Ce volume comporte les commentaires de la Mère sur les Pensées et Aphorismes de Sri Aurobindo, et le texte de ces Aphorismes.
22 — Dieu m’a frappé avec une main humaine ; dirai-je donc : « Je Te pardonne Ton insolence, ô Dieu » ? 23 — Dieu m’a fait du bien avec un coup. Dirai-je : « Je Te pardonne, ô Tout-Puissant, le mal et la cruauté, mais ne recommence pas » ?
22 — Dieu m’a frappé avec une main humaine ; dirai-je donc : « Je Te pardonne Ton insolence, ô Dieu » ?
23 — Dieu m’a fait du bien avec un coup. Dirai-je : « Je Te pardonne, ô Tout-Puissant, le mal et la cruauté, mais ne recommence pas » ?
Que veut dire « Dieu m’a frappé avec une main hu maine » ?
Ces deux aphorismes illustrent l’affirmation de la Présence Divine en toute chose et en tout être, et ils développent aussi l’idée traitée précédemment, à savoir qu’il n’y a rien ni personne à pardonner puisque le Divin est l’auteur de toute chose.
C’est ainsi que l’on doit lire et comprendre cette phrase : « Dieu m’a frappé avec une main humaine. » Si l’on ne voit que les apparences, c’est un homme qui donne un coup à un autre. Mais pour celui qui voit et sait la Vérité, c’est le Seigneur suprême qui donne un coup à l’aide de cette main humaine, et ce coup doit nécessairement faire du bien à celui qui le reçoit, c’est-à-dire faire faire un progrès à sa conscience, puisque le but ultime de la création est d’éveiller tous les êtres à la conscience du Divin.
Une fois que l’on a compris cela, le reste des deux aphorismes s’explique facilement.
Pardonnerons-nous le Seigneur pour le bien qu’Il nous fait, en Lui demandant toutefois de ne pas recommencer ?
La contradiction et la sottise de cette formule sont évidentes.
9 mars 1960
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