Ce volume comporte les commentaires de la Mère sur les Pensées et Aphorismes de Sri Aurobindo, et le texte de ces Aphorismes.
431 — Les philosophes qui rejettent le monde comme une mâyâ sont très sages et très austères et très saints, mais, parfois, je ne puis m’empêcher de penser qu’ils sont aussi un peu stupides et qu’ils laissent Dieu les duper trop facilement. 432 — Quant à moi, je pense que j’ai le droit de soutenir que Dieu se donne dans le monde autant qu’en dehors du monde. Pourquoi l’a-t-Il fait, vraiment, s’Il voulait échapper à cette obligation ? 433 — Le mâyâvâdin parle de mon Dieu Personnel comme d’un rêve et préfère rêver de l’Être Impersonnel ; le bouddhiste écarte cela aussi comme une fiction et préfère rêver du Nirvâna et de la béatitude du néant. Ainsi, tous les rêveurs sont occupés à insulter la vision des autres et à afficher la leur comme la seule panacée. Cela qui réjouit l’âme totalement est pour la pensée l’ultime réalité. 434 — Par-delà la Personnalité, le mâyâvâdin voit l’Existence indéfinissable ; je l’ai suivi jusque-là et j’ai trouvé mon Krishna par-delà, dans la Personnalité indéfinissable.
431 — Les philosophes qui rejettent le monde comme une mâyâ sont très sages et très austères et très saints, mais, parfois, je ne puis m’empêcher de penser qu’ils sont aussi un peu stupides et qu’ils laissent Dieu les duper trop facilement.
432 — Quant à moi, je pense que j’ai le droit de soutenir que Dieu se donne dans le monde autant qu’en dehors du monde. Pourquoi l’a-t-Il fait, vraiment, s’Il voulait échapper à cette obligation ?
433 — Le mâyâvâdin parle de mon Dieu Personnel comme d’un rêve et préfère rêver de l’Être Impersonnel ; le bouddhiste écarte cela aussi comme une fiction et préfère rêver du Nirvâna et de la béatitude du néant. Ainsi, tous les rêveurs sont occupés à insulter la vision des autres et à afficher la leur comme la seule panacée. Cela qui réjouit l’âme totalement est pour la pensée l’ultime réalité.
434 — Par-delà la Personnalité, le mâyâvâdin voit l’Existence indéfinissable ; je l’ai suivi jusque-là et j’ai trouvé mon Krishna par-delà, dans la Personnalité indéfinissable.
Comme toujours, ceci est la merveilleuse manière de Sri Aurobindo de nous rendre évidente l’inanité des affirmations humaines où chacun nie avec arrogance ce qui n’est pas sa découverte ou son expérience personnelle.
La sagesse commence avec la capacité d’admettre toutes les théories, même les plus contradictoires.
1er avril 1970
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