Ce volume comporte les commentaires de la Mère sur les Pensées et Aphorismes de Sri Aurobindo, et le texte de ces Aphorismes.
52 — C’est un miracle que les hommes puissent aimer Dieu et pourtant ne parviennent pas à aimer l’humanité. De qui donc sont-ils amoureux ?
Est-il possible d’atteindre le Divin par la philanthropie ?
Tout dépend de ce que l’on entend par philanthropie. En général, on appelle philanthropes les personnes qui s’occupent d’œuvres charitables.
Ici, Sri Aurobindo ne prononce pas le mot de philanthropie, car, telle qu’on la comprend communément, la philanthropie est une attitude sociale et conventionnelle, une sorte d’égoïsme magnifié qui n’est pas de l’amour mais une pitié condescendante et qui prend des airs protecteurs.
Dans cet aphorisme, Sri Aurobindo fait allusion à ceux qui suivent le chemin ascétique dans la recherche solitaire d’un Dieu solitaire, en essayant de se couper totalement du monde et des hommes.
Mais, pour Sri Aurobindo, les hommes font partie du Divin; et si l’on aime vraiment le Divin, comment peut-on ne pas aimer les hommes puisqu’ils sont un aspect de Lui-même ?
18 janvier 1961
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