CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - III Vol. 16 of CWM (Fre) 447 pages 2009 Edition
French

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Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie.

Paroles de la Mère - III

The Mother symbol
The Mother

Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie : le Divin et l’univers, la religion, l’occultisme, les forces adverses, la guerre, le gouvernement, la transformation, la santé et la maladie, ainsi que des messages, des prières et des conversations.

Collection des œuvres de La Mère Paroles de la Mère - III Vol. 16 447 pages 2009 Edition
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Deuxième partie

Entretiens




Le 1er février 1951

Les Rêves Et Le Sommeil

Cet Entretien est basé sur le texte de la Mère intitulé « Les Rêves ». (Paroles d’Autrefois, p. 36-37)

Pour se souvenir de quelque chose, il faut tout d’abord en être conscient.

J’ai rêvé d’un océan qui coulait, coulait silencieusement et qui donnait beaucoup de joie — on pouvait la sentir comme une chose physique.

C’est presque une expérience, plus qu’un rêve.

Il y a des endroits où l’on va périodiquement en rêve — on peut continuer le même rêve, parfois, à une distance de plusieurs mois. Il y a aussi des rêves d’avertissement, qui souvent répètent la même chose dans le but de vous obliger à y concentrer votre attention.

J’ai vu X. récemment. Est-ce que c’était la vraie personne?

Qu’est ce que c’est que la personne? Quand vous êtes dans un corps, vous voyez toujours le corps et on pense que c’est la personne. Mais dans ce corps il y a tantôt l’être complet, tan tôt une partie de l’être, et le reste est ailleurs; quelquefois c’est une activité de l’être qui se manifeste, quelquefois c’est une autre. Comme vous avez un corps que vous continuez à voir, vous croyez que l’être que vous voyez est toujours le même, mais ce n’est pas le cas. Le centre de l’être, c’est-à-dire l’être psychique, a rarement l’apparence de l’être qui se manifeste; l’être psychique a passé dans d’innombrables corps, et même s’il gardait une empreinte de tous ces corps, le résultat serait méconnaissable, n’est ce pas? Le plus souvent c’est une pensée de la personne qui est partie et elle se revêt d’une forme, soit dans votre atmosphère, soit dans votre propre pensée. Alors, il y a une chose comme une émanation qui vient, qui est là — suivant la condition dans laquelle vous vous trouvez, vous la voyez plus ou moins clairement. Mais la forme que vous lui donnez, c’est vous qui la lui donnez, c’est conforme à la forme physique que vous connaissez d’elle — je ne dis pas d’une façon absolue, mais [dans] neuf cas sur dix c’est comme ça.

Et je peux vous en donner un exemple très clair. Quand vous voyez quelqu’un que vous n’avez pas vu au moment de sa mort, vous ne voyez pas la forme qu’il avait au moment de sa mort, mais la forme qu’il avait quand vous l’avez vu au moins pour la dernière fois. Par conséquent, c’est vous qui donnez la forme. Je ne dis pas que c’est une chose absolue; les choses peuvent arriver autrement mais c’est tellement rare qu’il vaut mieux ne pas en parler. Quelqu’un qui est assez objectif pour ne rien ajouter à la vision qu’il a, c’est un sur un million. Alors il est préférable de ne pas en parler, sauf comme [d’]un idéal auquel on peut aspirer.

Donc, dans tout ce que vous voyez, dans le sommeil aussi bien que dans les visions à l’état de veille, il y a toujours une quantité considérable de choses subjectives. Si vous ne voyez pas la personne telle que vous l’avez vue la dernière fois, la différence vient toujours de votre pensée. Si vous pensez que la personne a vieilli, alors vous la voyez vieille; si vous pensez qu’elle doit avoir un air malade, alors vous la voyez avec un air malade, et ainsi de suite. La vision absolument objective, c’està-dire complètement conforme à la réalité, est très rare. Le rêve dont vous parlez veut dire simplement que vous avez gardé des relations de tendresse, d’affection avec elle et qu’une partie de son être est restée, de ce fait, près de vous et, pour une raison quelconque, vous en êtes devenue consciente dans le rêve.

