Ce volume comporte les commentaires de la Mère sur les Pensées et Aphorismes de Sri Aurobindo, et le texte de ces Aphorismes.
17 — Quelqu’un a déclaré que Dieu devait être ceci ou cela, sinon Il ne serait pas Dieu. Mais il me semble à moi que je peux seulement savoir ce que Dieu est et je ne vois pas comment je pourrais Lui dire ce qu’Il devrait être. Car selon quelle norme pouvonsnous Le juger ? Ces jugements sont les sottises de notre égoïsme.
Douce Mère, est-il possible de connaître Dieu, même avec son mental physique, une fois que l’on a eu l’iden tification ?
À la suite de l’identification consciente avec le Divin, l’être tout entier, même dans ses parties extérieures — mentales, vitales et physiques — subit les conséquences de cette identification, et un changement se produit qui va parfois jusqu’à un changement perceptible dans l’apparence physique; une influence est là qui a un effet sur les pensées, les sentiments, les sensations et même les actions. Parfois, l’être a, dans tous ses mouvements, l’impression concrète et constante de la Présence Divine et de son action à travers l’instrument extérieur. Mais on ne peut pas dire que le mental physique connaisse Dieu, car la manière même de connaître qui est propre au mental est étrangère au Divin; on pourrait même dire qu’elle Lui est contraire. Le mental physique peut, lui-même, recevoir l’influence divine et être transformé par elle, mais tant qu’il demeure mental physique, il ne peut ni expliquer ni comprendre, et encore moins connaître Dieu; car pour connaître Dieu il faut s’identifier à Lui, et pour cela le mental physique doit cesser d’être comme il est, et par conséquent cesser d’être le mental physique.
La faculté de connaître Dieu ne peut s’obtenir dans la triplicité inférieure (mental, vital et physique) qu’avec la transformation supramentale, et celle-ci précède de peu la réalisation ultime qui consiste à devenir Divin.
3 février 1960
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