CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - III Vol. 16 of CWM (Fre) 447 pages 2009 Edition
French

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Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie.

Paroles de la Mère - III

The Mother symbol
The Mother

Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie : le Divin et l’univers, la religion, l’occultisme, les forces adverses, la guerre, le gouvernement, la transformation, la santé et la maladie, ainsi que des messages, des prières et des conversations.

Collection des œuvres de La Mère Paroles de la Mère - III Vol. 16 447 pages 2009 Edition
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Deuxième partie

Entretiens




Le 11 mai 1967

La Soumission Inconditionnelle

Tu vois, dans l’état actuel du monde, les circonstances sont toujours difficiles. Le monde tout entier est dans un état de lutte, de conflit entre les forces de vérité et de lumière et tout ce qui s’y oppose, tout ce qui ne veut pas changer, ce qui représente cette partie du passé qui est fixe, rigide et qui refuse de s’en aller. Naturellement, chaque individu éprouve ses propres difficultés et fait face aux mêmes obstacles.

Pour toi, il n’y a qu’une solution. C’est une soumission totale, complète et sans réserve. Ce que je veux dire, c’est que tu dois faire le don non seulement de tes actions, de ton travail, de tes ambitions, mais aussi de tous tes sentiments, en ce sens que tout ce que tu fais, tout ce que tu es, c’est exclusivement pour le Divin. Alors tu te sens au-dessus des réactions humaines autour de toi — non seulement au-dessus mais protégé par le mur de la Grâce divine. Une fois que tu n’as plus de désirs, plus d’attachements, une fois que tu as renoncé à la nécessité de recevoir une récompense des êtres humains quels qu’ils soient — sachant que la seule récompense qui soit digne d’être reçue est celle qui vient du Suprême, et qu’elle ne te fera jamais défaut —, une fois que tu as renoncé à l’attachement à tous les êtres et toutes les choses extérieurs, immédiatement tu sens dans ton cœur cette Présence, cette Force, cette Grâce qui ne te quitte jamais.

Et il n’y a pas d’autre remède. C’est le seul remède, pour tout le monde sans exception. À tous ceux qui souffrent, il faut dire la même chose : toute souffrance est le signe que la soumission n’est pas totale. Alors, lorsque tu sens en toi un « bang », comme ça, au lieu de dire : « Oh, ça va mal » ou « les circonstances sont difficiles », tu dis : « Ma soumission n’est pas parfaite. » Alors ça va. Alors tu sens la Grâce qui t’aide et te conduit, et tu vas de l’avant. Et un jour tu émerges dans cette paix que rien ne peut troubler. À toutes les forces contraires, à tous les mouvements contraires, à toutes les attaques, à toutes les incompréhensions, toutes les mauvaises volontés, tu réponds par le même sourire qui vient d’une confiance absolue en la Grâce divine. Et c’est la seule solution, il n’y en a pas d’autre.

Ce monde est un monde de conflit, de souffrance, de difficulté, de tension; il en est pétri. Il n’a pas encore changé, cela prendra encore un peu de temps pour changer. Et pour chacun il y a la possibilité d’en sortir. Si tu t’appuies sur la présence de la Grâce suprême, c’est la seule issue. Je te le répète depuis deux ou trois jours, comme ça, constamment.

Alors?

Que faire?

Quoi? Pour ton travail, il n’y a rien à dire. Tu le fais parfaitement bien, exactement comme il faut le faire; c’est bien. Ton travail est tout à fait bien.

C’est ce que je voulais demander : est-ce que ce travail est vraiment nécessaire? Pourquoi continuer de le faire?

C’est excellent, continue à le faire. Tu le fais parfaitement bien. Ne t’attends pas à l’appréciation humaine — parce que les êtres humains ne savent pas sur quoi se baser pour apprécier quelque chose et, de plus, quand quelque chose leur est supérieur, ils ne l’aiment pas.

Mais où trouver une telle force?

En toi. La Présence divine est en toi. Elle est en toi. Tu la cherches à l’extérieur; regarde au-dedans de toi. Elle est en toi. La Présence est là. Tu veux l’appréciation des autres pour trouver la force — tu ne la trouveras jamais. La force est en toi. Si tu veux, tu peux aspirer vers ce qui te paraît être le but suprême, la lumière suprême, la connaissance suprême, l’amour suprême. Mais c’est en toi — autrement tu ne pourrais jamais entrer en contact avec cela. Si tu vas suffisamment profond au-dedans de toi, tu la trouveras là, comme une flamme qui brûle toujours tout droit, sans vaciller.

