CWM (Fre) Set of 18 volumes
Entretiens - 1955 Vol. 7 of CWM (Fre) 477 pages 2008 Edition
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Ce volume comporte les réponses de la Mère aux questions des enfants de l’Ashram et des disciples, et ses commentaires sur trois œuvres de Sri Aurobindo : Les Bases du Yoga, Le Cycle humain et La Synthèse des Yogas ; et sur une de ses pièces de théâtre, Le Grand Secret.

Entretiens - 1955

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The Mother

Ce volume comporte les réponses de la Mère aux questions des enfants de l’Ashram et des disciples, et ses commentaires sur trois œuvres de Sri Aurobindo : Les Bases du Yoga, Le Cycle humain et La Synthèse des Yogas ; et sur une de ses pièces de théâtre, Le Grand Secret.

Collection des œuvres de La Mère Entretiens - 1955 Vol. 7 477 pages 2008 Edition
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Entretiens - 1955

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Le 2 février 1955

Cet Entretien se rapporte au chapitre III de Les Bases du Yoga, « En difficulté ».

Que veut dire : « Vous devez prendre la vraie attitude » ?

Il l’a expliqué avant. La vraie attitude, c’est l’attitude de confiance, l’attitude d’obéissance, l’attitude de consécration.

« Ne laissez rien, ni personne intervenir entre vous et la force de la Mère. » Quelle est cette personne?

Cette personne? N’importe quelle personne. N’importe quelle personne qui... Il y a toutes sortes de moyens de laisser quelqu’un être entre soi et la Force divine. Il y a d’abord d’attacher une très grande importance à une relation avec quelqu’un. Il y a d’écouter les conseils que vous donne quelqu’un qui n’est pas qualifié. Il y a de vouloir plaire à une personne quelconque, pour une raison quelconque. On fait ça constamment, n’est-ce pas.

Probablement ce qui était écrit là, c’était pour quelqu’un qui avait entendu dire des choses et qui attachait de l’importance à ces choses — des conseils, ou des remarques, ou des opinions —, qui attachait une importance à ces choses. Alors Sri Aurobindo lui a dit : ne laissez personne intervenir entre vous et le Divin.

Qui que ce soit, les parents, les amis, n’importe qui, ce n’est pas une personne spéciale... Cela peut même être pour chacun une personne spéciale.

Douce Mère, je n’ai pas compris : « La sâdhanâ doit être faite dans le corps. »

Corps? Ça, c’est la continuation d’une chose... On dit qu’il y a des gens qui sont dégoûtés de la vie et qui veulent s’en aller avec l’espoir qu’une autre fois ça sera mieux. Alors on dit : « Ça ne sert à rien de vous enfuir de votre corps, ce ne sera pas plus facile sans corps. Au contraire, ce sera beaucoup plus difficile. » Et le corps est fait pour faire le yoga.

Nous sommes sur terre; la période que l’on passe sur la terre, c’est la période où on peut faire des progrès. On ne fait pas de progrès en dehors de la vie terrestre. La vie terrestre et matérielle, c’est essentiellement la vie du progrès, c’est ici qu’on fait des progrès. En dehors de la vie terrestre on se repose, ou on est inconscient, ou on peut avoir des périodes d’assimilation, des périodes de repos, des périodes d’inconscience. Mais pour les périodes de progrès, c’est sur la terre et dans le corps. Alors, quand vous prenez un corps, c’est pour faire des progrès; et quand vous le quittez, la période des progrès est terminée.

Et le vrai progrès, c’est la sâdhanâ. C’est-à-dire, c’est le progrès le plus conscient et le plus rapide. Autrement on fait un progrès avec le rythme de la Nature, ce qui fait que ça peut prendre des siècles et des siècles et des siècles et des millénaires pour faire le moindre petit progrès. Mais le vrai progrès, c’est celui qui est fait par la sâdhanâ. Dans le yoga, on peut, dans un temps très court, faire ce qui prend autrement un temps interminable. Mais c’est toujours dans le corps et toujours sur la terre que ça se fait, pas ailleurs. C’est pour ça, quand on est dans un corps, il faut en profiter, et ne pas perdre son temps, ne pas dire : « Un peu plus tard, un peu plus tard. » Il vaut mieux faire tout de suite. Toutes les années que vous passez sans faire des progrès, sont des années gaspillées, que vous regretterez nécessairement après.

« La difficulté doit provenir d’un manque de confiance et d’obéissance. »

Oui, toutes ces choses-là, ce sont des réponses à des lettres. Quelqu’un se plaignait d’une difficulté. Et alors en lisant la lettre, Sri Aurobindo s’est aperçu que, dans cette personne, cette difficulté devait provenir d’un manque de confiance et d’obéissance. Il le lui a dit. Et comme c’est une chose qui arrive très fréquemment, c’est un cas assez général, alors, n’est-ce pas, c’est utile pour tout le monde.

