L’Agenda de Mère Set of 13 volumes
L’Agenda de Mère 1969 Vol. 10 582 pages 1981 Edition   Satprem
French

ABOUT

Agenda de l’action Supramentale sur la Terre. Mother has found the 'new consciousness': 'these cells, other cells, it was life and consciousness everywhere, all bodies were this body!' SALVATION is PHYSICAL.

L’Agenda de Mère 1969

The Mother symbol
The Mother

Now Mother has found the "passage", what she calls "the new consciousness," the one capable of opening up a new world to us, just as the first breaking of the watery mirror by an amphibian opened up a new air to us: "I don't know what is happening, there's a state of intense vibration, like waves of lightning rapidity, so rapid that they see motionless. And then I go off to America, to Europe.... This body has never been so happy: these cells, other cells, it was life everywhere, consciousness everywhere, all bodies were this body!...." And all our physiological misery vanishes by the same token: "There is a sort of dilation of the cells, the sense of boundaries lessons, fades away, and the pains vanish physically." And it isn't "another world," it is this earth, our earth but lived otherwise: "As if we had entered an unreal falsehood, and everything disappears once you get out of it - it simply does not exist! And all the artificial means of getting out of it, including Nirvana, are worthless. SALVATION IS PHYSICAL! It is here, right here. All the rest, death included, really becomes a falsehood - there is no such thing as "disappearing", no "life vs death"!...." And as she breaks through the walls of our bowl, the whole world is in revolt - including Mother's entourage - as if it were under the pressure of a new air: "A considerable number of desires for it to die [Mother's body]; everywhere, they are everywhere!.... The whole gamut of feelings around me, from anxiety, eagerness for it to be over quickly, to impatient desires: free at last!.... I don't want to be put in a box, the cells are conscious.... What is going to happen? I don't know. It runs contrary to all habits." A new species is quite contrary to the old habits of the world - will the world accept it, or wind up killing it off?

L’Agenda de Mère L’Agenda de Mère 1969 Editor:   Satprem Vol. 10 582 pages 1981 Edition
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Mother's Agenda 1969 Conversations with Satprem

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août




30 août 1969

Des choses commencent à venir pour Auroville (Mère désigne plusieurs notes écrites), il y en a beaucoup-beaucoup d'autres, mais il y a surtout la question financière intérieure: je voudrais qu'à l’intérieur d'Auroville, il n'y ait pas d'argent (on verrait à arranger les choses), que l’argent soit gardé seulement pour les relations avec le dehors. Mais ça, je ne l’ai pas écrit; j'ai écrit autre chose (Mère tend une première note). Ça, je te l’ai dit plusieurs fois:

Auroville voudrait être le berceau des surhommes

Et puis celle-ci:

Auroville La ville internationale libre. Pas d'armée pas de police...

Bravo!

...Elles sont remplacées par un bataillon de sauveteurs, composé d'athlètes et de gymnastes.

Oh! c'est épatant tout cela!

Ça, tout de suite. C'est à faire tout de suite.

Oui, pas d'armée, pas de police. Oui-oui!

Et puis (Mère désigne une troisième note), ça, c'est pour l’entrée, parce qu'il y a un port à Auroville, alors l’entrée est libre naturellement, mais conditionnée parce que nous n'avons pas de frontières, nous n'avons pas de murs, nous débordons dans l’Inde, alors je ne peux pas imposer ma loi à toute l’Inde (!) mais ce sera remplacé par un contrôle au port: nous n'admettrons que ce qui peut être consomé dans Auroville – ne pas servir d'entrée clandestine à une inondation de marchandises gratuites.

(le disciple lit)

Pas de douanes, mais permis d'importer accordé seulement aux marchandises destinées à être consomées dans la ville.

C'est tout.

Oui, pour éviter le trafic avec le reste de l’Inde.

Oui, si les gens étaient honnêtes, ce serait bien, mais ils ne le sont pas!

Pas de police et pas d'armée.

Oui, ça, c'est bien!

Et alors, ça donne à l’éducation physique une raison d'être profonde: les gens capables d'arrêter les incendies, de sauver les gens qui se noient, etc. Et il n'y en aurait pas besoin de beaucoup: s'il y en avait cinq cents, ça suffirait pour toute la ville, par petits groupes, en se promenant comme cela.

Et le Dr S a aussi des idées pour remplacer les prisons (parce que nous n'avons pas de prisons et on ne peut pas déverser tous les malhonnêtes gens dans le reste de l’Inde! ce ne serait pas bien). Il faudrait remplacer les prisons et les «hospices» de vieillards par quelque chose... On est en train de voir cela. On a trouvé quelque chose. Ça va être très intéressant!

Et une dernière chose: un endroit où l’on pourrait garder tous les enfants quand les parents ne veulent pas s'occuper de leurs enfants ou s'en occupent mal. Et tout cela, avec l’impossibilité d'accidents ou de fuite – mais pas la prison et pas l’hôpital, pas ces choses-là.

