«Ce livre, écrit la Mère, a été composé avec les extraits d’un journal écrit durant des années de discipline yoguique intensive»
«Ce livre, écrit la Mère, a été composé avec les extraits d’un journal écrit durant des années de discipline yoguique intensive» Ces 313 prières et méditations ont été écrites pour la plupart entre 1912 et 1917.
Soudain, devant Toi, toute ma fierté est tombée. J’ai compris à quel point, devant Toi, il était futile de vouloir se surmonter soi-même… et j’ai pleuré, j’ai pleuré abondamment, sans contrainte, les plus douces larmes de ma vie… Ah oui, comme elles furent reposantes, calmantes et douces, ces larmes que j’ai versées devant Toi sans honte ni contrainte! Était-ce comme une enfant dans les bras de son père? Mais quel Père! Quelle sublimité, quelle magnificence, quelle immensité de compréhension ! Et quelle puissance, quelle plénitude dans la réponse! Oui, ces pleurs étaient comme une rosée sainte. Est-ce parce que ce n’était point sur ma propre peine que je pleurais? Ah, quelles douces, quelles bienfaisantes larmes qui ont ouvert mon cœur sans contrainte devant Toi, ont fait fondre en un miraculeux instant tout ce qui restait d’obstacles pouvant me séparer de Toi !
Peu de jours auparavant j’avais su, j’avais entendu : « Si tu pleures sans contrainte et sans fard devant Moi, bien des choses changeront, une grande victoire sera gagnée. » Et c’est pourquoi lorsque les larmes sont montées de mon cœur vers mes yeux, je suis venue m’asseoir devant Toi pour les laisser couler en offrande, pieusement. Et que l’offrande fut douce et réconfortante!
Et maintenant, encore que je ne pleure plus, je Te sens si proche, si proche que tout mon être en frémit de joie.
Laisse-moi balbutier mon hommage :
Dans ma joie d’enfant j’ai crié vers Toi :
Ô Toi, le Suprême, l’Unique Confident qui sais d’avance tout ce qu’on Te dira, puisque Tu en es l’auteur. Ô Toi, le Suprême, l’Unique Ami qui nous acceptes et nous aimes et nous comprends tels que nous sommes, puisque c’est Toi-même qui nous fis ainsi.
Ô Toi, le Suprême, l’Unique Guide qui ne contredis jamais notre volonté supérieure, puisque c’est Toi-même qui veux en elle, ce serait folie de chercher ailleurs qu’en Toi à être écouté, compris, aimé, guidé, puisque Tu es toujours là pour le faire et que Tu ne nous failliras jamais.
Tu m’as fait connaître les joies suprêmes, les joies sublimes de la parfaite confiance, de la pleine sécurité, du total abandon sans réserve ni fard, sans effort ni contrainte.
Et joyeuse comme une enfant, j’ai souri et pleuré à la fois devant Toi, ô mon Bien-Aimé…
Home
The Mother
Books
CWM
French
Share your feedback. Help us improve. Or ask a question.