CWM (Fre) Set of 18 volumes
Entretiens - 1955 Vol. 7 of CWM (Fre) 477 pages 2008 Edition
French

AUDIO  

Entretiens - 1955 19 tracks  

Translations

ABOUT

Ce volume comporte les réponses de la Mère aux questions des enfants de l’Ashram et des disciples, et ses commentaires sur trois œuvres de Sri Aurobindo : Les Bases du Yoga, Le Cycle humain et La Synthèse des Yogas ; et sur une de ses pièces de théâtre, Le Grand Secret.

Entretiens - 1955

The Mother symbol
The Mother

Ce volume comporte les réponses de la Mère aux questions des enfants de l’Ashram et des disciples, et ses commentaires sur trois œuvres de Sri Aurobindo : Les Bases du Yoga, Le Cycle humain et La Synthèse des Yogas ; et sur une de ses pièces de théâtre, Le Grand Secret.

Collection des œuvres de La Mère Entretiens - 1955 Vol. 7 477 pages 2008 Edition
French
 PDF   

Entretiens - 1955

  French|  19 tracks
0:00
0:00
Advertising will end in 
skip_previous
play_arrow
pause
skip_next
volume_up
volume_down
volume_off
share
ondemand_video
description
view_headline
NOTHING FOUND!
close
close
close
close
48:05
|
13:11
|
28:01
|
0:20
|
42:18
|
41:26
|
41:42
|
43:52
|
1:15:27
|
44:43
|
11:48
|
39:57
|
41:11
|
21:18
|
51:09
|
28:42
|
25:58
|
34:00
|
31:05
|

avril




Le 6 avril 1955

Cet Entretien se rapporte au chapitre V de Les Bases du Yoga, « La conscience physique, le subconscient, le sommeil et les rêves, la maladie ».

Qu’est-ce que c’est que cette psychanalyse de Freud, Douce Mère?

Ah! mon enfant, c’est quelque chose qui était à la mode, très à la mode au commencement du siècle... non, au milieu du siècle!

(Mère se tourne vers Pavitra) Vous savez, Pavitra, quand c’était à la mode?

(Pavitra) Au début du siècle.

Au début du siècle, c’est ça.

C’est ce que dit Sri Aurobindo : dangereux, inutile, ignorant, superficiel ; et c’était à la mode, parce que les gens aiment ces choses-là, ça correspond justement à tout ce qu’il y a de malpropre dans leur nature. Vous savez comment les enfants aiment barboter dans la boue! Eh bien, les grandes personnes ne sont pas mieux que ça. Voilà !

Douce Mère, qu’est-ce que ça veut dire exactement, « l’être subliminal » ?

Eh bien, c’est ce qu’il dit, n’est-ce pas. C’est ce qui est derrière. Je crois que c’est ce que l’on pourrait appeler le physique subtil, le vital subtil, le mental subtil. C’est quelque chose qui est derrière ce qui est manifesté. On peut imaginer que ce qui se manifeste est comme une couche, ou comme une croûte, ou une écorce; c’est ça que nous voyons, et avec quoi nous sommes en contact. Et ça, ça revêt quelque chose, ça revêt ou ça exprime quelque chose qui est plus subtil et qui sert de support.

Quand on rêve, on va très souvent dans son être subliminal, et alors les choses sont presque pareilles, et pas tout à fait pareilles; il y a une grande ressemblance, et il y a tout de même une différence; et généralement c’est plus grand. On a l’impression d’entrer dans quelque chose qui est plus vaste; et par exemple, on a l’impression qu’on peut davantage, qu’on sait davantage, qu’on a un pouvoir et une clairvoyance qu’on n’a pas dans la conscience ordinaire; on a l’impression en rêvant qu’on sait beaucoup plus de choses que quand on est éveillé. Non? Ça n’arrive pas? Tu n’as pas de rêves comme ça... quand on rêve et qu’on sait beaucoup, par exemple, sur les raisons secrètes des choses, sur ce qu’un mouvement exprime... tout ça, on a l’impression qu’on le sait. Par exemple, quand on rêve de quelqu’un, on sait mieux ce qu’il pense, ce qu’il veut, toutes ces choses, que quand on est en contact éveillé avec lui. Ça, c’est quand on est entré dans le subliminal. Très souvent on rêve dans le subliminal.

Est-ce que le subliminal a un contact avec le psychique?

