Sont réunis dans ce volume tous les écrits de la Mère datant d’avant 1920 – à l’exception de Prières et Méditations; des causeries faites à Paris à « de petits groupes de chercheurs » ; plusieurs textes écrits au Japon, et « Belles histoires », des contes écrits pour les enfants.
Quelle amélioration peut-on apporter à nos réunions?
À propos des nombreux groupements qui se forment et qui disparaissent presque aussitôt, nous avons dit un jour que ce phénomène de mort rapide est dû à ce qui entre de conventionnel, d’arbitraire dans l’organisation de ces groupements.
En effet, ils sont construits selon un type idéal issu d’un ou de plusieurs cerveaux, une formule parfois très belle théoriquement mais qui ne tient aucun compte des individus qui, avec leurs difficultés et leurs faiblesses, vont être les cellules vivantes du groupement.
Il est impossible, à mon avis, de donner une forme arbitraire à un être individuel ou collectif; sa forme ne peut être que l’expression extérieure parfaitement adéquate à la qualité des éléments qui le constituent.
C’est faute de respecter cette loi vitale de formation que les groupements se succèdent et se multiplient sans fin, voués tous à une identique et prompte destruction. Car au lieu d’être des organismes vivants et capables d’une croissance, d’un développement et d’un épanouissement normaux, ce ne sont que des amalgames inertes, privés de toute possibilité de progrès.
Nous avions décidé qu’attentifs à cette loi, nous nous garderions avec soin de déterminer prématurément les conditions de vie de notre petit groupe. Il n’est pas né encore, il est à peine au début de sa période de gestation. Laissons-le se former et éclore tout doucement avant de réglementer son existence.
Il me paraîtrait donc funeste de vouloir organiser nos réunions selon un plan préconçu ou conformément à l’idéal de l’un ou de l’autre, ou même de nous tous. Nous entrerions ainsi dans la voie des formations artificielles, construites d’après 68 des théories et destinées à périr plus rapidement encore que les institutions qui se développent selon leur spontanéité propre totalisant les tendances variées de leurs membres.
Certes il faut que nos réunions progressent, puisque telle est la condition de la durée. Mais cela ne pourra être que si elles sont pour chacun de nous une occasion de progrès.
En effet, si nous voulons que leur progrès soit sincère et profond, c’est du nôtre propre qu’il doit dépendre.
Si tous nous apportions ici une ardente aspiration vers plus de connaissance et plus de sagesse, nous créerions une atmosphère de recueillement que je voudrais pouvoir qualifier de religieuse, et cette atmosphère serait tout à fait favorable à notre perfectionnement.
Une ambiance de spiritualité aide bien plus parfois que les paroles échangées; et les plus belles pensées ne nous font pas faire un progrès si nous n’avons pas la volonté constante qu’elles se traduisent en nous par des sentiments plus élevés, des sensations plus exactes et des actes meilleurs.
Ainsi pour améliorer nos réunions, la condition essentielle est notre propre amélioration.
Unifions-nous nous-mêmes, identifions notre conscience à la conscience de notre Moi Divin, et notre groupe s’unifiera. Éclairons, illuminons nos facultés intellectuelles, et notre groupe manifestera la lumière. Laissons l’amour impersonnel pénétrer tout notre être, et notre groupe rayonnera l’amour. Mettons de l’ordre, enfin, en nous, et notre groupe s’ordonnera de lui-même sans que nous ayons besoin d’intervenir arbitrairement dans sa constitution.
Devenons, en un mot, les cellules vivantes de l’organisme que nous voulons mettre au monde, et n’oublions pas que de la valeur de ses cellules dépendra la valeur de l’être collectif et son action, son utilité dans l’œuvre d’harmonie universelle.
Home
The Mother
Books
CWM
French
Share your feedback. Help us improve. Or ask a question.