Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie.
Ce volume se compose de brèves communications écrites de la Mère sur différents aspects du yoga et de la vie : le Divin et l’univers, la religion, l’occultisme, les forces adverses, la guerre, le gouvernement, la transformation, la santé et la maladie, ainsi que des messages, des prières et des conversations.
Dieu se donne à sa création tout entière; aucune religion n’a le monopole de sa Grâce.
Au lieu de s’exclure, les religions devraient se compléter l’une l’autre.
L’esprit spirituel n’est pas contraire à un sentiment religieux d’adoration, de dévotion et de consécration. Mais ce qui est faux dans la religion c’est la rigidité de l’esprit qui s’accroche à une formule comme à une vérité exclusive. On doit toujours se souvenir que les formules ne sont qu’une expression mentale de la vérité, et que cette vérité peut toujours s’exprimer de beaucoup d’autres manières.
6 décembre 1964
Vous exprimez votre foi en Sri Aurobindo avec certains mots qui sont pour vous la meilleure expression de cette foi; c’est bien. Mais si vous êtes convaincu que ces mots sont les seuls à pouvoir exprimer ce qu’est Sri Aurobindo, alors vous devenez dogmatique et vous êtes prêt à créer une religion.
5 mars 1965
(Note retrouvée dans les manuscrits de la Mère.)
D’un ton sévère :
« Mademoiselle, c’est un engagement que vous prenez. »
Très tranquille :
« Je le sais, Monsieur, et quand je prends un engagement, je le tiens. Mais pour moi ces choses n’ont pas beaucoup d’impor tance. Je n’ai d’attachement pour aucune religion, et quand on n’a pas d’attachement, on n’a pas non plus d’aversion. Pour moi, les religions sont des formes trop humaines de la vie spiri tuelle. Chacune exprime un aspect de la Vérité une et éternelle, mais en l’exprimant à l’exclusion des autres aspects, elle le déforme et le diminue. Aucune n’a le droit de s’affirmer la seule vraie, pas plus qu’elle n’a le droit de nier la vérité contenue dans les autres. Et toutes ensemble ne suffiraient [pas] à exprimer la Vérité Suprême qui est au-delà de toute expression, tout en étant présente en chacune. »
D’un ton sec :
« Je regrette, Mademoiselle, mais sur ce terrain je ne puis pas vous suivre. »
Souriante et paisible :
« Je le sais fort bien, Monsieur, aussi ne vous ai-je dit tout cela que pour vous expliquer pourquoi je n’ai pas répondu avec solennité à la promesse que vous me demandiez. »
Pourquoi les hommes veulent-ils adorer?
Il vaut beaucoup mieux devenir qu’adorer.
C’est la paresse de changer qui fait que l’on adore.
24 juin 1969
On peut ne pas adorer seulement à condition de changer, parce que beaucoup veulent ne pas changer et ne pas adorer non plus!
Juin 1969
Telle est l’attitude à prendre vis-à-vis des religions
Une bonne volonté bienveillante vis-à-vis de tous les croyants.
Une indifférence éclairée envers toutes les religions. Toutes les religions sont des approximations partielles d’une unique Vérité qui est loin au-dessus d’elles.
Avril 1969
Une volonté bienveillante envers les adorateurs. Une indiffé rence éclairée envers les religions. Quant à la relation des êtres avec le Supramental, si cette relation existe déjà, chaque cas doit avoir sa propre solution.
Pourquoi les hommes s’accrochent-ils à une religion? Les reli gions sont basées sur des symboles qui sont des expériences spirituelles descendues à un niveau où elles sont plus faciles à saisir, mais au prix de leur pureté et de leur vérité intégrales.
Le temps des religions est passé.
Nous sommes entrés dans l’âge de la spiritualité universelle, de l’expérience spirituelle dans sa pureté initiale.
(À propos d’un article intitulé « Religions dans le Nouvel Âge ».)
J’ai lu l’article — c’est bien. Je n’ai fait qu’un changement : à la dernière page, quand vous écrivez « désormais ce sera l’âge de Dieu » ([le mot] Dieu est encore trop religieux), j’ai mis « de l’UN » — parce que ce sera véritablement l’âge de l’Unité.
Je suis d’accord pour que vous continuiez ces pratiques dans l’Arya Home à condition que ceux qui vivent là soient parfaitement libres d’y assister ou de ne pas y assister, selon leurs convictions. Ce genre de pratique n’a pas de valeur spirituelle si elle devient une habitude ou une contrainte, même si ce n’est qu’une contrainte mentale. Je veux dire qu’on ne doit faire usage d’aucune propagande spirituelle.
Avec mes bénédictions.
La pensée religieuse ne peut être utilisée que si elle est libérée de l’influence des religions.
La notion de religion est le plus souvent liée à celle de la recherche de Dieu. Est-ce seulement dans cette perspective qu’il faut la comprendre? N’y a-t-il pas en effet, aujourd’hui, d’autres formes de religion?
Nous appelons « religion » toute conception du monde ou de l’univers qui se présente comme la Vérité exclusive en laquelle on doit avoir une foi absolue, généralement parce que cette Vérité est censée être le résultat d’une révélation.
La plupart des religions affirment l’existence d’un Dieu et les règles à suivre pour Lui obéir, mais il y a aussi des religions sans Dieu, telles les organisations socio-politiques qui, au nom d’un Idéal ou de l’État, réclament le même droit à l’obéissance.
Le droit de l’homme est de poursuivre librement la Vérité et de s’en approcher librement par ses propres voies. Mais chacun doit savoir que sa découverte est bonne pour lui seulement et qu’elle ne doit pas être imposée aux autres.
13 mai 1970
Il ne faut pas confondre un enseignement religieux et un ensei gnement spirituel.
L’enseignement religieux appartient au passé et arrête le progrès.
L’enseignement spirituel est l’enseignement de l’avenir, il éclaire la conscience et la prépare pour la réalisation future.
L’enseignement spirituel est au-dessus des religions et s’ef force vers une Vérité totale. Il nous apprend à entrer en rapport direct avec le Divin.
15 juillet 1972
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