Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie.
Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie : le Divin et l’univers, la religion, l’occultisme, les forces adverses, la guerre, le gouvernement, la transformation, la santé et la maladie, ainsi que des messages, des prières et des conversations.
Seules les années passées inutilement vous font vieillir.
Une année passée inutilement est une année pendant laquelle on n’a fait aucun progrès, la conscience ne s’est pas développée, on n’a pas avancé sur le chemin de la perfection.
Consacrez votre vie à la réalisation de quelque chose de plus haut et de plus vaste que vous-même et vous ne sentirez jamais le poids des années qui passent.
21 février 1958
Depuis la naissance jusqu’à la mort, la vie est une chose dangereuse.
Les courageux la traversent sans se soucier des risques.
Les prudents prennent des précautions.
Les poltrons ont peur de tout.
Mais en fin de compte, il n’arrive à chacun que ce que la Volonté Suprême a décidé.
19 juin 1966
Il y a des vivants qui sont déjà à moitié morts, il y a beaucoup de morts qui sont très vivants.
Chère Madame amie,
Votre lettre est venue m’apporter des nouvelles déjà connues, parce que votre pensée vient souvent m’apporter votre souvenir et me tient au courant de vos tribulations. Chacun en vérité a les siennes et vous savez, aussi bien que moi, que c’est seulement dans l’attitude intérieure que se trouve la paix.
Tant que nous sommes dans un corps, quel que soit son âge et ses difficultés, c’est certainement que nous avons quelque chose à y faire ou à y apprendre, et cette conviction donne la force nécessaire pour faire face à toutes les vicissitudes.
J’avais espéré, en vous mettant en rapport avec les réfugiés tibétains que parmi eux il s’en trouverait un ou une qui serait heureux de vous consacrer sa vie pour avoir l’occasion de se développer intellectuellement et d’apprendre tout ce que vous pourriez lui enseigner en échange de ses services.
Ne serait-ce plus possible?
Pour moi la Grâce est une réalité agissante qui dirige notre destinée à travers les âges.
Il ne faut pas être pressé et hâter le départ, même si c’est pour le repos éternel ou la béatitude ou [le] néant. Tant que nous sommes dans un corps, c’est sans doute que nous avons encore quelque chose à y faire ou à y apprendre.
Cette suggestion de mort vient de l’« ego » quand il sent qu’il va bientôt devoir abdiquer. Reste calme et courageux. Tout ira bien.
Vous parlez de renoncement absolu, mais renoncer au corps n’est pas le renoncement absolu. Le renoncement véritable et total c’est de renoncer à l’ego, ce qui est un effort bien plus ardu. Si vous n’avez pas renoncé à votre ego, renoncer à votre corps ne vous apporte pas la liberté.
(À propos des régions de nuit et de douleur décrites dans le poème de Sri Aurobindo « Amour et Mort ».)
Le monde vital est surtout comme cela et ceux qui vivent ex clusivement dans le physique et le vital vont là après la mort. Mais il y a la Grâce!...
La mort n’est pas du tout ce que vous croyez. Vous attendez de la mort la tranquillité calme d’un repos inconscient. Mais pour obtenir ce repos, il faut vous y préparer.
Quand vous mourez vous ne perdez que votre corps ainsi que les possibilités de relation avec le monde matériel et d’action sur lui. Mais tout ce qui appartient au monde vital ne disparaît pas avec la substance matérielle; vos désirs, vos attachements, vos passions persistent avec le sens d’un désappointement, d’une frustration, et tout cela vous empêche de trouver la paix attendue. Pour jouir d’une mort paisible et sans trouble, il faut vous y préparer. Et la seule préparation efficace est l’abolition des désirs.
Tant que nous avons un corps, il nous faut agir, travailler, faire quelque chose; mais si nous le faisons simplement parce que cela doit être fait, sans en désirer le résultat et sans vouloir qu’il soit ceci ou cela, nous nous détachons progressivement et nous nous préparons ainsi à une mort paisible.
Si vous désirez échapper à la mort, vous ne devez vous attacher à rien de périssable.
On ne peut vaincre que ce qu’on ne craint point. Ainsi celui qui craint la mort est déjà vaincu par elle.
Afin d’être capable de vaincre la mort et de conquérir l’immortalité, on ne doit ni craindre ni désirer la mort.
La cible à laquelle nous visons est l’immortalité.
De toutes les habitudes, la mort est certainement la plus invétérée.
