CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles de la Mère - III Vol. 16 of CWM (Fre) 447 pages 2009 Edition
French

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Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie.

Paroles de la Mère - III

The Mother symbol
The Mother

Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie : le Divin et l’univers, la religion, l’occultisme, les forces adverses, la guerre, le gouvernement, la transformation, la santé et la maladie, ainsi que des messages, des prières et des conversations.

Collection des œuvres de La Mère Paroles de la Mère - III Vol. 16 447 pages 2009 Edition
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Deuxième partie

Entretiens




Le 30 janvier 1951

La Foi, La Sincérité Et La Soumission Les Mondes Invisibles

Le Vital Et L’émotion Psychique

Cet Entretien est basé sur le Chapitre III de La Mère de Sri Aurobindo.

« Plus votre foi, votre sincérité et votre soumission sont complètes, plus la Grâce et la protection seront avec vous. Et quand la Grâce et la protection de la Mère divine sont avec vous, qu’est-ce qui peut vous toucher, ou qui avez-vous à craindre? Un peu même de sa Grâce vous portera à travers toutes les difficultés, tous les obstacles et tous les dangers. Entouré de sa pleine Présence, vous pouvez aller sans crainte sur votre chemin, car c’est le sien, peu soucieux de toutes les menaces, sans être affecté par aucune hostilité, si puissante soit-elle, qu’elle vienne de ce monde ou des mondes invisibles. Son contact peut tourner les difficultés en occasions, l’insuccès en succès et la faiblesse en force qui ne défaille point. Car la Grâce de la Mère divine est l’assentiment du Suprême et, tôt ou tard, son effet est sûr; c’est une chose décrétée, inévitable et irrésistible. »

Que veut dire « décrétée » ?

Ça vient du mot « décret ». C’est une loi, c’est quelque chose qui est... On décrète que telle chose sera faite de telle manière, par exemple. Les gouvernements produisent des décrets sur ce qui doit et ne doit pas être fait. Ce sont des ordres donnés d’une façon officielle. Alors, dans ce cas-ci, c’est un ordre du Suprême, c’est un ordre donné qui est inévitable.

« Entouré de sa pleine Présence, vous pouvez aller sans crainte sur votre chemin, car c’est le sien... »

C’est le même chemin. De la minute où vous êtes entouré de la Grâce divine et que vous vous êtes mis dans les conditions pour avoir la Grâce divine, votre chemin et le sien sont devenus les mêmes.

Quels sont les « mondes invisibles » ?

Ça, c’est une question formidable!

Vous avez entendu et vous avez lu qu’on est fait de différents états d’être, n’est ce pas : le physique, le vital, le mental, le psychique, le spirituel, etc. Eh bien, tous ces états d’être intérieurs correspondent à des mondes invisibles. Il y a un monde physique, un monde vital, un monde mental, un monde psychique et beaucoup de mondes spirituels, toute une échelle de mondes de plus en plus subtils, de plus en plus proches du Suprême. Alors, comme vous portez une correspondance de cela en vous, par une étude de votre être intérieur, par une prise de conscience de votre être intérieur, vous vous rendez capable, petit à petit, de prendre conscience aussi de ces mondes in visibles. Par exemple, le mental : si le mental est conscient, coordonné, bien gouverné, il peut se promener dans le monde mental, s’y promener comme le corps se promène dans le monde physique et voir comment est ce monde mental, ce qui s’y passe, quels en sont les caractéristiques et ainsi de suite. Ce ne sont pas des choses qui sont en elles-mêmes invisibles — elles sont invisibles pour la conscience physique et pour les sens physiques, mais pas pour les consciences correspondantes intérieures et les sens correspondants intérieurs. Parce que, par développement systématique, on peut obtenir des sens dans ces mondes et alors on peut vivre d’une vie analogue — avec des caractéristiques différentes, mais je veux dire d’une vie objective — dans ces mondes, si on est soi-même suffisamment développé. Autrement, ce serait pour nous comme s’ils n’existaient pas. Si nous ne portions pas en nous-mêmes la correspondance de tout ce qui est dans l’univers, cet univers serait pour nous comme s’il n’existait pas. Et c’est seulement une question de développement systématique et méthodique. Il y a des gens qui ont ça spontanément pour des raisons diverses, généralement par suite de longues préparations dans des vies antérieures, quelquefois par des circonstances spécialement favorables — ils sont nés dans un milieu, de parents qui avaient ces facultés-là développées, et dès leur enfance on les a aidés à les développer. Il y en a d’autres qui doivent les acquérir systématiquement par une discipline intérieure; ça prend du temps, c’est long, mais enfin ce n’est pas beaucoup plus long que pour un cerveau d’enfant d’arriver à comprendre les mathématiques abstraites. Il faut des années pour ça.

