CWM (Fre) Set of 18 volumes
Paroles d’autrefois Vol. 2 of CWM (Fre) 342 pages 2008 Edition
French

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Sont réunis dans ce volume tous les écrits de la Mère datant d’avant 1920 – à l’exception de Prières et Méditations; des causeries faites à Paris à « de petits groupes de chercheurs » ; plusieurs textes écrits au Japon, et « Belles histoires », des contes écrits pour les enfants.

Paroles d’autrefois

The Mother symbol
The Mother

Sont réunis dans ce volume tous les écrits de la Mère datant d’avant 1920 – à l’exception de Prières et Méditations; des causeries faites à Paris à « de petits groupes de chercheurs » ; plusieurs textes écrits au Japon, et « Belles histoires », des contes écrits pour les enfants.

Collection des œuvres de La Mère Paroles d’autrefois Vol. 2 342 pages 2008 Edition
French
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Septième Partie

Belles Histoires




Appendice




Chapter XII

Celui qui donne

Rantidéva qui fut roi, devint ermite dans la forêt. Il avait donné ses richesses aux pauvres, et vécu une vie simple dans la solitude de la jungle. Avec sa famille il avait juste le nécessaire pour soutenir leur vie.

Une fois après un jeûne de quarante huit heures, un petit repas de riz accompagné de lait et de sucre était préparé pour lui.

Un pauvre brahmane arriva à la porte de la hutte et demanda de la nourriture. Rantidéva lui donna la moitié de son riz. Ensuite vint un shudra qui implora secours, et Rantidéva lui donna la moitié de ce qui restait.

L’aboiement d’un chien se fit alors entendre; la misérable bête paraissait affamée. À elle, Rantidéva donna le reste. En dernier, arriva un paria qui s’arrêta à la porte de l’ermite et demanda de l’aide. Rantidéva lui donna le lait et le sucre, et resta à jeûner.

Alors arrivèrent quatre dieux qui lui dirent :

—C’est à nous, Rantidéva, que tu donnas de la nourriture; car nous avions assumé la forme d’un brahmane, d’un shudra, d’un chien et d’un pauvre hors-caste. Pour tous, tu fus bon, et nous te louons pour ta pensée d’amour.

Ainsi le bon cœur traite tous les hommes et même les animaux comme les membres d’une seule famille, d’une seule humanité.


Ne rencontrons-nous pas tous les jours des personnes qui savent moins que nous? Il est en notre pouvoir de leur dire des choses qui peuvent être utiles sur des sujets tels que la nourriture, l’habillement, les exercices, le travail, les distractions.

Il est de notre devoir de donner de la connaissance, comme il est de notre devoir de donner du pain aux affamés.

Un homme ignorant se fait du mal à lui-même; il fait du mal à son prochain, comme le mauvais joueur de flûte fit souffrir le brahmane. Avez-vous jamais entendu comment ceci arriva ?

Un brahmane un jour se promenait à la campagne, lorsqu’il fut surpris d’entendre une voix sortir d’un lilas. Plusieurs fois la voix lui parla, lui ordonnant de ne pas se laver dans un étang, de ne pas accomplir ses rites religieux du soir, de ne pas manger, et de ne pas s’éloigner.

Alors il s’écria:

— Qui es-tu, toi qui m’interdis de faire des choses qui ne sont nullement nuisibles? (ne contiennent aucun mal)

La voix sortant du lilas répliqua :

—Je suis un brahma-rakshasa. Dans ma précédente existence j’étais brahmane et très instruit dans l’art de la musique, mais je n’avais aucun désir de faire part de ma connaissance aux autres. Je gardais mon savoir pour moi-même. Et maintenant je suis condamné à être un brahmarakshasa et tous les jours je suis obligé d’entendre un homme qui joue sur une cornemuse; et je ne puis vous dire combien mal il joue. C’est terrible. Que de fois j’ai désiré pouvoir sortir de l’arbre, lui arracher son instrument et lui montrer à s’en servir, à placer ses doigts, à prendre sa respiration. Mais cela m’est impossible; et je suis obligé d’entendre ses airs affreux...