Au point de vue de la connaissance spirituelle, la décrépitude et la dissolution, la désintégration, sont très évidemment, incontestablement, le résultat d’une mauvaise attitude.
1. Pourquoi les hommes sont-ils obligés de quitter le corps?
Parce qu’ils ne savent pas aller aussi vite que la Nature dans son progrès vers le Divin.
2. Faut-il respecter le corps d’une personne morte? Si oui, comment?
Il faut tout respecter, les vivants et les morts et savoir que tout vit dans la Conscience Divine.
Le respect doit être senti dans le cœur et l’attitude intérieure.
3. Est-ce qu’il y a le Divin dans le corps d’une personne morte?
Le Divin est partout; et je répète que pour le Divin il n’y a pas des vivants et des morts — tout vit éternellement.
4. Que devons-nous faire pour rendre l’âme heureuse et pour qu’elle se réincarne dans de bonnes conditions, par exemple dans un milieu spirituel?
Ne pas avoir de chagrin et demeurer très paisible et tranquille, en gardant le souvenir affectueux de celui qui est parti.
5. Est-ce que les âmes pleurent?
Oui, quand quelque chose les éloigne du Divin.
6. Comment faire pour empêcher quelqu’un de pleurer?
L’aimer sincèrement et profondément sans chercher à arrêter ses larmes.
Normalement, la conscience du mort ne doit ressentir aucune souffrance pour ce qui arrive au corps après son départ. Mais il y a dans le corps matériel lui-même une conscience appelée « l’esprit de la forme » qui prend du temps pour sortir complètement de l’agrégat des cellules; son départ est le point de départ d’une décomposition générale; et avant son départ, il peut avoir une sorte de sensation de ce qui arrive au corps. C’est pourquoi il vaut toujours mieux ne pas se presser pour les funérailles.
13 novembre 1966
Vous dites que c’est par les journaux que vous avez appris la mort de votre neveu. Donc l’enfant est mort il y a quelques jours. X. et Y. ont-ils trouvé quelque chose de différent dans leur atmosphère, leurs sentiments, leurs pensées, leurs sensations — une différence, une gêne ou un sentiment de perte qui aurait donné une raison véritable à leur chagrin? Je suis à peu près sûre que non. Donc leur chagrin, s’ils en ont, n’est pas vrai mais le résultat de pensées et de sentiments conventionnels; tout cela est une illusion venue des idées de la famille, qui est une des conventions les plus artificielles et les plus mensongères de toutes.
En vérité, l’enfant n’était pas dans leur atmosphère, sinon ils auraient étés avertis de cette mort sans avoir besoin d’en recevoir la nouvelle. Il n’était pas plus dans leur atmosphère que n’importe lequel des deux cent mille humains qui meurent tous les jours — pour autant que la moyenne des morts humaines soit de deux cent mille par jour. Le savent-ils? La mort n’estelle pas l’un des événements les plus communs et quotidiens et peuvent-ils raisonnablement s’attendre à ce que quelqu’un parmi ceux qu’ils connaissent échappe à cette loi générale?
Votre père est mort parce que c’était son heure de mourir. Les circonstances peuvent être une occasion, mais certainement pas une cause. La cause se trouve dans la Volonté divine et nul ne peut la modifier.
Donc, ne vous attristez pas et abandonnez votre chagrin aux pieds du Divin. Il vous donnera la paix et la liberté.
(À la secrétaire de Wanda Landowska.)
Maintenant, vous ne pouvez plus vous pencher sur ce corps et prendre soin de lui, lui exprimer par vos gestes tout votre attachement, et c’est cela qui est douloureux. Mais il faut surmonter cette douleur et regarder au-dedans, en haut, car seul le corps matériel va se dissoudre. Tout ce que vous aimiez en elle — tout cela n’est d’aucune manière affecté par la dissolution de l’enveloppe matérielle; et si dans le calme d’un amour profond, vous concentrez votre pensée et votre énergie sur elle, vous verrez qu’elle restera près de vous et que vous pourrez avoir un rapport conscient et de plus en plus concret avec elle.
La vie est immortelle. C’est seulement le corps qui se dissout.
10 mars 1969
Pourquoi appelons-nous la Mort un dieu ? N’est-il pas un Asura comme le Seigneur du Mensonge?
C’est dans la conscience de l’homme qu’il est devenu un dieu et c’est pourquoi il est si difficile de le transformer.
29 octobre 1972
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