Ces mondes invisibles sont-ils dans l’univers dans un endroit fixe?

Ils font partie de l’univers, naturellement... oui, on peut dire dans un endroit défini. Mais pour comprendre ça, pour comprendre ces choses-là, il faut avoir un esprit capable de comprendre qu’il y a d’autres dimensions que les dimensions purement matérielles, n’est ce pas. Parce que si on vous dit que vous avez votre être psychique au-dedans de votre corps, cela ne veut pas dire que, si vous ouvrez votre corps, vous trouverez votre être psychique là-dedans. Vous trouverez votre cœur, votre estomac et le reste, mais pas votre être psychique. Et pourtant c’est correct, il est au-dedans de vous; il vous dépasse aussi, mais il est dans une autre dimension. Et on peut dire qu’il y a autant de dimen sions qu’il y a de mondes différents. Certainement, tous ces mondes invisibles — soi-disant invisibles — sont contenus pour ainsi dire dans l’univers matériel. Mais ils ne prennent pas la place d’autres choses. Enfin, par une comparaison qui n’est pas parfaite — ça ne vaut qu’en tant que comparaison —, tu peux contenir dans ton cerveau une quantité innombrable d’idées et tu n’as certainement pas la sensation que, pour qu’il en vienne une, il faut en chasser une autre, n’est ce pas? Ça n’occupe pas un espace de ce genre-là.

« ... et les conditions nécessaires pour sa création... »25

Elles sont innombrables et différentes suivant les gens et les circonstances. Mais elles se réduisent, après tout, à ce qu’il a dit au commencement, ou un peu plus loin, je ne sais pas... Voilà : « ... la foi, la sincérité et la soumission. » Ça, ce sont les conditions nécessaires. Et après, il décrit quel genre de foi, quel genre de sincérité et quel genre de soumission. Ça, ce sont les conditions nécessaires pour que sa victoire soit remportée sur les forces adverses. Les conditions de votre côté, n’est ce pas. Ses conditions à elle — je suppose qu’elle les remplit spontanément —, c’est de répondre à l’aspiration, d’avoir la puissance, la clairvoyance, la connaissance et la volonté. Ça, c’est évident. Alors, il faut lui donner un terrain sur lequel elle peut travailler, et des conditions dans lesquelles elle peut travailler, et ces conditions sont celles-là : la foi, la sincérité et la soumission — une foi pure, sans mélange, une sincérité parfaite, intégrale et une soumission sans conditions. C’est ça qu’il vous a décrit.

Est-ce qu’il y a un nombre limité de dimensions?

Limité? ou illimité? qu’est ce que tu demandes? Combien de dimensions? Ah, faut-il demander ça aux mathématiciens ou aux occultistes? à l’occultiste!

Voilà : il y a un nombre limité d’une certaine façon; mais comme dans chacune de ces dimensions il y a un autre nombre limité de subdivisions, et comme dans ces subdivisions il y a encore un nombre considérable de subdivisions, nous pouvons dire que c’est illimité, et pourtant c’est limité. Alors, si tu comprends quelque chose, tu as de la chance!

Si le nombre est limité, il y en a combien?

Douze.

Comment se fait-il qu’il y ait « une foi égoïste dans l’être mental »26 ?