Mais c'est en train de s'élaborer.

(silence)

Il y a au Nord de Pondichéry, au bord de la mer, des endroits dont on n'a jamais rien pu faire (c'est constamment inondé) et on a le moyen d'utiliser cela, alors je suis en train d'essayer d'avoir du gouvernement la permission d'occuper tout cela. Si l’on peut avoir tout cela, alors on aura un port libre, un aéroport libre, un aérodrome (mais plus à l’intérieur), et puis des cultures selon les méthodes nouvelles avec arrosage à l’eau de mer, et naturellement la transformation de l’eau de mer – mais on a trouvé quelque chose pour transformer l’eau de mer en eau potable (Mère prend une brochure à côté d'elle). C'est français je crois, une méthode économique, c'est très intéressant. C'est en route, si l’on attend encore quelques années, on aura trouvé tout à fait bien.

(long silence)

J'ai passé une bonne partie de la nuit (presque toute la nuit jusqu'à trois heures du matin), avec Sri Aurobindo, et non seulement il me montrait et m'expliquait, mais lui-même ÉTAIT ce qu'il montrait: il se préparait pour la nouvelle création. Et il m'a dit cette nuit, il m'a montré comment telle et telle chose serait, comment le corps serait. Je me souviens que quand je me suis réveillée, il était étendu sur un lit, j'étais à genoux à côté du lit, et je le regardais, et alors, en même temps qu'il était ce corps nouveau, il m'expliquait comment serait le corps du surhomme (l’être supramental)1 et c'était tellement vivant que même quand je me suis réveillée, c'est resté, je le vois encore. Mais les détails... (comment dire?) le souvenir n'a pas la précision qui fait que l’on peut expliquer (je ne sais pas comment dire). J'ai encore la vision... ça avait une couleur... ça ne jetait pas des rayons de lumière, pas cela, mais... et pas phosphorescent comme un objet, mais c'était une luminosité spéciale et qui était de cette lumière... un peu comme la fleur d'Auroville (mais ce n'était pas comme cela, ça paraissait tout à fait naturel). Il me montrait son corps; il était étendu, il me montrait son corps, il me disait: «Voilà comment c'est.» La forme était presque semblable avec des... J'ai encore le souvenir là (geste dans l’atmosphère), mais je ne sais pas comment expliquer... Et ces temps derniers, je me disais: «C'est curieux, nous ne savons pas du tout comment ce sera», et je me disais à moi-même: «Il n'y a personne pour me le dire», parce que cette Conscience qui est venue, elle agit par la conscience mais pas tant par la vision. Et alors j'ai eu ça cette nuit. Longtemps-longtemps, j'étais avec Sri Aurobindo, longtemps, pendant des heures.

C'est entré dans la conscience, ça ressortira un jour. Mais j'ai gardé le souvenir de la dernière chose: je me voyais moi-même, j'étais dédoublée (et peut-être que moi-même aussi, je n'étais pas tout à fait comme je suis, mais ça ne m'intéressait pas: je le regardais, lui, qui était couché et il m'expliquait), et c'était... c'était la même chose qu'un corps phosphorescent, mais ce n'était pas phosphorescent, c'était... un peu, si je ne me trompe, de la couleur de ce sari (Mère désigne le sari de Sujata), quelque chose comme cela.

Orange?

Non... C'est un rose qui a un rayonnement doré, tu comprends? Alors on voit les deux ensemble, ça fait comme cela.2 (geste fondu).

(long silence)

C'est amusant... J'essaye de mon mieux d'orienter le gouvernement ici, et Indira est très ouverte, mais alors la masse de la population dit: «Elle est devenue communiste!», et les communistes disent: «C'est un gouvernement bourgeois!» C'est tout à fait amusant parce que cela donne exactement l’attitude des deux partis vis-à-vis des idées de Sri Aurobindo!

(silence)

Qu'est-ce que tu apportes?

J'ai eu hier une longue conversation intéressante avec un garçon de dix-neuf ans qui a fait la «révolution du mois de mai» à Paris et qui était parmi les leaders communistes des étudiants... Il a lu ce petit texte que j'ai écrit, que j'ai appelé «Le Grand Sens», où j'essaye de dire le vrai sens des choses, qui n'est ni dans la violence ni dans la non-violence, qui est «autre chose». Il est communiste mais ça l’a beaucoup bouleversé, ça l’a profondément touché et il a tout remis en question. Alors j'ai essayé de lui expliquer ce que tu m'as dit une fois: cette idée d'une révolution silencieuse, immobile;3 des centaines de milliers d'étudiants qui refusent, qui ne bougent pas, qui disent: nous ne voulons plus des diplômes, nous ne voulons plus de la structure actuelle de la société, nous ne voulons plus être ingénieurs ni médecins ni rien – nous voulons autre chose.4

Il a compris?

