Agenda de l’action Supramentale sur la Terre. A change must take place at the atomic level..to undo the power of death. A new perception of life emerges with 'true matter', the matter of the next species.
"The only hope for the future is a change in man's consciousness. It is left to men to decide if they will collaborate to this change or if it will have to be imposed upon them by the power of crushing circumstances." As the new post gradually infiltrates Mother's body it is the earth one wonders about. How is the earth going to absorb "this vibration as intense as a superior kind of fire"? "I see very few bodies around me capable of bearing it.... So what's going to happen?" It is the year of the first Chinese atomic bomb. Mother is 86. "A tiny, infinitesimal, stippled infiltration - the miracle of the earth!" A catastrophic miracle? Isn't that butterfly some sort of catastrophe to the caterpillar? "Death is no solution, so we are here seeking another solution - there must be another solution." Imperturbably, Mother descends deeper into the cellular consciousness and deeper still: "A kind of certainty, deep in matter that the solution lies there.... It is at the atomic level that a change must take place; the question concerns the state of infinitesimal vibrations in matter." Time veers into something else: "Perhaps it is into the past that I go, perhaps the future, perhaps the present?...." And even the laws of matter change: "As soon as you reach the domain of the cells, that sort of heaviness of matter disappears. It becomes fluid and vibrant again. Which would tend to show that happiness, thickness, inertia have been added on - it's false matter, the one we think or feel, but not matter as it really is." So what, then, would true matter be, the matter of the next species? "I am on the threshold of a new perception of life, as if certain parts of my consciousness were changing from the caterpillar state to the butterfly state...." And the earth groans and protests.... at what? "The whole youth seems to be seized by a strange vertigo...." Are we going to move on to a next species or not?
...J'ai vu S.G. ce matin, celui qui est allé en Amérique, qui a connu Kennedy et qui avait même parlé à Kennedy de la possibilité de s'unir ouvertement à la Russie pour faire pression sur le monde afin d'empêcher les querelles armées (il avait dit: «Pour régler toutes les questions de frontières, toutes les questions territoriales d'une façon pacifique», à commencer, naturellement, par la Chine et l’Inde). Kennedy avait été enthousiaste. De suite, l’ambassadeur russe avait été convoqué et il avait téléphoné à Khrouchtchev: enthousiaste de l’idée (mais ce Khrouchtchev semble être un homme assez bien). On devait régler cela à une rencontre de l’ONU. Là-dessus, Kennedy fiche le camp...1
Mais on a repris la chose par Khrouchtchev et il continue à être tout à fait enthousiaste.2 Il paraît – je ne sais pas si c'est tout à fait vrai, parce que c'est Z (une disciple russe) qui le dit; mais Z lui a envoyé mon article: «Un Rêve»,3 pour la création d'un petit «centre international» (je n'aime pas le mot «international», mais enfin ça ne fait rien), et Khrouchtchev a répondu: «Cette idée-là est excellente, le monde entier devrait la réaliser.» Bon, je ne sais pas si c'est exact, mais enfin le monsieur semble bien disposé. Et ce S.G. est très intime avec l’ambassadeur d'Amérique à Delhi... Bref, S.G. m'a envoyé la nouvelle proposition – la première, j'avais approuvé, j'avais même mis mes blessings [bénédictions] dessus, et il était allé trouver Nehru: Nehru a immédiatement appelé les deux ambassadeurs en conférence.4 À ce moment-là, j'ai pas mal travaillé et les choses marchaient bien... Maintenant, il paraît que ce nouveau Président (Johnson), pour le moment, continue ce que l’autre avait fait: il ne chambarde rien... On va voir.
Si cela réussit, ça donnera une expression un peu concrète à l’effort de transformation sans violence.
Peu après, à propos d'un nouveau disciple américain
...Ils sont, oh! infatués, oh .... gonflés de leur réalisation supérieure – ils sont nés sur la terre pour aider la terre. Ils sont de si bonne volonté! Ils veulent aider toute la terre, (ironiquement) aider la terre. Ils viennent ici, mais au lieu de se demander ce qu'ils peuvent apprendre, ils viennent aider: ils viennent mettre de l’ordre (il n'y a «pas d'ordre»!), arranger les choses qui ne sont pas arrangées, mettre de l’esprit pratique dans ces esprits nuageux!...
C'est l’autre infatuation qui me semble plus grave que l’infa-tuation américaine: l’infatuation européenne. Parce qu'ils se croient vraiment très intelligents. Les Américains veulent «aider» – ce sont des enfants. Mais les Occidentaux sont des «sages» de l’intellect; alors, pour entrer chez eux!... Il n'y a rien à leur apprendre.
J'ai très peu de contacts avec ceux-là.
Eh oui! justement. Ce sont ceux-là: c'est une forteresse. C'est toute «l’élite» européenne.
Surtout les Français, non?