Pas directement, pas plus directement que le dehors. Si, extérieurement, dans votre conscience ordinaire, vous avez un contact avec le psychique, ça [le subliminal] a un contact avec le psychique, ou plutôt on peut le mettre de l’autre manière : si ça a un contact avec le psychique, cela vous aide à avoir un contact avec le psychique, mais pas forcément, pas toujours; cela dépend du degré de développement de l’être. Ce n’est pas forcément plus éclairé, plus équilibré — non. C’est plus subtil, c’est moins plat que notre conscience extérieure. Notre conscience extérieure est si plate, ça n’a pas de profondeur; comme notre compréhension extérieure n’a pas de profondeur, nos sensations n’ont pas de profondeur; tout ça, c’est quelque chose... comme si c’était plat. Alors là, c’est plus plein, mais ce n’est pas forcément plus vrai.

Alors pourquoi est-il le plus important?

Parce que c’est l’intérieur. C’est ce qui supporte le dehors. Le dehors n’est qu’une apparence de cela. Comme je dis, dans un rêve, quand on va là, on sait des choses que l’on ne sait pas, on peut faire, ou on est en contact avec des choses qu’on ne connaît pas dans la conscience éveillée, parce qu’elle est trop superficielle.

C’est comme l’intérieur de quelque chose. L’extérieur est l’expression de cela, mais une expression toute de surface. Alors forcément, ça a l’air pareil ; en tout cas, plus qu’une ressemblance, ça a une identité avec ce que nous en voyons de l’extérieur. Nous voyons la forme, n’est-ce pas, l’expression; eh bien, cette expression a forcément une analogie — plus qu’une analogie, une identité avec ce qui est dedans. Alors si, extérieurement, nous voyons que quelqu’un est tout à fait ignorant de son être psychique, c’est impossible qu’intérieurement il en soit tout à fait conscient; il peut être plus proche, mais il ne peut pas avoir une conscience du psychique sans que ça se reflète audehors. Par conséquent, si ça ne se reflète pas au-dehors, cela veut dire que ce n’est pas vraiment établi au-dedans.

Compris? Non?

Pas très bien.

Alors quoi faire? Pose une autre question concernant le même sujet. Peut-être que tu comprendras.

Est-ce que le moi subliminal, c’est la même chose?

Ça, mon petit, si tu commences à me demander des choses comme ça, il faut demander au monsieur qui est assis derrière toi [Nolini], parce que ces choses-là je les oublie.

Où est-ce qu’on parle du moi subliminal, là ?

« Le moi subliminal se tient en arrière et soutient tout l’homme superficiel... »

C’est ce que je viens de te dire. Je viens de te dire ça. Comment expliquer cela ?

(long silence)

C’est peut-être — peut-être — quelque chose comme ça, comme le goût d’un fruit. N’est-ce pas, tu vois un fruit, il a une apparence, il est d’une certaine couleur, il te paraît d’une certaine manière, mais tu ne peux pas très bien savoir quel est son goût jusqu’à ce que tu le goûtes, c’est-à-dire que tu sois entrée dedans. C’est quelque chose comme ça, quelque chose d’analogue à ça.

Ou bien comme dans une montre (notez que ce n’est pas comme ça, c’est seulement pour essayer de me faire comprendre); quand tu vois une montre, tu vois un cadran et tu vois les aiguilles marcher, mais si tu veux connaître la montre, il faut l’ouvrir et puis voir le fonctionnement dedans.

C’est quelque chose comme ça — tu vois seulement l’effet, là ; il y a une cause derrière. C’est un peu comme ça.

Le monde tel que nous le voyons et notre conscience extérieure, c’est l’effet de quelque chose qui est derrière, que Sri Aurobindo appelle le subliminal. Et cela même, comme il dit, c’est mis en mouvement par des impulsions qui viennent du subconscient en bas et du supraconscient en haut, et alors c’est comme si ça se rassemblait là, et une fois que c’est organisé là, ça s’exprime dans la conscience extérieure, la conscience ordinaire.

La meilleure façon, c’est d’y aller; une fois qu’on y va, on comprend ce que c’est. Et ce n’est pas difficile; on y va très constamment dans les rêves, très facilement, sans effort.

Comment comprendre qu’on est allé là ?

Si on se souvient, on comprend. Si on se souvient de l’espèce de différence d’impression qu’on avait : on a une certaine impression, et quand on revient on sent comme un déclenchement, l’impression est différente, même le point de vue que l’on avait vis-à-vis des choses est différent. Eh bien, si on se souvient de ça, on comprend. On peut même, si on a l’habitude, pendant qu’on est en train ou de parler ou de faire quelque chose, on peut très bien percevoir — surtout quand on parle ou on pense ou on réfléchit à quelque chose — une seconde couche qui est derrière, qui est beaucoup plus vaste et où les choses s’organisent d’une façon beaucoup plus synthétique (pas positivement compréhensible) que dans la conscience extérieure. Si on réfléchit juste un petit peu et qu’on se regarde penser, on peut très bien voir ça derrière, on peut voir les deux choses bouger ensemble comme ça (geste), comme la pensée formulée et la source de la pensée qui est derrière. Et puis quand on pense, n’est-ce pas, on a l’impression d’être comme ça, enfermé dans quelque chose; tandis que là, tout de suite, on a l’impression qu’on est en contact avec beaucoup d’autres choses; et c’est beaucoup plus grand.