Depuis que j’ai quitté ma famille, j’en rêve au moins une fois par semaine régulièrement.

Cela vient du subconscient.

Je vous ai dit, n’est ce pas, que j’ai fait des études tout à fait approfondies sur le sujet des rêves : à moins que l’on se concentre d’une façon tout à fait spéciale, on rêve toujours de choses que l’on a vécues, senties ou dont on a été conscient quelque temps auparavant; mais les choses de votre existence présente, vous n’en rêvez pas. Vous pouvez y penser, vous pouvez vous en souvenir, mais vous n’en rêvez pas. À part quelques cas très rares, le rêve est un réveil de quelque chose qui a été enregistré dans le subconscient. Cet enregistrement se fait peu à peu, et il faut un certain phénomène d’assimilation avant que la chose puisse se manifester de soi-même, et cette assimilation peut prendre un certain temps. On rêve des choses que l’on a vécues et des personnes que l’on a vues il y a très longtemps; quand il y a très longtemps, c’est généralement pour une raison spéciale. Il y a des choses qui reviennent à intervalles réguliers et on a comme un cycle de mouvements dans le rêve. Si vous pouvez trouver un point où les choses présentes vous ont frappé à un moment antérieur de votre existence, alors, dans ce cas, vous pouvez voir les deux en même temps. Il y a très peu de rêves qui ont un sens, une valeur instructive, mais tous peuvent vous apprendre dans quel état de conscience vous vous trouvez et comment les choses se combinent dans le subconscient, quelles sont les influences terrestres et les empreintes et comment elles se combinent; c’est là une étude très intéressante.

Dans les rêves on est généralement passif, on ne réagit pas comme on fait dans la vie ordinaire. Pourquoi?

Pas toujours. J’ai connu beaucoup de gens qui étaient beaucoup plus actifs dans leurs rêves que dans la vie éveillée, qui faisaient vertes que l’on peut faire des choses qu’ils auraient été incapables de faire dans la vie éveillée. Par exemple, j’ai connu des gens qui étaient parfois pétrifiés de peur dans la vie éveillée, mais qui, dans leurs rêves, manifestaient un courage indomptable et faisaient des actions vraiment héroïques. Parfois, aussi, si l’on rêve de quelque chose de désagréable, au lieu de réagir, on dit : « Tout ça n’est qu’un rêve, ce n’est pas vrai, c’est impossible », etc., et de cette façon le rêve change de forme. Naturellement, pour que cela arrive, il faut s’apercevoir que l’on rêve. C’est un champ d’observation inouï — il n’y a pas de fin aux découvertes que l’on peut faire dans les rêves.

Mais il y a une chose importante : il ne faut pas s’endormir quand on est très fatigué, car si vous vous endormez très fatigué, vous tombez dans une sorte d’inconscience où les rêves font tout ce qu’ils veulent et vous ne réagissez pas. De même que j’ai dit qu’il ne faut pas manger sans avoir pris du repos, je conseillerais à tout le monde de se reposer avant de s’endormir, et pour cela il faut savoir comment se reposer.

Je vais vous raconter un de mes rêves très récents, d’il y a quelques jours seulement; ce n’était pas précisément un rêve, c’était très conscient. (Je n’appartiens pas à cette catégorie de gens qui rêvent de choses qui se sont passées il y a très longtemps, j’ai su ce qu’il fallait faire pour éviter ça.) Donc, je suis allée quelque part dans le monde vital où je savais qu’un grand nombre de nos garçons se reposaient — c’est-à-dire, dans leur sommeil physique ils avaient l’air de se reposer. Mais comme ils ne savent comment se reposer véritablement, au lieu d’accumuler des forces, ils les perdent — il y en a qui en perdent formidablement —, c’est-àdire, au lieu de récupérer leurs énergies, ils les gaspillent. Alors, je suis allée là et j’ai vu beaucoup de rangs où il y avait des choses qui ressemblaient à des lits, mais qui n’étaient pas des lits. Je me suis promenée dans la chambre et je les ai vus en train de se reposer, d’essayer de se reposer, mais comme ils ne savaient pas le faire, ils n’y arrivaient pas. Ils étaient tous là plus ou moins affalés, ils avaient les yeux ouverts, ils ne dormaient pas; ce n’était pas le sommeil, c’était un repos, c’était le vital qui n’était pas en activité, mais en état de semi-conscience. Je leur ai fait comprendre que je pouvais leur montrer comment se reposer pour récupérer leurs énergies au lieu de les gaspiller. Figurez-vous qu’il y en avait un seul qui était d’accord d’apprendre! Les autres disaient : « Non, nous sommes très bien comme ça, nous ne voulons pas apprendre autre chose! »