Oui, il a compris, c'est entré, c'était comme une espèce de révélation.

Ah!

Il y a eu beaucoup de violences en France?

Oui, cette révolution, qui au départ était animée vraiment par une force divine, elle a été pourrie tout de suite par la violence. Alors je lui ai expliqué: si vous voulez l’avenir, eh bien, il faut employer les moyens de l’avenir. Et les moyens de l’avenir, ce ne sont pas les pistolets: ce sont des moyens intérieurs – la puissance intérieure. Vous voulez autre chose, eh bien, appelez cette autre chose.

Oui.

Et elle vous répondra... C'était très amusant, toutes ses structures étaient volatilisées... dans la simplicité.

C'est cela.

Devant la simplicité de la chose.

Oui, c'est cela.

Ah! j'ai eu comme cela une expérience (je ne sais pas si c'est ce matin ou hier matin ou dans la nuit, mais enfin), pendant un certain temps, j'étais dans une conscience où l’individualité séparée n'existait plus, mais le principe... (comment dire?) le principe particulier de chaque individu persistait dans la Conscience universelle. Et à ce moment-là, mon petit, tout est devenu tellement merveilleux!... Ça a peut-être duré une heure, ou un peu plus ou un peu moins, je ne sais pas, mais enfin assez longtemps pour... (Mère sourit) je veux dire pour s'étaler là-dedans. Il n'y avait plus, il n'y avait plus de séparation, ça avait disparu, mais un certain... (comment dire?) c'était presque comme une manière de voir; la manière de voir de chaque individu (c'est non seulement la manière de voir, mais c'est la position dans l’action en même temps, la «position» c'est-à-dire la part de l’action qui est initiée5 par cette manière de voir), ça persiste. Ça persistait dans l’Un – aucune séparation. Et alors, chaque chose a sa place – le tout d'une efficacité merveilleuse. Et en même temps... Je ne peux pas, les mots sont impuissants. Je me suis souvenue, quand j'avais l’expérience, d'une phrase de Sri Aurobindo où il disait qu'après tout, le Seigneur n'est qu'un enfant qui joue (tu sais cela, il l’a mis d'une certaine façon)6 et j'ai compris pourquoi il a employé ces mots, c'était... c'était quelque chose... évidemment que notre langage ne peut pas formuler, mais vivre là-dedans, vivre ça, n'est-ce pas, c'est... c'est l’impression d'une toute-puissance si-si parfaite, si harmonieuse, et en même temps, oui, tellement harmonieux que c'est tout souriant. C'est inexprimable. Inexprimable. J'ai eu l’expérience, et puis c'est parti. Ça s'est retrouvé mélangé avec le travail quotidien.

Et je me souviens... C'est intéressant parce que pendant que j'étais dans cet état-là, je me suis souvenue de la question que tu avais posée à propos de Pavitra, me demandant si le principe de l’individualité persistait; alors il y a quelque chose de moi qui t'a dit: «Tu vois bien, c'est comme ça!» (Mère rit) Je me suis souvenue de ta question, j'ai dit: c'est comme ça, il n'y a plus de séparation, mais... mais cette merveille de complexité reste – la merveille d'une complexité. Et l’impression, c'est que tout-tout-tout ce qui est, a sa place, mais quand c'est à sa place, c'est parfaitement harmonieux.

Oh! c'était... c'était vraiment une révélation.

Je pense que toutes ces expériences font partie de la conscience du supramental, du surhomme (comment il s'appellera lui-même? nous ne savons pas).

C'était ce matin, après ma nuit avec Sri Aurobindo, et c'était là (Mère désigne la salle de bains), j'étais en train de faire autre chose, mais ça n'a aucune importance – ce qui est merveilleux, c'est que ces expériences-là n'impliquent pas que tout le reste ne bouge plus! Ça vient, on peut continuer à faire quelque chose, et on se voit faire en même temps, c'est tout à fait drôle... C'était ce matin (il n'y a pas longtemps). J'avais un commencement de ça hier, puis l’expérience de la nuit, et puis ce matin...

Ça, ça vaut la peine de vivre.

On a l’impression: oui, ça, c'est la vie! ça, c'est quelque chose. Tout le reste, c'est... Tout le reste, même le corps, a l’impression de tout le temps se cogner contre des obstacles: des incompréhensions, des choses qui ne répondent pas. Il a l’impression de se cogner tout le temps comme cela, et puis là, voilà (geste vaste qui englobe tout).

Ça, un être qui vit constamment dans cet état-là... Et j'ai vu, je te dis, j'ai vu: le corps faisait autre chose, ça n'empêche pas – ça n'empêche pas. J'ai même pu, tu vois, me souvenir de quelque chose que tu avais dit. Tout cela ensemble.

C'est peut-être comme cela que sera le surhomme?...

(silence)

Il aura un pouvoir de changer la vie.7









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