Il l’a très bien décrit : « colorée par l’ambition », etc. Moi, je trouve que si on met ça d’une autre façon, c’est beaucoup plus vrai. Quelle est la foi qui n’a pas en elle un peu de tout ça ? Parce qu’il est dit, il a été répété que la foi, si la foi est pure, elle est capable de... rien ne peut lui résister. C’est-à-dire, si on avait une foi tout à fait pure, pure de toutes ces choses, une vraie foi, disons la vraie foi, eh bien, il n’y aurait rien d’impossible; on pourrait être transformé du jour au lendemain, on pourrait faire descendre le Supramental en un moment, on pourrait... N’importe, faire n’importe quoi, si on avait la foi. Mais il faut que ce soit une foi pure, qu’elle ne soit mélangée avec aucune réaction personnelle ni volonté personnelle.

Une foi pure est une chose toute-puissante et irrésistible. On ne rencontre pas souvent de foi qui soit toute-puissante et irrésistible, cela prouve qu’elle n’est pas tout à fait pure. Il faut tourner le problème comme ça : par exemple, chacun de nous a une foi, une foi en quelque chose, mettons la foi en la Présence divine au-dedans de nous. Si notre foi était pure, immédiatement nous serions conscients de cette Présence divine au-dedans de nous; c’est un exemple très simple à comprendre. On a la foi, elle est là, mais on n’en a pas l’expérience. Pourquoi? Parce que la foi n’est pas pure. Si la foi était tout à fait pure, immédiatement ce serait fait. C’est très réel. Alors, quand on s’aperçoit que ce n’est pas tout de suite réalisé, on peut commencer à regarder : « Mais pourquoi est ce que ce n’est pas réalisé? Qu’est ce qu’il y a dans ma foi? » Et si on regarde toujours avec la même sincérité, si on regarde, on s’aperçoit qu’il y a beaucoup de petites choses là-dedans, tant de petites choses, pas grosses — grosses comme ça —, qui sont repoussantes... non, de petites choses. Combien de fois il s’y mélange un petit amour-propre, quelque chose comme... et puis, un désir — pas très violent, qui ne se montre pas beaucoup — de l’importance que ça vous donne, du pouvoir que ça vous donnera et des satisfactions que cela vous donnera...

Dans les mondes invisibles, est-ce que l’on voit des choses comme dans le monde physique ou comme dans les rêves?

Il faut s’entendre sur les rêves! Il y a des rêves où l’on voit des choses d’une façon tellement précise, tellement concrète que le monde matériel vous paraît un peu irréel à côté. Il y a des rêves comme ça, où les choses sont tellement intenses, tellement précises, tellement concrètes, tellement objectives, et qui vous laissent une impression tellement forte que le monde matériel a l’air un peu, n’est ce pas, comme un brouillard, pas très clair, pas très précis. Alors, si c’est un rêve comme ça, oui. Mais si c’est un rêve où les choses s’entrechoquent d’une façon incohérente, inconsistante, non.

Le premier pas, il faut savoir discerner entre les différents états d’être intérieurs, c’est-à-dire pouvoir savoir avec certitude : ça, ça appartient au vital; ça, ça appartient au mental; ça, ça appartient au psychique; ça, ça appartient au matériel. Et comme j’ai dit tout à l’heure, il y a des sous-degrés dans tout ça. Il y a un vital matériel, un vital vital, un vital mental, un vital sous l’influence psychique. Il faut pouvoir classer les choses d’une façon très claire, ne pas faire des mélanges, comme ça, de vagues confusions au-dedans de soi : « Tiens, d’où vient ce mouvement-là, qu’est ce que c’est? » N’est ce pas, des impressions sans précision... Premier pas.

Second pas, vous apprenez à vous concentrer dans un de ces états intérieurs, vous choisissez celui que vous sentez le plus vivant, le plus développé en vous et vous apprenez à vous concentrer là, et puis vous faites les mêmes exercices — je ne sais si vous vous souvenez des exercices que vous faisiez quand vous étiez tout petit pour marcher, pour boire, pour parler, pour entendre, pour sentir, mais vous avez fait beaucoup d’exercices. Tous les enfants font des exercices sans savoir qu’ils en font, mais ils en font. Alors, il faut faire une chose analogue. Il faut construire des sens, les développer, les rendre conscients, indépendants et précis dans leurs perceptions. Ça, c’est la deuxième étape. Ça peut prendre du temps, ça peut venir vite; cela dépend du degré de développement de votre être intérieur.