Quand on vous voit dans les rêves, quel est l’endroit où on vous voit? Est-ce toujours le même endroit?

Il y a beaucoup d’endroits différents, beaucoup. Ça peut être dans le physique subtil, car vous vivez tous dans mon atmosphère physique et c’est par conséquent dans le physique subtil que vous me voyez le plus souvent, et là, vous avez une impres sion que ce que vous voyez est presque matériel, mais avec une petite déformation. Parce que c’est le physique subtil, vous vous souvenez assez facilement de ce que vous avez vu. Très souvent, en pleine nuit, je m’occupe de vous (je ne veux pas m’en vanter!) et je me souviens de beaucoup de choses qui ont une importance — je ne me souviens pas de tout, car ça ne vaut pas la peine d’encombrer le souvenir d’un tas de choses inutiles. Et j’ai remarqué que, parmi vous, il y en a qui peuvent se souvenir, mais la chose se produit dans votre conscience avec une petite déformation... Ce n’était pas tout à fait ça, n’est ce pas?

Il y a des gens qui peuvent me voir vitalement; il y a des gens qui peuvent me voir psychiquement (ce qui est assez rare); il y a des gens qui peuvent me voir mentalement et il y a des gens qui peuvent me voir dans le subconscient et, dans certaines conditions, dans l’inconscient, mais c’est rare.

Il y en a d’autres qui peuvent avoir une révélation sur moi, qui peuvent me voir telle que je suis, mais il n’y en a pas beaucoup.

Quelle est la méthode pour se reposer avant de dormir?

Il y en a beaucoup, je vais vous en donner une : d’abord, il faut que votre corps soit confortable, sur un lit, une chaise longue, n’importe, mais confortable, n’est ce pas. Et puis, vous apprenez à détendre vos nerfs l’un après l’autre, jusqu’à ce que vous ayez atteint une relaxation complète. Il faut détendre tous les nerfs; on peut les détendre tous ensemble, mais il est plus facile, peut-être, de les détendre l’un après l’autre, et ça devient très intéressant. Et quand c’est fait, il faut rendre votre cerveau tranquille et silencieux, et en même temps garder votre corps comme un chiffon sur le lit — il faut rendre le cerveau si immobile et absolument tranquille qu’il n’est pas conscient de lui-même. Mais alors, n’essayez pas de dormir, mais passez tout doucement de cet état dans le sommeil sans vous en rendre compte. Quand vous vous réveillerez le lendemain matin, vous serez plein d’énergie. Mais si vous vous couchez très fatigué et sans même essayer de vous détendre, de vous relâcher, vous tomberez dans un sommeil lourd, épais et inconscient et le vital perdra toutes ses énergies. Vous n’aurez peut-être pas un résultat immédiat, mais il vaut mieux essayer de faire ça que de vous précipiter dans le sommeil très fatigué.

Si vous vous détendez tout doucement avant de dormir, vous aurez un plaisir énorme à vous endormir; si vous arrivez à détendre les nerfs même d’un bras ou d’une jambe, vous verrez comme c’est plaisant. Si vous vous endormez les nerfs tendus, vous aurez un sommeil très agité et vous changerez de position très souvent pendant la nuit. Ce repos-là ne vaut rien.

J’ai remarqué que si l’on s’endort sur un côté, on se réveille sur l’autre. Est-ce toujours comme ça ?

Non, pas nécessairement. Il n’y a aucune règle. Si on pense que c’est comme ça, ce sera comme ça !

J’ai remarqué que si un rêve intéressant me réveille, je peux me rendormir et continuer le même rêve.

Oui, ça peut se faire et cela veut dire que vous êtes partiellement conscient de votre activité de nuit.

