Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie.
Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie : le Divin et l’univers, la religion, l’occultisme, les forces adverses, la guerre, le gouvernement, la transformation, la santé et la maladie, ainsi que des messages, des prières et des conversations.
L’occultisme ne s’épanouit vraiment que lorsqu’il est soumis au Divin.
Et pourtant il y a une analogie. De même que vous pouvez lire tous les livres possibles sur l’art de jouer du piano, si vous n’en jouez pas vous-même vous ne serez jamais un pianiste, de même vous pouvez lire tout ce qui a été écrit sur l’occultisme, mais si vous ne le pratiquez pas vous-même, vous ne serez jamais un occultiste.
Novembre 1957
Prévision : le pouvoir de projeter sa conscience dans l’avenir.
Je n’aime pas ces miracles tape-à-l’œil — ils connaissent trop souvent une fin pitoyable. Les ego se mettent à gonfler dange reusement dès la première pression de la Force.
Face à tout cela, la seule attitude à prendre, c’est : « Fais de ton mieux, et laisse le Seigneur se charger du résultat. »
Quand on lit la vie des saints de l’Inde, on apprend que beaucoup d’entre eux, avec une foi complète, refusaient de manger jusqu’à ce que le Seigneur vienne à eux sous une forme humaine et partage leur nourriture; et le Seigneur finissait vraiment par leur apparaître et se comportait tout à fait comme les êtres humains, mangeant et travaillant comme eux.
Y a-t-il une vérité derrière ces histoires?
Une vérité psychologique, car n’importe qui peut devenir pour vous le Seigneur si vous l’avez décidé. Le point de vue subjectif prévaut beaucoup plus souvent qu’on ne l’admet en général.
J’ai parcouru les textes que vous m’avez envoyés. La partie his torique de ces textes semble vraie. L’auteur a certainement eu connaissance de la Kabbale et de quelques mystiques de l’Asie Mineure. L’original semble avoir été écrit en latin avec des ad jonctions de mots hébreux (probablement tirés de la Kabbale). Mais la partie Osiris-Isis me semble avoir été ajoutée plus ré cemment, il y a cinquante ou soixante ans.
Toute la chose est à l’origine une formation mentale très bien faite, très forte et bien élaborée, puissamment conçue pour saisir certains éléments vitaux et certaines forces (à la fois audedans et au-dehors des individus) afin de les gouverner et de les utiliser et, par le biais du vital, pour exercer un pouvoir partiel au-delà du physique.
Les formations de ce genre sont nombreuses; elles se tra duisent sur terre par des sociétés secrètes. J’en ai rencontré beaucoup, plus ou moins anciennes, plus ou moins puissam ment organisées, mais toutes d’un genre semblable. Elles ne sont pas, dans leur nature, spirituelles. S’il y a la moindre spiri tualité en elles, cela ne vient pas de la formation elle-même, mais de la présence, dans la société, d’une ou plusieurs personnes ayant un caractère spirituel et ayant quelque accomplissement.
Dans l’ancien temps, l’enseignement des grandes vérités spiri tuelles était un enseignement secret réservé au petit nombre des initiés.
Encore maintenant, il y a des choses qui se disent mais qui ne peuvent pas s’écrire et encore moins s’imprimer.
Dans notre pratique quotidienne, nous nous efforçons d’expri mer le grand mystère de la Divine Incarnation.
En dernière analyse, une connaissance formulée n’est qu’un lan gage donnant le pouvoir d’agir sur l’objet de cette connaissance.
(Un sâdhak a écrit que les disciples célébraient, devant des photographies de Sri Aurobindo et de Mère, des cérémonies qui ressemblent davantage au culte de déités. Déclarant que, pour une adoration appropriée, il devrait y avoir un « bijamantra » [son-semence] pour invoquer la déité, il demande s’il existe un mantra semblable pour Sri Aurobindo et la Mère. La Mère répond :)
J’ai toujours conseillé de laisser le mantra monter de la profon deur du cœur comme une sincère aspiration.
Il me vient l’idée de te prier de me donner un mot-clé pour le japa.
OM.
OM, c’est la signature du Seigneur.
(à propos du pranâm, geste d’obéissance au Divin.)
Cette expérience-là, quand on la fait en toute sincérité, c’est la consécration au Divin dans toute la création. Ça, c’est l’origine de la chose... comme une reconnaissance — recognition en anglais — une reconnaissance et une soumission au Divin dans la création.
Ça, c’est le vrai sens. Naturellement, il n’y en a pas un sur un millier qui le fait... mais c’est le vrai sens de ce geste.
19 mars 1973
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