Après ça — ce n’est qu’un début —, après ça, il faut apprendre à s’isoler de toutes les autres parties de l’être, se concentrer en celle où on veut avoir l’expérience, et se concentrer de telle façon qu’on entre en contact avec le monde extérieur correspondant — je ne veux pas dire que c’est une extériorisation qui laisse votre corps dans un état de coma, non; il suffit d’une concentration très intense, un pouvoir de s’isoler de tout le reste excepté de l’endroit dans lequel on se concentre. Et puis vous entrez en rapport avec le monde correspondant. Il faut vouloir et vous apprenez petit à petit à le faire. Et alors là, vous avez justement l’exercice nécessaire pour perfectionner les sens que vous avez développés petit à petit, pour leur donner un champ d’action. D’abord vous serez peut-être un peu perdu dans ce monde extérieur, vous ne serez pas tout à fait à l’aise. Mais petit à petit vous vous habituerez et commencerez à vous y déplacer, en suivant le mode de déplacement de chacun de ces mondes.

Alors, si on sait d’avance comment ce sera (le mental est un instrument formateur tellement magnifique qu’il peut vous construire toute une expérience et qu’elle ne sera jamais une vraie expérience, malheureusement), ce sera seulement une construction mentale. Alors, généralement, quand on veut ins truire quelqu’un dans ces choses occultes, on ne lui dit jamais ce qui va arriver pour commencer. La seule chose qui se passe, s’il lui arrive quelque chose, s’il dit : « Cela m’est arrivé », on lui dit : « Oui, c’est correct » ou : « Non, ce n’est pas correct. » On peut l’aider. Mais d’avance on ne lui dit pas : « Vous irez dans tel endroit », « Ça sera de telle manière », « Vous aurez telle expé rience », etc., etc., etc., parce que tout ça, alors, peut se produire seulement par le fait d’une construction mentale bien faite et dans laquelle vous vous promenez avec aisance. Alors ça, c’est vraiment un rêve!

Si on n’est pas conscient de la Présence divine, est-ce qu’on peut jouir de la protection divine?

Là aussi, ça dépend des cas. Cela peut être; ce n’est pas toujours comme ça, mais cela peut être. Il peut arriver que la Grâce divine soit sur quelqu’un qui n’en sache rien. Cela arrive même plus souvent que l’on ne pense.

Une émotion est-elle toujours un mouvement vital?

Ça dépend de quelle émotion et ça dépend aussi de ce qu’on appelle « émotion ». Par exemple, il y a une condition dans laquelle, si on est mis en présence d’un mouvement psychique très précis, très clair, c’est-à-dire très distinctement psychique — cela arrive assez fréquemment —, l’émotion est tellement forte que les larmes viennent aux yeux. On n’est pas triste, on n’est pas heureux, ni l’un ni l’autre; ça ne correspond pas à un sentiment quelconque, mais c’est une intensité d’émotion qui provient d’un contact avec quelque chose qui est clairement, d’une façon précise, psychique; cela peut être en soi-même, mais c’est encore plus souvent en quelqu’un d’autre. Quand on est en contact avec une action, un mouvement, une manifestation d’ordre psychique, alors, tout d’un coup, les yeux se remplissent de larmes. Si on appelle cela une émotion, évidemment, c’est une émotion, n’est ce pas. Mais, généralement, ça provient d’une chose : l’être physique a un besoin très peu conscient mais très intense du contact avec la vie psychique. Il se sent pauvre, dénué, isolé et abandonné quand il n’est pas en contact avec l’être psychique. Il n’y a pas un être physique sur un million qui le sache. Mais ces espèces d’impressions, n’est ce pas, d’être comme perdu, suspendu, sans protection, sans soutien, manquant de quelque chose, on ne sait pas de quoi, quelque chose qu’on ne comprend pas mais qui vous manque, un vide quelque part, eh bien, cela arrive plus souvent qu’on ne le croit — les gens ne savent pas du tout ce que c’est. Mais alors, quand pour une raison quelconque, tout d’un coup, cette conscience se trouve en rapport avec un phénomène clairement psychique, se trouve en rapport avec les forces psychiques, les vibrations psychiques, l’impression est tellement forte, telle ment forte que, certainement, le plus souvent, le corps peut à peine le contenir — c’est comme une joie trop grande, n’est ce pas, qui déborde de tous les côtés —, qu’on ne peut pas le contenir, on ne peut pas le maintenir au-dedans de soi. Alors, ça, c’est comme ça... Il y a tout d’un coup une sorte de révéla tion, pas très consciente, pas clairement exprimée, mais la révélation de : c’est ça, c’est ça qu’il me faut. Et c’est tellement fort, tellement fort que ça donne une émotion, n’est ce pas, qui est faite de tant de choses qu’on peut à peine exprimer ce que c’est. Ça, ce sont des émotions qui ne sont pas vitales.