Mère, pourquoi est-ce que la même contemplation ne produit pas toujours la même sensation en soi? C’est-àdire, par exemple, lorsqu’on regarde la mer ou les astres, et qu’on pense à son insignifiance, alors il y a une sensation particulière qui se produit en soi, et puis à un autre moment, quand on veut avoir la même expérience, même si on pense, pourquoi ça ne se produit pas?

On ne peut jamais avoir deux fois la même expérience, parce qu’on n’est jamais deux fois la même personne. Entre la première expérience et la seconde expérience, même si une heure a passé, tu n’es plus le même homme, et tu ne peux jamais reproduire identiquement la même chose. Si tu prends soin de devenir plus conscient, plus sincère, plus concentré, alors l’expérience que tu auras sera différente, mais elle peut être plus profonde et plus explicite. Mais si tu t’accroches à quelque chose que tu as eu et que tu veux reproduire la même chose, tu n’auras rien du tout, parce que la même chose, tu ne peux pas l’avoir, et que tu es dans un état où tu refuses de faire l’expérience nouvelle parce que tu t’attaches à l’expérience passée. Et généralement, quand on a eu une expérience qui a été une révélation, une chose tout à fait importante, on ne veut pas la quitter, on a peur de ne plus l’avoir, et alors, dans ce mouvement-là de s’accrocher à quelque chose, on s’empêche de progresser, et on se met dans les conditions où on ne peut pas avoir l’expérience suivante.

Mais il faut comprendre ça, parce que c’est un fait absolu : on ne peut jamais avoir deux fois la même expérience. Il peut y avoir des expériences similaires, très proches, et surtout qui ont une apparence similaire; mais ces expériences, si on est tout à fait sincère, impartial et comme une feuille blanche, on s’apercevra qu’il y a une différence, quelquefois essentielle, entre les deux, quoique, en apparence, ce soit très proche. Mais plus vous êtes prêt à laisser en arrière tout ce que vous avez expérimenté, pour pouvoir vous en aller vers quelque chose de meilleur et de supérieur, plus vous irez vite; plus vous traînez un lourd fardeau de tout le passé dont vous ne voulez pas vous débarrasser, plus votre marche est ralentie.

Il faudrait que tout le passé soit toujours simplement comme un marchepied, ou une échelle, quelque chose pour vous mener plus loin, que cela n’ait pas d’autre valeur que celle de vous pousser en avant. Et si on peut sentir les choses comme ça et toujours tourner le dos à ce qui est passé et regarder ce que l’on veut faire, alors on va beaucoup plus vite, on ne perd pas de temps en route. Ce qui vous fait perdre du temps, c’est toujours de s’accrocher à ce qui a été, à ce qui est, ce qui vous a paru beau et bon dans ce qui a été. Il faut que cela vous aide seulement, il ne faut pas le rejeter, mais il faut que cela vous aide à aller en avant, simplement que ce soit quelque chose sur quoi vous vous appuyez pour faire un pas en avant.

Alors à un certain moment, un ensemble de circonstances intérieures et extérieures a fait qu’on a été réceptif à une certaine vibration; que, par exemple, comme tu dis, en regardant les étoiles ou en contemplant un paysage, ou en lisant une page, ou en entendant un discours, on a tout d’un coup une révélation intérieure, une expérience, quelque chose qui vous frappe et qui vous donne une impression que vous êtes ouvert à une chose nouvelle. Mais si vous voulez garder ça serré comme ça, vous perdrez tout, parce qu’on ne peut pas garder le passé, parce qu’il faut marcher, marcher, marcher toujours. Il faut que cette illumination vous prépare pour que vous puissiez à ce nouveau niveau organiser tout votre être, afin que tout d’un coup, une fois, vous puissiez sauter encore à un degré supérieur.

Il y a une marche horizontale entre des ascensions brusques. C’est le moment des ascensions brusques qui vous donne une impression de quelque chose comme une révélation, une grande joie intérieure. Mais une fois que vous avez franchi le pas, si vous voulez le refranchir, encore, il faudrait redescendre. Il faut que vous alliez en vous préparant à ce niveau-là, pour franchir un autre pas supérieur. Ces choses-là qui vous donnent tout d’un coup une grande joie, ce sont toujours des ascensions. Mais ces ascensions-là se préparent par un lent travail de progrès horizontal, c’est-à-dire qu’il faut devenir de plus en plus conscient, établir de plus en plus parfaitement ce que l’on est, en tirer toutes les conséquences intérieures, psychologiques, et dans l’action aussi. C’est une longue utilisation du saut brusque, et, comme je dis, il y a deux genres de progrès. Mais le progrès horizontal est indispensable.

Il ne faut pas s’arrêter, il ne faut pas s’accrocher comme ça à son progrès vertical, et ne plus vouloir bouger, parce qu’il vous a donné une révélation. Il faut savoir le quitter, pour se préparer à un autre.









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