Je ne puis vous raconter le reste de l’histoire ici; j’ajouterai seulement qu’un moyen fut heureusement trouvé pour le tirer de son tourment. Mais vous voyez comme nous pouvons nous sentir malheureux à cause du mauvais travail, du mauvais art ou de la mauvaise musique des gens qui nous environnent.


Si un homme a faim, qu’est-ce qui, seul, le soulagera ? De la nourriture. Si un homme a soif, qu’est-ce qui le soulagera ? De l’eau. Si un homme est ignorant, qu’est-ce qui, seul, l’aidera ? La connaissance.

Il est bon de donner du pain aux affamés, de l’eau aux assoiffés, de la connaissance aux ignorants.

Les cinq fils de Pandu, les cinq nobles Pandavas, logeaient dans un palais qui à première vue semblait beau et confortable. Mais il avait été construit par un ennemi; Purochana qui avait fait faire ses parquets, ses murs et ses toits avec une matière facilement inflammable; et il avait l’intention d’y mettre le feu une nuit pendant que les Pandavas seraient endormis; de manière à être débarrassé des cinq princes qu’il haïssait.

Telle était sa fourberie. Pour ce méchant projet il se servit de son habileté à construire et de sa subtilité à comploter.

Un jour, arriva au palais un homme très habile mineur. Il dit secrètement aux princes :

— Un de vos amis m’envoie ici, pour que je vous serve. Je suis mineur. Dites-moi en quoi je puis vous être utile. Je sais de source sûre que votre ennemi, Purochana lui-même, essayera de vous brûler tout vivants dans cette maison.

Alors l’aîné des Pandavas dit au mineur :

— Employez votre habileté à miner, mon brave homme, à nous faire un chemin sous terre, afin que, même si les portes sont surveillées, nous puissions échapper; car nous nous sauverons à l’aide du passage secret, creusé par votre bêche, et rendu praticable par votre talent.

Dans le sol, au centre même du palais, le mineur commença à creuser. Les Pandavas gardaient des planches prêtes à être placées sur le trou, et couvraient ces planches avec des tapis si jamais Purochana approchait. Ainsi le trompeur était trompé.

À la fin les cinq princes furent prévenus que le passage était prêt. Il conduisait de la maison à un fort joli endroit de la forêt.

Une nuit les princes mirent le feu au palais, et alors, avec leur mère Kunti, ils se sauvèrent par le passage souterrain. Il était obscur mais sûr. Quand Bhima le fort trouva que ses compagnons ne s’enfuyaient pas assez vite, il mit sa mère sur ses épaules, prit deux de ses frères sur ses hanches et les deux autres, dans ses bras, et ainsi chargé, courant comme le vent qui ne peut être arrêté, il s’éloigna du feu mortel.

La ruse de Purochana avait été déjouée par l’habileté du bon mineur. Le mineur ne se contentait pas de creuser le sol afin d’y découvrir des trésors pour lui seul ; il bêcha pour les autres. Il aida les autres avec son savoir, il distribua sa science.


Le plus grand peuple sur terre, lui-même, ne sait pas tout. Nous devons apprendre les uns des autres, l’homme de l’homme, la nation de la nation, une partie du monde de l’autre, et chaque nation, chaque homme, devrait être heureux d’enseigner ce qu’il sait.

Les peuples d’Occident apportent à l’Orient leurs connaissances scientifiques, mécaniques, économiques, etc...

Les peuples d’Orient ont, de tout temps, donné à l’Occident leurs connaissances philosophiques et morales.

Ainsi l’Inde donna aux autres pays la connaissance contenue dans les Védas, et dans les enseignements du Bouddha sur la Vraie Voie, ainsi que dans tous ses livres sacrés.

Même un enfant peut donner de la connaissance. Un enfant peut apprendre l’alphabet à un autre. Un enfant peut apprendre à un autre à faire de simples calculs, ou à reconnaître le nord du sud, l’est de l’ouest, ou bien à faire un nœud, à jouer à un jeu, à semer une graine, etc.

Nous pouvons tous être des donateurs. Un livre saint dit : « Il y a plus de bénédictions à donner qu’à recevoir. »









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