Beaucoup les Français, mais un peu partout en Europe: les Allemands, les...
Les Italiens ne se croient pas supérieurement intelligents.
Mais les Allemands, les Anglais...
Oh! les Anglais, c'est autre chose, mon petit! Tout ce qui n'est pas anglais ne vaut rien! (Mère rit) Il n'y a que les Anglais qui soient pratiques, il n'y a que les Anglais qui soient intelligents, il n'y a que les Anglais qui sachent vivre, il n'y a que les Anglais qui aient du pouvoir, il n'y a que les Anglais... Enfin il n'y a que les Anglais, la terre devrait se réduire à être anglaise – mais ça, les Anglais, je les ai dans le nez depuis l’âge de cinq ans!5 (Mère rit) Je me souviens, je disais toujours: «Mais nos vrais ennemis (enfant, comme cela, entre nous), nos vrais ennemis, ce ne sont pas les Allemands: ça a toujours été les Anglais.» Et puis j'avais, comme Sri Aurobindo, beaucoup d'admiration pour Napoléon; alors je leur en voulais beaucoup de la façon dont ils l’ont traité.
Oh! non! les Anglais... (riant) la seule chose qui les ait réhabilités dans l’histoire du monde, c'est que Sri Aurobindo est allé étudier chez eux! Mais il a dit clairement que pendant ses études là-bas, tout son sentiment d'intimité était avec la France, pas avec l’Angleterre.
Oh! les Anglais... Non, la morgue anglaise, ce n'est pas du tout une légende. Qu'est-ce qui leur a donné ça? d'où ça vient? Parce que, au fond, ce sont des Normands.
Mais ils sont devenus îliens, c'est une île.
Oui, c'est surtout cela.6
ADDENDUM
«Un Rêve»
Il devrait y avoir quelque part sur la terre un lieu dont aucune nation n'aurait le droit de dire: «il est à moi»; où tout homme de bonne volonté ayant une aspiration sincère pourrait vivre librement comme un citoyen du monde et n'obéir qu'à une seule autorité, celle de la suprême vérité; un lieu de paix, de concorde, d'harmonie, où tous les instincts guerriers de l’homme seraient utilisés exclusivement pour vaincre les causes de ses souffrances et de ses misères, pour surmonter ses faiblesses et ses ignorances, pour triompher de ses limitations et de ses incapacités; un lieu où les besoins de l’esprit et le souci du progrès primeraient sur la satisfaction des désirs et des passions, la recherche des plaisirs et de la jouissance matérielle. Dans cet endroit, les enfants pourraient croître et se développer intégralement sans perdre le contact avec leur âme; l’instruction serait donnée, non en vue de passer des examens ou d'obtenir des certificats et des postes, mais pour enrichir les facultés existantes et en faire naître de nouvelles. Dans ce lieu, les titres et les situations seraient remplacés par des occasions de servir et d'organiser; il y serait pourvu aux besoins du corps également pour tous, et la supériorité intellectuelle, morale et spirituelle se traduirait dans l’organisation générale, non par une augmentation des plaisirs et des pouvoirs de la vie, mais par un accroissement des devoirs et des responsabilités. La beauté sous toutes ses formes artistiques, peinture, sculpture, musique, littérature, serait accessible à tous également – la faculté de participer aux joies qu'elle donne étant limitée uniquement par la capacité de chacun et non par la position sociale ou financière. Car dans ce lieu idéal, l’argent ne serait plus le souverain seigneur; la valeur individuelle aurait une importance très supérieure à celle des richesses matérielles et de la position sociale. Le travail n'y serait pas le moyen de gagner sa vie, mais le moyen de s'exprimer et de développer ses capacités et ses possibilités, tout en rendant service à l’ensemble du groupe qui, de son côté, pourvoirait aux besoins de l’existence et au cadre d'action de chacun. En résumé, ce serait un endroit où les relations entre êtres humains, qui sont d'ordinaire presque exclusivement basées sur la concurrence et la lutte, seraient remplacées par des relations d'émulation pour bien faire, de collaboration et de réelle fraternité.
La terre n'est pas prête pour réaliser un semblable idéal, parce que l’humanité ne possède pas encore la connaissance suffisante pour le comprendre et l’adopter, ni la force consciente indispensable à son exécution; et c'est pourquoi je l’appelle un rêve.
Pourtant, ce rêve est en voie de devenir une réalité; et c'est à cela que nous nous efforçons à l’Ashram de Sri Aurobindo, sur une toute petite échelle, à la mesure de nos moyens réduits. La réalisation est certes loin d'être parfaite, mais elle est progressive; et petit à petit, nous nous avançons vers notre but qui, nous l’espérons, pourra un jour être présenté au monde comme un moyen pratique et efficace de sortir du chaos actuel pour naître à une vie nouvelle plus harmonieuse et plus vraie.
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