Douce Mère, quelle doit être la vraie psychologie?

La vraie psychologie? Qu’est-ce que tu veux dire par la vraie psychologie?

Parce qu’on a parlé...

Sri Aurobindo dit que ce n’est pas la vraie psychologie, il dit que la psychologie moderne est sans connaissance. La vraie psychologie serait une psychologie qui a la connaissance.

Psychologie, ça veut dire... Quel est exactement le sens de logos? C’est savoir, science; et psyché, ça veut dire l’âme. Alors ça veut dire la science de l’âme ou la science du psychique, n’est-ce pas. Ça, c’est le sens originel. Maintenant on a fait de ça la connaissance de tous les mouvements intérieurs, de tous les sentiments, de tous les mouvements intérieurs qui ne sont pas purement des mouvements physiques, n’est-ce pas, tout ce qui concerne les sentiments, les pensées, même les sensations dans leur subtilité. Mais la vraie psychologie, c’est la connaissance de l’âme, c’est-àdire la connaissance de l’être psychique. Et si on a la connaissance de l’être psychique, on a en même temps la connaissance de tous les vrais mouvements de l’être, des lois intérieures de l’être. Ça, c’est la vraie psychologie, mais c’est le sens du mot dans son étymologie, pas tel qu’on l’applique maintenant.

Pourquoi est-ce que c’est moins facile de descendre soimême dans les parties inférieures de la nature que de faire descendre la lumière?

Oh! il est question de ça ? Ça, ce sont des théories, n’est-ce pas. C’est ce que j’ai lu ce soir?

Non, Douce Mère, la dernière fois... « Plus facile » !... C’est ma faute. C’est « plus facile »...

Ah! bon. Alors relis cette phrase clairement.

Pourquoi est-ce que c’est plus facile de descendre soimême dans les parties inférieures de la nature que de faire descendre la lumière...

C’est écrit comme ça ?

Je ne sais pas.

Tu ne trouves pas?

C’est peut-être l’inverse.

Peut-être l’inverse!

Ce n’est pas écrit ici.

Ce n’est pas écrit? Alors où est-ce que tu l’as ramassé?

« Si vous descendez dans les parties ou les zones inférieures de la nature, vous devez toujours avoir soin de garder un rapport vigilant avec... »

Mais il n’est pas question que c’est plus facile ou plus difficile! Qu’est-ce qu’elle veut dire?

(Pavitra) Il y a un paragraphe : « Si vous descendez dans les parties ou les zones inférieures de la nature, vous devez toujours avoir soin de garder un rapport vigilant avec les plans supérieurs de conscience », etc. Alors après : « Le plus sûr moyen est de demeurer dans la partie supérieure de la conscience et, de là, d’exercer une pression sur la partie inférieure pour qu’elle change. »

Oui, mais ça n’a aucun rapport avec ce que tu demandais.

Le plus sûr moyen, c’est justement de ne pas descendre, c’est de rester en haut et, de là, mettre une pression sur ce qui est en bas. Mais si tu descends, il est très difficile de garder le contact avec ce qui est en haut; alors si on oublie, on ne peut rien faire, on devient comme la partie dans laquelle on est descendu. Alors, comme c’est une chose très difficile à faire, au contraire, il vaut mieux rester dans sa conscience supérieure et, de là, agir sur les mouvements inférieurs, sans descendre en eux.

C’est comme, par exemple, si on sent une colère qui monte du subconscient, eh bien, si on veut contrôler ça, il faut bien se garder de s’identifier avec elle. Il ne faut pas descendre làdedans. Il faut rester dans sa conscience en haut, tranquille, paisible et, de là, regarder cette colère, et puis mettre dessus la lumière et la tranquillité pour que ça se calme et que ça disparaisse. Mais si on s’identifie avec elle, on est en colère aussi, on ne peut pas la changer.

Quelque chose? Rien! Nulle part! Personne n’a rien à dire? Rien! Là-bas, non? C’est tout? Vous êtes tous convaincus? Bon, alors on va s’arrêter si tout le monde est convaincu.

(À l’enfant qui avait posé la question) Tu avais autre chose à demander? Oh! elle avait préparé des tas de questions; mais pas comme celle-là ! Il faut au moins comprendre le texte avant de demander. Alors quelle est ton autre question?

