Ce volume comporte les commentaires de la Mère sur les Pensées et Aphorismes de Sri Aurobindo, et le texte de ces Aphorismes.
414 — Craindre Dieu, c’est vraiment s’éloigner de Lui à une grande distance ; mais jouer à avoir peur de Lui, c’est aiguiser des délices absolus. 415 — Les Juifs ont inventé l’homme qui craint Dieu ; l’Inde a inventé le connaisseur de Dieu et l’amant de Dieu. 416 — Le serviteur de Dieu est né en Judée, mais il est parvenu à maturité parmi les Arabes. La joie de l’Inde est dans le serviteur-amant. 417 — L’amour, quand il est parfait, rejette la peur ; mais toi, garde cependant une ombre et un souvenir tendres de l’exil, cela rendra la perfection plus parfaite. 418 — Ton âme n’a pas goûté à l’entier délice de Dieu si elle n’a jamais eu la joie d’être Son ennemie, de lutter contre Ses desseins et d’être engagée dans un mortel combat contre Lui. 419 — Si tu ne peux pas faire que Dieu t’aime, fais qu’Il lutte contre toi. S’Il ne veut pas te donner l’étreinte de l’amant, oblige-Le à te donner l’étreinte du lutteur. 420 — Mon âme est la captive de Dieu et prise par Lui dans la bataille ; elle se souvient encore de la guerre, pourtant si loin d’elle, avec délice, alarme et émerveillement.
414 — Craindre Dieu, c’est vraiment s’éloigner de Lui à une grande distance ; mais jouer à avoir peur de Lui, c’est aiguiser des délices absolus.
415 — Les Juifs ont inventé l’homme qui craint Dieu ; l’Inde a inventé le connaisseur de Dieu et l’amant de Dieu.
416 — Le serviteur de Dieu est né en Judée, mais il est parvenu à maturité parmi les Arabes. La joie de l’Inde est dans le serviteur-amant.
417 — L’amour, quand il est parfait, rejette la peur ; mais toi, garde cependant une ombre et un souvenir tendres de l’exil, cela rendra la perfection plus parfaite.
418 — Ton âme n’a pas goûté à l’entier délice de Dieu si elle n’a jamais eu la joie d’être Son ennemie, de lutter contre Ses desseins et d’être engagée dans un mortel combat contre Lui.
419 — Si tu ne peux pas faire que Dieu t’aime, fais qu’Il lutte contre toi. S’Il ne veut pas te donner l’étreinte de l’amant, oblige-Le à te donner l’étreinte du lutteur.
420 — Mon âme est la captive de Dieu et prise par Lui dans la bataille ; elle se souvient encore de la guerre, pourtant si loin d’elle, avec délice, alarme et émerveillement.
Que veut dire Sri Aurobindo par « la joie d’être Son ennemie » ?
Ici aussi, je suis obligée de dire que je ne sais pas exactement, parce qu’il ne me l’a jamais dit.
Mais je peux te parler de ma propre expérience. Jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans environ, je ne connaissais que le Dieu des religions, le Dieu tel que les hommes l’ont fait, et je n’en voulais à aucun prix. Je niais son existence mais avec la certitude que si un tel Dieu existait, je le détestais.
Vers vingt-cinq ans j’ai trouvé le Dieu intérieur et, en même temps, j’ai appris que le Dieu décrit par la plupart des religions d’Occident n’est nul autre que le Grand Adversaire.
Quand je suis venue dans l’Inde, en 1914, et que j’ai connu l’enseignement de Sri Aurobindo, tout est devenu très clair.
24 mars 1970
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