Et ne crois pas que ce soit si difficile à faire. C’est parce que ton regard est toujours tourné vers l’extérieur que tu ne sens pas la Présence. Mais, au lieu de chercher le support à l’extérieur, si tu te concentres et si tu pries — au-dedans de toi, vers la connaissance suprême — afin de savoir à chaque instant ce qu’il faut faire et la façon de le faire, et si tu offres tout ce que tu es, tout ce que tu fais pour arriver à la perfection, tu sentiras que le support est là, te guidant toujours, te montrant toujours le chemin. Et s’il y a une difficulté, au lieu de vouloir te battre, tu en fais don, tu en fais don à la sagesse suprême, pour qu’elle s’en occupe — qu’elle s’occupe de toutes les mauvaises volontés, de toutes les incompréhensions, de toutes les mauvaises réactions. Si tu te soumets entièrement, ce n’est plus ton affaire : c’est l’affaire du Suprême, qui en prend charge et qui sait mieux que personne ce qu’il faut faire. C’est la seule issue, la seule issue. Voilà, mon enfant.

Mais par exemple, quoi que je fasse, même les miens ne l’apprécient pas.

Les tiens sont dans la confusion, comme tout le monde.

Mais mon sentiment est si fort — pas seulement fort, il est aussi clair que le jour, comme quand je suis assis près de toi —, que moi-même je ne fais rien. C’est pour moi une expérience si merveilleuse, si claire depuis tant d’années. Quoi que je fasse, c’est une Force qui le fait, ce n’est pas moi du tout. Et les choses se font, mais alors les...

Quoi! Tu espères que le monde va comprendre ça ?

Non, peut-être qu’ils ne comprendront pas, je ne tiens pas à leur reconnaissance. Mais, tu vois, les obstacles et les...

Dis-toi une chose, c’est que moi je peux comprendre et que je sais, et alors tu as toute mon aide. Je ne t’ai jamais dit que tu faisais mal ton travail, si? Alors, une fois pour toutes, tu dois bien comprendre qu’à moins que les gens ne soient de vrais yogis, libérés de l’ego, complètement soumis au Suprême, ils ne peuvent pas comprendre. Comment le pourraient-ils? Ils ne voient qu’avec les yeux et la connaissance extérieurs; ils voient les choses et les apparences extérieures. Ils ne voient pas ce qui est au-dedans. Lorsqu’on a fini d’espérer l’appréciation exté rieure, celle qui vient des êtres humains, on n’a plus de raison de se plaindre. S’ils apprécient, tant mieux pour eux. S’ils n’ap précient pas, cela ne fait rien. C’est leur point de vue. Nous ne faisons pas les choses pour leur plaire, nous faisons les choses parce que nous sentons qu’elles doivent être faites.

Je n’ai jamais attendu aucune appréciation, Mère.

Ces choses viennent peut-être pour t’obliger à prendre cette attitude — parce que ça, c’est la libération, c’est la vraie libération.

Ce n’est pas une question d’ego, mais je suis un sâdhu de nature. Je n’ai besoin de rien.

C’est bien, mais tu ne dois pas avoir besoin non plus de l’appréciation de ta famille.

Malgré tous mes défauts et toutes mes faiblesses, je n’ai besoin de rien. Je n’ai pas du tout besoin qu’on m’apprécie.

Alors tu ne peux pas souffrir. Parce que la seule chose dont tu aies besoin, c’est du soutien du Divin, et tu l’as. Ainsi, tu ne peux pas souffrir.

Mais je souffre beaucoup.

Oui, il y a un conflit dans ton être. Une partie de ta conscience sait, mais il y en a une autre qui est encore esclave des circonstances.

(silence)

Peut-être tout cela est-il venu pour te conduire à la suprême et totale libération. Et si tu le prends comme l’expression de la Grâce, tu verras le résultat. La paix, une paix que rien ne peut troubler, une parfaite équanimité et une force qui ne faillit jamais.

(long silence)

Aujourd’hui, que ce soit pour toi une nouvelle naissance. Le commencement d’une vie nouvelle.









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