C’est ce que tu as lu la dernière fois. On a parlé du plan supérieur de conscience déjà régénéré.

Oui, et alors?

Je ne comprends pas.

Qu’est-ce que tu ne comprends pas? Tu ne sais pas ce que ça veut dire, régénéré?

Oui, reproduire ce qui était...

Régénéré, ça veut dire transformé, perfectionné et purifié, éclairé. Et alors, il est question, là, de tous les plans de conscience, depuis le plus matériel jusqu’au plus subtil. Alors dans ces plans de conscience, il y a des parties qui sont plus éclairées les unes que les autres.

Et alors, quelle est ta question? Tu veux savoir quelles sont les parties de ton être qui sont plus éclairées?

Oui.

Ah! Voyons, on pourrait jouer à un petit jeu comme ça. Quelle est la partie de l’être de chacun qui a une foi plus totale dans la Grâce divine?

Le psychique.

Ah, non! moi je parle d’une expérience, je ne parle pas d’une connaissance verbale. Je parle... quelle est la partie de chacun d’entre vous où vous avez la plus grande foi dans la Grâce divine? Ça peut être physiquement, ça peut être vitalement, ça peut être psychiquement, et ça peut être dans cette partie ou cette partie, ou cette activité ou cette autre activité. Il y a des gens, par exemple, qui ont tout à fait, là, une sorte de réalisation mentale de contact avec la Grâce, de foi dans la Grâce; et puis dès qu’ils sont dans leur conscience vitale ou physique, il n’y a plus rien. Il y en a au contraire qui, même physiquement, dans leur physique... qui n’ont peut-être pas beaucoup de connaissance mentale, mais qui dans leur conscience physique ont une foi absolue dans la Grâce divine, et ils ont une confiance totale, et ils vivent comme ça dans cette foi et cette confiance. Il y en a qui ne l’ont que dans les sentiments profonds; et les pensées sont vagabondes. Et il y en a qui ont même une foi vitale — ceux-là sont rares, mais ils existent —, qui ont une foi vitale en la Grâce divine, que tout ira toujours tout à fait bien, avec un sens de puissance considérable.

Mais vous ne vous êtes jamais livrés à ce petit exercice pour voir? D’abord, est-ce que vous avez foi en la Grâce divine?

Oui.

Oui! Bon, c’est déjà bien. Et où alors, dans quelle partie de votre être? Est-ce dans votre pensée, est-ce dans vos sentiments, est-ce dans vos sensations, est-ce dans votre activité physique? Si c’est partout à la fois, vous êtes des êtres parfaits, et je vous complimente!

Sensations.

Sensations? Tu as une sensation de ça ? Alors tu es un personnage très rare! (rires)

Non, c’est dans le sentiment.

Ah! le sentiment, ça c’est différent. Généralement c’est dans le sentiment, mais il y a des gens qui l’ont d’abord dans la pensée, qui ont une sorte de connaissance mentale, et puis c’est tout, ça s’arrête là. Et il y a des gens qui ont le sentiment et qui n’ont pas l’expérience mentale, leur mental est comme ça...

Est-ce que ça ne peut pas être comme ça, que quelquefois on a un sentiment en soi et une autre fois c’est la pensée?

Ça, c’est un autre phénomène. Ça veut dire que cette foi, cette confiance dans la Grâce divine est dans le psychique, en arrière, là, comme ça, dans le psychique, toujours là. Alors tantôt c’est le sentiment, tantôt c’est la pensée, tantôt même c’est le corps qui est en rapport avec le psychique, qui est sous l’influence du psychique même sans le savoir; et à ce moment-là cette espèce de confiance, de foi vient en avant comme ça, soutient. Ça, c’est quand on a des contacts momentanés avec son psychique. Par exemple, quand on se trouve dans une très grande difficulté, ou un très grand danger physique, et que tout d’un coup on sent ça, cette force qui vient en vous, la force d’une foi, d’une confiance absolue dans cette Grâce divine qui vous aide. Alors cela veut dire qu’il y a un contact conscient avec son psychique, et ça, ça vient pour vous aider — cela s’appelle une grâce d’état. Ça, c’est le cas qui devrait être le plus fréquent ici, parce que ce contact est tout le temps établi consciemment, volontairement, en chacun. Alors ce cas-là devrait être le plus fréquent, c’est le plus normal — ici. C’est-à-dire que suivant la partie qui est active ou suivant la nécessité du moment, c’est ici où là, ou là, ou là, que tout d’un coup on sent cette confiance qui s’empare de vous et qui vous garde. C’est comme ça.

Voilà !









Let us co-create the website.

Share your feedback. Help us improve. Or ask a question.

Image Description
Connect for updates