux ou trois fois et les autres fois cela avait duré quelques minutes. Je voudrais savoir ce que c’est. Est-ce une expérience de la Kundalinî Shakti? Quelle est la meilleure attitude à adopter sous une telle pression?

La meilleure attitude est d’être tranquille et calme, et de laisser l’expérience suivre son cours en l’observant sans y penser.

Bénédictions.

4 juillet 1939


J’ai senti une sorte de douleur, surtout dans ma poitrine, comme réaction à la descente intense de la vibrationforce et j’ai eu l’impression que le corps voulait la pervertir.

Pour que l’expérience ne soit pas dangereusement déformée et douloureuse, il faut garder un calme absolu.

C’est seulement dans la paix et le calme que la Force Divine s’exprime et agit.


Vous savez que depuis de nombreuses années j’ai l’habitude de quitter mon corps physique et de partir en exploration dans mon corps subtil. [Ici le sâdhak décrit diverses expériences.] Je me demande si je dois poursuivre cette pratique de sortir du corps. C’est extrêmement passionnant, mais est-ce que cela fait nécessairement partie du développement yoguique en vue de garder la conscience ouverte aux choses spirituelles intérieures?

Il vaut beaucoup mieux cesser complètement ces expériences. Elles semblent vous emmener dans des plans indésirables et très dangereux ; elles ne sont pas du tout nécessaires à l’ouverture dans le yoga.

28 mars 1944


(Le sâdhak écrit une nouvelle lettre sur l’éventualité de mourir avant de s’être tourné entièrement vers Sri Aurobindo et la Mère, et raconte une expérience où s’effectuait un mouvement de don de soi total.)

Je ne vous ai certainement pas abandonné, pas le moins du monde. Vous êtes tout à fait capable d’atteindre la réalisation, si vous vous décidez à le faire, et l’expérience que vous relatez me paraît une promesse fiable qu’elle viendra.

Quant à ce que je voulais dire dans ma dernière lettre, c’est simplement que certaines choses peuvent avoir pour effet de retarder la réalisation spirituelle et pourraient être dangereuses pour vous à d’autres égards. Cela ne veut pas dire que la réalisation ne se produira pas.

19 mai 1944


Vous avez eu l’expérience que vous décrivez alors que la force agissait principalement dans le mental, le vital et, à travers lui, le physique. Cette époque est révolue depuis longtemps. La force est descendue plus bas dans son action, et maintenant elle ne travaille pas seulement dans la matière, mais aussi dans le subconscient et même l’inconscient. Si vous ne suivez pas ce mouvement descendant, si vous ne laissez pas la force agir dans votre corps et dans ces régions matérielles de la conscience, vous allez vous trouver à l’écart sur le bord de la route sans être capable d’aller plus loin. Et pour permettre à la force de travailler ainsi, une soumission dans le détail de tous les mouvements, de toutes les habitudes, de tous les goûts, de toutes les préférences, de toutes les apparentes nécessités, etc., est requise de toute urgence.

Lisez soigneusement l’article de Sri Aurobindo dans le Bulletin6 : il vous aidera à comprendre.

20 novembre 1949


Parfois, quand je médite, le corps semble disparaître. Je n’ai aucune sensation physique, mais en même temps je suis conscient de tout ce qui est autour de moi. Ma conscience n’existe plus que comme une idée dans la tête. Par moments mon mental ne contient plus une seule pensée; les pensées viennent en lui, mais elles ne font que passer sans créer aucune confusion. C’est un état agréable, comme prendre du repos. Mère, qu’est-ce exactement que cet état?

C’est un retrait de la conscience la plus extérieure dans le Purusha, le témoin dans le physique. On y trouve en effet un grand repos.


Une nuit j’ai eu une expérience en rêve, presque une vision éveillée. J’ai vu deux êtres dont je ne distinguais pas les visages, deux hommes très grands et solidement bâtis, portant ce qui semblait être de gros manteaux de fourrure (plus tard j’ai pensé qu’ils portaient peut-être une grosse botte de foin sur le dos, car une lueur transparaissait de temps en temps); ils se sont approchés de moi et m’ont regardé. Je n’ai pas eu peur du tout; j’ai simplement dit : « Si vous venez de la part de la Mère, vous pouvez faire ce que vous voulez ; sinon, je n’ai rien à faire avec vous, qui que vous soyez. Je m’écarte fermement de votre influence et vous ne pouvez pas toucher ne serait-ce qu’un de mes cheveux. » Après quoi je me suis mis tranquillement à prononcer ton nom et je me suis retiré en moi-même, tout en les regardant agir. Ils ont échangé quelques paroles. Je les soupçonne d’avoir souri à mes remarques. Ensuite ils ont tiré de derrière leur dos quelque chose qui luisait à la lumière. Mais les autres détails, je n’ai pas pu les suivre clairement. Ensuite ils ont quitté lentement ma chambre et je me suis réveillé complètement.

Voilà, je suis curieux de savoir qui ils étaient, ils ressemblaient presque à des jumeaux montés sur des chevaux. Dans des cas de ce genre, quelle attitude faut-il prendre? Il ne faut pas avoir peur, c’est évident, mais y a-t-il une manière particulière de développer une sorte de sensibilité occulte pour discerner la vraie nature de la force ou de l’être incarné dans ce corps?

Votre attitude était tout à fait juste, la meilleure que l’on puisse avoir en l’occurrence.

C’était sans doute les Ashwins, les cavaliers jumeaux, ceux qui guérissent.

18 février 1952


Si, en méditant devant une flamme, je pense qu’elle est le Divin et qu’elle est moi-même; si je sens que la flamme et moi nous sommes une seule et même chose, le Divin; si je sens cela toujours et pour tout, est-ce que ce sera ce que tu appelles « vivre au-dedans » ?

Incontestablement oui, c’est un pas important vers les profondeurs psychiques.

1969

Votre observation est très rudimentaire. Aucune règle ne peut être établie quant aux suggestions et aux voix qui viennent du « dedans ». Votre « dedans » peut vouloir dire n’importe quoi. Vous devez exercer votre sens de l’observation et essayer de distinguer l’origine de chacune de vos suggestions. La voix, ou la suggestion, peut venir de votre subconscient, ou elle peut venir de quelque chose de plus élevé. Si vous savez d’où elle vient, vous pouvez décider si vous devez la suivre ou non.









Let us co-create the website.

Share your feedback. Help us improve. Or ask a question.

Image Description
Connect for updates