Les émotions vitales sont tout à fait d’une autre nature — elles sont très claires, très précises, vous pouvez les exprimer d’une façon très nette; elles sont violentes, elles vous remplissent d’une... généralement d’intensité, d’agitation, quelquefois d’une grande satisfaction. Et puis alors, il y a l’opposé qui vient avec la même force. Et alors les gens... Il y a beaucoup de gens qui croient (c’est une chose dont nous avons parlé déjà plusieurs fois), il y a des gens qui s’imaginent qu’ils ne connaissent l’amour que quand l’amour est comme ça, quand l’amour est dans le vital, quand ça s’accompagne de tous les mouvements du vital, toute cette intensité, cette violence, cette précision, cet éclat, cette brillance. Et alors, quand ce n’est pas là, ils disent : « Oh, ce n’est pas de l’amour. »

Et pourtant, c’est justement comme ça que l’amour se déforme : ce n’est déjà plus de l’amour, ça commence à être de la passion. Et, n’est ce pas, c’est une erreur presque universelle parmi les êtres humains.

Il y a des gens qui sont pleins d’un amour psychique très pur, très haut, très désintéressé, qui n’en savent rien et croient qu’ils sont froids, secs et sans amour parce qu’il n’y a pas ce mélange de la vibration vitale. Pour eux, l’amour commence avec cette vibration et finit avec elle aussi.

Alors, comme c’est une chose extrêmement instable, qui a des actions et des réactions et des violences de toutes sortes dans la dépression comme dans la satisfaction, pour les gens, l’amour est une chose extrêmement fugitive — ils ont des minutes d’amour dans leur vie. Ça peut durer, n’est ce pas, quelques heures, et après on redevient terne et plat et on s’imagine que l’amour vous a quitté.

Comme je l’ai dit, il y a des gens qui sont tout à fait en dehors de ça, qui sont arrivés à maîtriser ça de telle façon que cela ne se mélange plus à rien, qui ont au-dedans d’eux cet amour psychique qui est tout fait d’oubli de soi, de don de soi, de compassion, de générosité, de grandeur de vie et qui est un grand pouvoir d’identification. Alors, la plupart des gens croient qu’ils sont froids ou indifférents... très gentils, ce sont des gens très gentils, n’est ce pas, mais ils n’aiment pas; et euxmêmes quelquefois ils ne savent pas. J’en ai connu, n’est ce pas, qui pensaient qu’ils n’avaient pas d’amour parce qu’ils n’avaient pas cette vibration vitale. Généralement, quand les gens parlent d’émotion, ce sont des émotions vitales dont ils parlent. Mais il y a un autre genre d’émotions, qui est d’un ordre infiniment supérieur et qui ne se manifeste pas de la même manière, qui a autant d’intensité, mais c’est une intensité sous contrôle, contenue, condensée, concentrée, qui est un pouvoir dynamique extraordinaire.

De vrais amours peuvent faire des choses extraordinaires, mais c’est rare. N’est ce pas, toutes sortes de miracles peuvent se faire par amour pour celui qu’on aime, non pas pour tous, mais pour ceux ou celui qu’on aime. Mais alors, ça il faut que ce soit un amour libre de tous les mélanges du vital — c’est-àdire un amour absolument pur et désintéressé qui ne demande aucune chose en échange, qui ne s’attend à aucune chose en échange.









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