J’ai connu quelqu’un qui avait toujours et continuellement le même rêve, jusqu’au point où il n’arrivait plus à distinguer entre le rêve et la réalité.

Il arrive que, quand on sort de son corps, quand on s’extériorise pendant le sommeil et que l’on est conscient dans le monde vital, on peut vivre une vie vitale aussi consciente que la vie physique. J’ai connu des gens — il n’y en a pas beaucoup qui ont cette capacité de sortir de leur corps —, mais enfin j’ai connu des gens qui étaient si puissamment intéressés par leurs expériences dans le monde vital qu’à la fin ils refusaient de revenir dans leur corps; ils continuaient à dormir presque indéfiniment.

Si vous êtes conscient et maître de vous-même dans le monde vital et y possédez un certain pouvoir, les circonstances sont merveilleuses, infiniment plus variées et magnifiques que dans le monde physique. Il y a des régions dans le monde vital — et c’est vrai, ça — qui sont merveilleuses.

Voilà, je vais vous dire comment ça se passe. Justement, quand vous êtes très fatigué, et que vous avez besoin de repos, et que vous savez vous extérioriser, si vous sortez de votre corps et si vous entrez consciemment dans le monde vital, il y a des régions, là, dans le monde vital, qui sont comme une forêt vierge miraculeuse où toute la splendeur d’une végétation riche et harmonieuse est réunie, et avec des miroirs d’eau qui sont si beaux, et l’atmosphère est si pleine de cette vitalité vivante des plantes et il y a tous les tons de vert, n’est ce pas, et ça se reflète dans l’eau... Et là, vous sentez une telle vie, une telle beauté, tant de richesse et de plénitude, que vous vous réveillez plein de force. Et tout cela, c’est tellement objectif, n’est ce pas! J’ai pu conduire des gens là, sans leur dire du tout de quoi il s’agissait, et ils ont pu décrire l’endroit exactement comme je peux le faire moi-même et ils avaient exactement la même expérience. C’étaient des gens qui étaient absolument épuisés avant de s’endormir, et ils se sont réveillés avec une sensation de plénitude, de force, d’énergie absolument merveilleuse. Ils sont restés là seulement quelques minutes.

Donc, il y a des régions comme ça — il n’y en a pas beau coup, mais il y en a. Par contre, il y a dans le monde vital beaucoup d’endroits désagréables où il vaut mieux ne pas aller. À part ceux qui sont si attachés, si accrochés à leur corps qu’ils ne désirent même pas en sortir, ceux qui peuvent facilement apprendre à sortir de leur corps doivent le faire avec beaucoup de précautions. Je n’ai pas pu enseigner cela à beaucoup de gens, car c’est les livrer parfois sans protection — quand ils le font sans vous, sans votre présence — à des expériences qui peuvent leur être extrêmement nuisibles.

Le monde vital est un monde d’extrêmes. Si, par exemple, vous mangez dans le monde vital une grappe de raisins, vous pouvez rester trente-six heures sans avoir faim, absolument nourri. Et vous pouvez rencontrer des choses, entrer dans des endroits qui vous arrachent en une minute toute votre énergie, qui vous laissent parfois avec des maladies et des contrecoups du monde vital.

J’ai connu une femme qui était absolument merveilleuse d’un point de vue occulte : elle était absolument consciente d’elle-même, de toutes les régions de son être, elle pouvait passer d’un domaine à l’autre; bref, elle était merveilleuse. Eh bien, il lui est arrivé un accident dans le monde vital. Elle se battait avec certains êtres du monde vital pour leur arracher quelqu’un à qui elle tenait et elle a reçu un coup sur l’œil; et quand je l’ai connue, elle avait perdu un œil. Il y a beaucoup de gens qui ont ces accidents dans le monde vital, et en se réveillant ils gardent les traces de ces accidents pendant des heures. C’est pour cela qu’on ne peut pas dire à n’importe qui : « Apprenez à sortir de votre corps », car pour le faire sans danger il faut beaucoup de choses. Si on a des affinités avec les forces du mensonge et de la violence, il vaut mieux rester dans le corps physique.









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